L'épuisement civilisationnel. Avec Thibault Isabel sur Radio Courtoisie.


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02.10.2015

On peut raisonnablement estimer que, depuis la nuit des temps, tous les représentants de notre espèce connaissent épisodiquement des mo­ments de déprime ; le mal-être, le flou identitaire et la douleur d’exister font jusqu’à un certain point partie intégrante de notre condition. On peut imaginer aussi que certaines personnes sont plus vulnérables que d’autres à ce que nous appelons aujourd’hui la "dépression", que ce soit pour des raisons purement psychologiques, liées à l’éducation, ou pour des raisons physiologiques, liées au circuit neurologique et hor­monal du corps.
Mais il y a néanmoins tout lieu de penser que notre époque est la proie d’un sentiment exacerbé de malaise intérieur. Depuis le tournant des années 1830 et l’entrée brutale dans la révolution industrielle, l’Occident semble ainsi submergé par une vague plus ou moins généralisée de "spleen", que les auteurs romantiques qualifiaient avec optimisme de "mal du siècle", sans savoir que nous l’éprouverions encore près de deux cents ans après eux… Notre art s’en est largement fait l’écho, tout au long du XXe siècle, de même que nos publications médicales, nos magazines, nos reportages télévisés et nos conver­sa­tions. La "dépression" est partout, superficiellement soignée par les traitements pharmacologiques à la mode, comme une rustine apposée sur un navire en voie de perdition.
Thibaut Isabel se proposent de faire le point sur quelques-uns des aspects les plus marquants de cet étrange nihilisme contem­porain, dont le surpassement constituera sans doute le principal défi des siècles à venir.

Émission du "Libre Journal des idées politiques".

Évola ou Maurras ? Avec Stéphane Blanchonnet pour l'Action Française à Lyon.


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02.12.2014

La comparaison des personnes et des oeuvres de Charles Maurras et de Julius Évola peut s'avérer féconde.
En quoi peut-on les rapprocher, et au contraire, quelles sont leurs différences irréductibles ?

L'Europe de Bruxelles survivra-t-elle à la crise grecque ? Avec Roland Hureaux au Cercle Aristote.


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2010

La crise grecque illustre la fragilité de l'euro. Malgré les efforts de colmatage, il n'est pas sûr que la monnaie unique résiste au choc. Et après ? L'édifice européen tout entier risque de s'en trouver fragilisé. Avec quelles conséquences ?

Retour sur Gladio. Avec Daniele Ganser sur la RTS.


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21.11.2014

En amont des années 50, des milliers de citoyens européens auraient été recrutés par l'OTAN pour former une armée secrète, connue par le nom de code de Stay Behind. Des réseaux prêts à passer à lʹaction en cas dʹinvasion soviétique.
L'invasion nʹaura jamais lieu, mais les structures de Stay Behind vont rester en place jusqu'à 1990, jusquʹà ce que la branche italienne de l'organisation ne soit découverte et avec elle lʹopération Gladio. Pour la première fois une équipe a eu accès aux archives de l'organisation et obtenu le témoignage exclusif des leaders du réseau italiens et des commandants militaires.
Leur disponibilité a causé un effet domino  dans une partie du reste de l'Europe, de la Belgique à la Suisse.

Emission "Histoire vivante", animée par Jacques Mouriquand.

Mise en question de l'idée de progrès. Par Alain Gras et Christian Laval à Canal Académie.


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16.12.2007

S’appuyant sur leurs récentes parutions, "Le choix du feu. Aux origines de la crise climatique" d’Alain Gras et "L’homme économique, essai sur les racines du néo-libéralisme" de Christian Laval, ces deux auteurs se rejoignent pour critiquer le capitalisme triomphant érigé comme seule vérité sociale et seule réalité possible.

L'émission est conduite par Jean-Louis Chambon.

Ressources de la pensée chinoise, ressources de l'interrogation chrétienne. Avec François Jullien au Collège Supérieur.


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08.04.2015

Le philosophe et sinologue François Jullien, l'un des penseurs français les plus traduits et les plus lus à l’étranger, passe par la pensée chinoise pour envisager du dehors la pensée européenne.
La Chine propose une tradition de pensée trois fois millénaire qui s’est développée sans rencontrer la philosophie européenne. Les questions qui nous semblent aller de soi, concernant le sens de la vie, l’origine du monde et la vie après la mort, ne s’y posent tout simplement pas. On ne va donc pas en Chine chercher d’autres réponses à nos questions, mais une autre intelligibilité et une autre manière de penser.
Passer par la Chine permet encore de nous retourner vers notre pensée européenne pour en redécouvrir la singularité et la fécondité.
Le christianisme propose des ressources pour penser et pour vivre. Ces ressources ne demandent qu’à être explorées et exploitées.
Quelles sont les ressources propres de l’interrogation chrétienne ? Comment peut-on vivre de ces ressources chrétiennes ? Comment la pensée chinoise peut-elle rouvrir les possibles de l’interrogation chrétienne ?

La République des Lettres existe-t-elle encore ? Avec Régis Debray et Marc Fumaroli à Répliques sur France Culture.


