Pourquoi devons-nous nous souvenir de la bataille de Camerone, ce combat qui opposa une compagnie de la Légion étrangère aux troupes mexicaines le 30 avril 1863 lors de l'expédition française au Mexique ?
Parce que soixante-deux soldats de la Légion, assiégés dans un bâtiment d'une hacienda du petit village de Camarón de Tejeda, résistèrent plus d'une journée à l'assaut de 2'000 soldats mexicains.
C'est seulement à la fin de la journée que les six légionnaires encore en état de combattre, à court de munitions, se rendent à leurs adversaires à condition de garder leurs armes et de pouvoir secourir leurs camarades blessés.
Cet acte de bravoure, célébré chaque année comme un haut fait de la Légion étrangère, doit rester ancré dans la mémoire des français : nous nous devons de perpétuer cet héritage glorieux.
Pour ce 20ème numéro de L’Heure la plus sombre, Alain Soral, président d’Egalité & Réconciliation, est invité pour commenter avec lui l’actualité politique.
Au sommaire de l’émission :
- Introduction
- 03’13 : Bilan de l’année 2015
- 10’15 : Le consensus contre l’islam
- 14’31 : Vers une guerre civile programmée ?
- 20’00 : La situation explosive en Corse
- 25’33 : Les élections au Venezuela : quel avenir pour le chavisme ?
- 36’11 : Donald Trump, l’ovni américain
- 41’41 : Daech, bientôt en Libye ?
- 48’15 : Une lueur d’espoir ?
- 52’20 : Minos Herbes, Dents de l’ombre, album Nano (disponible sur Kontrekulture.com)
Quadrillage des quartiers populaires, vidéosurveillance omniprésente, contrôle accru des communications et des déplacements, chasse aux marginaux et aux sans-papiers, inflation des gardes à vue et des incarcérations, alourdissement des peines, généralisation des mesures de sûreté : nous sommes entrés dans un processus révolutionnaire de radicalisation du contrôle social et de mutation du droit pénal. Il débute avec la rédaction du rapport Peyrefitte, se poursuit avec la politique de la ville des années quatre-vingts et la "guerre" contre les violences urbaines des années quatre-vingt-dix, trouve son apogée avec la profusion des lois liberticides de la décennie 2000 pour se stabiliser provisoirement avec le retour de la gauche.
Comment expliquer cette escalade ? L’option sécuritaire n’est pas une réponse à une prétendue montée de la délinquance mais au délitement du tissu social et économique. Le recours à l’option punitive est un moyen pour l’État de reprendre la main en réaffirmant sa souveraineté face à une crise qui le met en échec d’autant plus crûment que les politiques économiques échappent à son contrôle en s’internationalisant.
L’autoritarisme est ainsi le pendant de la libéralisation de l’économie et de l’érosion de l’État providence que connaissent nos sociétés occidentales depuis la fin de la période keynésienne. Il est le versant obscur de la mondialisation du capitalisme.
Si le travail du psychanalyste consiste à identifier avec le plus de rigueur possible la subjectivité de son époque, il est alors important de se pencher sur la question du préœdipien.
Et c'est parce que la subjectivité néolibérale agence les avatars de la jouissance d'une manière toute différente de ce que nous avons connu que nous devons reprendre cette question qui fait débat.
PS: la qualité de l'enregistrement audio est mauvaise.
Quatre ans après le début de la crise des dettes souveraines, la pérennité de la monnaie unique demeure précaire, et son existence même sujette à caution. Le risque de déflation toujours présent, et le lancement d’un programme ambitieux de rachat d’obligations souveraines par la Banque Centrale Européenne, montrent que la crise est loin d’être dernière nous et que le risque d’implosion persiste.
Cette conférence se fixe pour objectif de dresser un premier bilan de la réponse qui a été apportée à la crise et d’aborder avec lucidité, pragmatisme et ouverture d’esprit les problèmes persistants de la zone euro.
