La difficulté de panser. Avec Bernard Stiegler pour le Collège international de philosophie.


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Enregistré le 04.10.2018
Posté le 13.01.2022
Durée : 2 heures 4 minutes 35 secondes


Description :
Dans un contexte que l’on dit à présent marqué par la "post-vérité" et la "post-démocratie", dont la sidérante incarnation est le président Trump, et qui nous donne à croire que l'Anthropocène parvenant à son destin eschatologique s'accomplit comme nihilisme absolu en lieu et place du "savoir absolu" – ce que Bernard Stiegler présenter comme un processus de dénoétisation, c'est-à-dire de prolétarisation totale, qui affecte tout le monde, et Trump plus que quiconque, et ses électeurs comme les nôtres, et nous avec eux –, il est légitime de se demander à nouveau : qu'appelle-t-on penser ?
La pensée doit cependant être ici conçue et soignée d'abord – et elle-même avant tout – comme un pansement sur une blessure qui ne guérit jamais tout à fait. Cette blessure, qui est ce que le mathématicien et biologiste Alfred Lotka aura décrit comme un processus d'exosomatisation, exige de repanser la pensée comme "Sorge", comme soin, au sens d'une therapeia, de ce que Foucault appelait une "technique de soi et des autres", mais sans se laisser enfermer ni dans ce qui aura conduit Heidegger au pire, ni dans l’eau tiède du "care".



Philosophie Entropie Mort Anthropocène Nietzsche Heidegger
Bernard Stiegler Collège international de philosophie

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