Comment En Marche a capté l'électorat du bloc bourgeois ? Quelle stratégie opposer face à ce bloc, entre populisme, souverainisme, ou plutôt retour à une union de la gauche, façon programme commun ? Les gilets jaunes sont-ils l'expression de l'anti bloc bourgeois qui pourrait naître de la recomposition politique en cours ?
Pour tenter de répondre à ces questions, Théophile Kouamouo reçoit Bruno Amable, co-auteur avec Stefano Palombarini de L'illusion du bloc bourgeois.
En quelques décennies, tout a changé : la France d'autrefois et sa matrice catho-républicaine s'est complètement disloquée. C'est un archipel d'îles s'ignorant les unes les autres qui se dessine sous nos yeux.
Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion et stratégies d'entreprise de l'Ifop, envisage d'abord les conséquences culturelles et morales de cette érosion, et il remarque notamment combien notre relation au corps a changé ainsi que notre rapport à l'animalité.
Mais, plus spectaculaire encore, l'effacement progressif de l'ancienne France sous la pression de la France nouvelle induit un effet d' "archipelisation" de la société tout entière : sécession des élites, autonomisation des catégories populaires, formation d'un réduit catholique, instauration d'une société multiculturelle de fait, dislocation des références culturelles communes.
Où allons-nous, dans tout cela ?
Un entretien mené par Jean Petaux.
Le nouveau clivage politique en gestation va-t-il se restructurer entre les populistes illibéraux et les partis libéraux de l'oligarchie comme le pense Alain de Benoist, ou entre populistes de droite et populistes de gauche comme le soutient Chantal Mouffe ?
Pour comprendre les enjeux de cette querelle autant interprétative que performative, il faut écouter attentivement ce débat entre les auteurs de Le moment populiste : droite-gauche, c'est fini ! (Pierre-Guillaume De Roux, 2017) et Pour un populisme de gauche (Albin Michel, 2018).
Une chose est certaine : les fronts bougent, et la bataille politique ne fait que commencer !
Émission "Interdit d'interdire", animée par Frédéric Taddeï.
Aujourd'hui plus que jamais, le Général de Gaulle reste le grand totem de l'histoire de France au XXe siècle. Incontournable aussi bien pour chez les "bien-pensants" qu'au sein de la dissidence, il représente la figure du sauveur et d'homme visionnaire lorsqu'un Pétain ne serait plus que lâche, sénile et traître à sa patrie.
La réalité est-elle aussi simple ? Et pour quelles raisons fait-il autant consensus ? Doit-on puiser dans son héritage politique pour oeuvrer au redressement de la France ou, au contraire, s'en distancier ?
L'avocat Adrien Abauzit et l'ancien député européen Paul-Marie Couteaux débattent de la figure de Gaulle, du sens de son action politique et de sa postérité.
Politologue, Jean-Michel Salgon vient de publier le Dictionnaire des souverainismes de droite et de gauche (Perspectives Libres, 2019), dans lequel il présente les organisations souverainistes (associations, partis politiques, clubs de pensée), la biographie de ses principaux animateurs et les courants et grands thèmes qui traversent cette famille politique (euro, frexit, identité nationale)
Il est temps, dans une perspective d'intellegibilité du champ politique, de mesurer la pertinence de ce concept.
Y a-t-il eu, dans l'entre-deux-guerres, un fascisme français ? Pourquoi cette question demeure-t-elle une controverse historique majeure ? En quoi conditionne-t-elle non seulement notre passé, mais aussi notre présent ?
Revisitant l'un des sujets les plus brûlants des droites françaises de l'entre-deux guerres, le grand historien Zeev Sternhell met en lumière toutes ses zones d'ombre.
Émission "Interdit d'interdire", animée par Frédéric Taddeï.
Le politologue et essayiste Jean-Michel Salgon, en présentant les fondements du souverainisme et l'ensemble de ses courants et de ses acteurs, tente ici de répondre aux attentes de nombreux citoyens soucieux du devenir de la France.
Cette présentation devrait nous permette de décrypter l'actualité nationale, les fractures de la société française, les interrogations de la classe politique sur le devenir de notre nation et l'histoire de France en train de se faire.
Car dans un contexte politique français marqué par une lente et profonde recomposition politique, c'est bien la question de la souveraineté -populaire et nationale- qui est devenue la question centrale...
Alors qu'Emmanuel Macron et son mouvement "En Marche" incarnent le progressisme jusqu'à la caricature, la sortie récente du Dictionnaire du conservatisme arrive à point nommé pour organiser la résistance.
Car le conservatisme, qui évoque des hommes comme des valeurs, des moments historiques comme des institutions, des perspectives futures comme des mythes, est divers mais cohérent : à la fois éternel et actuel, pensée qui structure face au monde de l'éphémère et du relatif, opposant d'indispensables certitudes à la désagrégation moderne.