S’agit-il d’incompatibilités structurelles, prouvant par l’absurde l’erreur historique de l’union monétaire ? Ou plutôt de freins au bon fonctionnement de la zone, qu’il s’agirait d’éliminer progressivement avec les avancées de l’intégration ?
Déséquilibres de compétitivité, politique monétaire, monnaie unique, mécanismes de stabilité, union bancaire, harmonisation fiscale : toutes ces dimensions seront au cœur des débats. En tête, une seule question : la zone euro a-t-elle un avenir ; et, si tel est le cas, à quoi ressemblera-t-il ?
Comment comprendre la modernité ? En vivons-nous l'accomplissement logique ? L'essoufflement ?
La trajectoire de l'humanité est complexe, irrémédiablement liée à son environnement et en grande partie confondue avec l'histoire de ses techniques.
À l'heure d'Internet, de l'individualisme et du discrédit de la classe politique, il semble urgent de se poser ces questions pour que notre avenir commun soit réinventé.
Dans le cadre du cycle "La violence aujourd'hui", le colonel Michel Goya, officier de l’armée de terre, revient sur le rapport que le soldat entretient avec la violence en temps de guerre.
Dans un second temps, le lieutenant colonel Christophe Fontaine, officier de l’armée de l’air, nous fait réfléchir aux nouvelles méthodes de combat, dont l'utilisation des drones fait partie, et s'interroge sur les liens existants entre guerre et technologique.
Le système a atteint ses limites, tout le monde le sait. Comme le ferait un mathématicien, peut-on analyser la trajectoire de la France d’après une triangulation à partir de sa politique étrangère, sa politique économique et sa politique intérieure ?
Tel est l’exercice auquel s’est attaché Michel Drac dans son dernier livre, dans lequel il nous invite à envisager la France d’après l'effondrement, en estimant qu’il sera plus intéressant pour les français de vivre après la France, que de vivre avec la France d'aujourd'hui.
Avec Karl Kraus, nous sommes à Vienne en un temps où la futilité l’emportait sur la gravité, d’abord au seuil de la Première Guerre Mondiale dont Kraus vit tout de suite qu’elle menait à la destruction de l’empire austro-hongrois, et à ce qui allait suivre plus tard avec l’avènement de nazisme et de Hitler.
Cette émission, en compagnie de nombreux invités, nous propose de revenir sur l’œuvre de l'écrivain juif autrichien Karl Kraus, et sur l'extrême lucidité dont il a fait preuve tout au long de sa vie.
Émission "Le labo", animée par David Collin.
Un nombre croissant d’auteurs, de scientifiques et d’institutions annoncent la fin imminente de la civilisation industrielle telle qu’elle s’est constituée depuis plus de deux siècles. Pourquoi est-il devenu si difficile d’éviter un tel scénario ?
En évitant toute posture pessimiste ou optimiste, Pablo Servigne décortique les ressorts d’un possible effondrement et propose un tour d’horizon interdisciplinaire de ce sujet fort inconfortable.
L’effondrement est-il l’horizon de notre génération ? Qu’y aura-t-il après ? Tout cela reste à penser, à imaginer et à vivre…
Depuis mi-mars 2015, les combats qui ensanglantaient le Yémen ont redoublé d’intensité. L’OMS vient du publier un rapport chiffrant le nombre de victimes à 500 morts et plus de 1 700 blessés, depuis le 19 mars 2015.
C'est Michel Raimbaud, ancien ambassadeur de France en Mauritanie, au Soudan, et au Zimbabwé, qui répondra aux questions du Cercle des Volontaires pour nous aider à comprendre les enjeux de cette guerre complexe qui a démarré en 2011 lors du "Printemps arabe", mais qui s'inscrit dans des permanences historiques fortes. Et de nous rappler que les manigances des puissances régionales et occidentales ne sont jamais bien loin…