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04.04.2015

C'est la question que pose Alain Finkielkraut en empruntant l'expression à son invité Marc Fumaroli qui publiait à "La bibliothèque des histoires" chez Gallimard en février de la même année l'ouvrage "La République des lettres" où il écrit ceci :
"Extérieurement j’ai vécu à l’époque où l’expression République des Lettres désigne, plus ou moins ironiquement, le petit échiquier étroitement parisien ou festivalier, plus que jamais agité, dont les pièces du jeu annuel sont des centaines de romans, et la récompense des parties gagnées, des dizaines de prix littéraires. Intérieurement, pendant plus d’un demi-siècle, j’ai malgré tout vécu, privément avec quelques amis et, depuis moins longtemps, dans l’actuelle Académie des Inscriptions, au sein d’une République européenne des Lettres d’un tout autre genre et d’une tout autre époque. Tel aura été mon "engagement". Me dégageant de l’actualité présente sans pour autant l’ignorer, j’ai cherché à comprendre l’actualité disparue d’une société de savants lettrés solidaires où je me plaisais et qui évoluait étrangement avec une jalouse liberté de mouvement et d’esprit dans des régimes politiques et religieux qui, selon nos critères actuels, passent pour despotiques."

Eschatologie, réformisme islamique et Tariq Ramadan. Avec Youssef Hindi pour le canal associatif Share Views.


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02.2016

Dans la première partie de cet entretien, l'auteur de "Occident et Islam" se focalise sur un des aspects dévoilé dans son livre, à savoir le réformisme islamique, ses origines et son influence aujourd'hui dans le monde musulman.
Dans un second temps, il met en lien la relation entre le messianisme judéo-protestant et la fratrie dite des "frères musulmans". Ceci étant illustré par la personnalité trouble de Tariq Ramadan.

Refonder l'école : redresser le public ou libérer l'enseignement ? Débat entre Yannick Jaffré et Jean-Noël Dumont chez Alternatives catholiques à Lyon.


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09.02.2014

Les deux contradicteurs qui sont ici réunis partagent un même constat : la refondation moderniste de l'école -incarnée dernièrement par Vincent Peillon- est une oeuvre de destruction des savoirs et de l'unité de la nation. Quel remède apporter à cette logique mortifère ?
Le président du Collectif Racine, Yannick Jaffré, ne partage pas la thèse défendue par Jean-Noël Dumont selon laquelle il faut libérer l'enseignement de la tutelle de l'Etat. Celui-ci défend plûtot le redressement de l'école publique qui assurerait la reconstruction du socle national.
Quelle est la bonne marche à suivre ?

Le renversement du monde. Avec Hervé Juvin aux Chroniques de la Vieille Europe sur Radio Courtoisie.


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14.12.2010

Si la crise qui frappe le monde entier est certes une crise bancaire et financière, c'est d'abord la première crise de l'unification planétaire, affirme Hervé Juvin, qui cherche à montrer les logiques, les intérêts et les passions à l'œuvre derrière le désordre des systèmes, des actions et des comportements.
Le système occidental dominait le monde, mais c'en est fini. Il n'a plus le monopole du bien ni des certitudes.
Nous vivons le renversement du monde. Cette crise le rend sensible avec acuité, si elle n'en est pas la cause : elle révèle que l'économie ne peut constituer le fondement, hors marché, des sociétés.

Une émission présentée par Patrick Péhèle.

La Turquie, des frontiéres nationales aux aspirations néo-ottomanes. Avec Tancrède Josseran à l'Association pour l'Histoire.


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06.2015

"La politique d'un Etat est dans sa géographie, elle suggère, à la manière d'un portrait, une destinée". Sans conteste, la célèbre formule prêtée à Napoléon convient à la Turquie. Avancée de terre entourée de mers, aux confins de l'Europe et de l'Asie, la Turquie est un Janus géopolitique. A l'image du Dieu romain, elle associe deux visages antagonistes, l'un tourné vers l'Occident, l'autre profondément épris de sacré. L'histoire de la Turquie contemporaine est celle d'un conflit permanent entre Islam et laïcité, démocratie et autoritarisme, peuple et élite. Or, depuis 2002 et l'arrivée des islamistes aux affaires, une révolution silencieuse est en cours.
La marche vers l'Europe, la mondialisation, ont bousculé les clivages. Convertis, non sans arrière-pensée, au rêve européen, les islamistes turcs sont les plus ardents partisans de l'adhésion. Nationaliste, laïque, progressiste, la matrice kémaliste est démantelée au profit d'une synthèse originale alliant foi, démocratie et économie de marché. Ce processus est porté par une classe d'entrepreneurs islamiques dynamiques. La nouvelle élite entend aujourd'hui construire un nouveau contrat social à l'écoute des attentes réelles de la population. L'ancienne Turquie s'était bâtie sur l'oubli du passé impérial et le rejet de la théocratie, la nouvelle puise, sans complexe, ses racines dans l'histoire ottomane et la transcendance. Cette révolution verte clôt chaque jour davantage la parenthèse ouverte en 1923 par Mustapha Kemal.

Kirghizie, démocratie des confins et Suisse de l'Asie centrale. Avec René Cagnat au Club 44 à La Chaux-de-Fond.


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23.11.2006

René Cagnat, écrivain, s’est retiré en Asie centrale à l’issue d’une carrière militaire et diplomatique. Dans cette conférence, il nous partage sa passion pour la Kirghizie.
En préambule, le journaliste Marc Decrey fait une présentation du conférencier. Puis, René Cagnat évoque la réalité géographique de la Kirghizie au travers de sa localisation, des diverses populations résidentes et des ressources naturelles existantes.
Nous pouvons percevoir la manière très libre de vivre des clans nomades, le sens de la démocratie face aux voisins menaçants, la beauté ineffable des paysages, le réel confort de la yourte, les traditions culturelles du pays, les ravages de l’alcoolisme, les diverses sensibilités religieuses, les créations artistiques et la misère apparente.
Le conférencier termine son intervention en racontant la dernière révolte du peuple kirghize qui a eu lieu au début de mois de novembre 2006.
Une invitation au voyage et à la découverte.