Thibault Isabel nous dresse un portait du grand penseur du socialisme qu'était l'autodidacte Pierre-Joseph Proudhon.
Thèmes abordés :
00:00:41 - Qui était Pierre-Joseph Proudhon ?
00:04:17 - Proudhon dans le paysage socialiste ?
00:08:04 - Marx contre Proudhon
00:13:45 - Proudhon et la religion
00:18:00 - Dialectique proudhonienne et dialectique marxiste
00:22:24 - Proudhon et la propriété
00:27:27 - L'anarchisme proudhonien
00:30:54 - L'anticapitalisme proudhonien
00:33:43 - Qu'est-ce que le "mutuellisme"?
00:37:09 - Proudhon : un "petit-bourgeois" ?
00:40:25 - Proudhon et la "Banque du peuple" ?
00:43:04 - Proudhon et la lutte des classes
00:45:27 - Anthropologie proudhonienne?
00:48:49 - Critique de l’État et critique du Capital chez Proudhon ?
00:54:53 - Le fédéralisme proudhonien
00:58:49 - Fédéralisme et échelles du pouvoir
01:04:20 - Fédéralisme proudhonien et fédéralisme maurrassien
01:07:49 - Place de la Nation dans le fédéralisme proudhonien
01:11:12 - Fédéralisme proudhonien et fédéralisme européen contemporain ?
01:12:52 - La postérité de Proudhon
01:14:42 - Proudhon était-il de gauche ?
La Révolution n'a pas été la réalisation d'un seul projet, incarné par un seul groupe, mais la rencontre de projets réformateurs et utopiques concurrents, dans un pays fragmenté par de fortes identités régionales, religieuses et politiques. Cette conférence invite à une nouvelle lecture des années 1770 à 1802 autour de quatre grands moments qui ont donné à la France cette histoire à la fois chaotique et exceptionnelle.
La révolution par le haut, initiée par Louis XV et maladroitement reprise par Louis XVI, échoue sur le coup de force magistral de 1789. S'ouvre alors cette "révolution-régénération" attendue par la quasi-totalité des français, dernière des révolutions du monde atlantique. La véritable révolution commence en 1792, conduite par des hommes qui inventent de nouvelles règles de vie. La violence, qui échappe au contrôle de l'Etat, permet la victoire nationale mais ruine l'unité du pays. Après l'élimination de Robespierre, la stabilisation recherchée par des groupes rivaux réussit à souder la nation mais bute sur des révolutions de palais jusqu'à confier l'Etat à un général charismatique.
C'est en rendant compte de cette complexité que Jean-Clément Martin nous montre comment la France et au-delà le monde entrent dans la modernité.
Pour ce 28ème numéro de L’Heure la plus sombre, Vincent et Xavier recoivent Dieudonné et Alain Soral.
Au sommaire de l’émission :
- Introduction
- 01’08 : Dieudonné en paix, la bande annonce
- 04’20 : Dernier spectacle ?
- 05’46 : Le rôle d’Internet
- 12’00 : La paix ?
- 14’45 : Un travailleur acharné
- 16’57 : Où sont les quenelles ?
- 20’46 : Peur de la mort ?
- 22’30 : Coluche
- 24’55 : Devoir de mémoire ?
- 27’26 : L’agression en Martinique
- 28’00 : Les Békés
- 31’18 : Les raisons de la colère
- 32’21 : Invité surprise !
- 32’47 : Diviser pour régner
- 36’00 : Réconciliation nationale
- 36’46 : La dictature de couilles molles
- 39’46 : Vers un effondrement ?
- 41’05 : Le combat de la postérité
- 43’18 : La France juive (de BHL !)
- 51’05 : Repositionnement stratégique
- 52’52 : Yonathan
- 55’22 : Une note d’espoir
- 56’56 : La fin des temps
- 59’25 : L’état d’urgence sur Internet
- 1’00’00 : Dictature
- 1’03’05 : www.dieudosphere.com
- 1’03’35 : Stéphane Blet, Khatchaturian Toccata, album Figure Libre, Kontre kulture Musique.
Le professeur Yves Caron, né dans la Somme entre les deux Grandes Guerres, est originaire d'un lieu façonné par sa géographie et son histoire. Durement touchée par le conflit franco-prussien de 1870 d’abord, par la Première Guerre mondiale ensuite, sa terre natale est parsemée de nécropoles, cimetières de la jeunesse européenne qu’il ne peut évoquer sans émotion. Ses recherches et sa carrière l’ont ensuite mené aux quatre coins de la France et ailleurs, mais c’est elle qui décida de sa vie et de son engagement.
Enfant balloté par la guerre, il ne va que très peu à l’école. Muni du seul brevet élémentaire, qui à l’époque donnait capacité d’enseignement, il devient instituteur, puis reprend en autodidacte ses études, passe son bac, obtient plusieurs licences, et soutient finalement une thèse de doctorat en histoire. Polyglotte, grand lecteur, Yves Caron a amassé une impressionnante quantité d’informations, puisées à différentes sources, qui l’ont mené à une certitude qu’un impérieux besoin de justice a transformée en combat : la réhabilitation de ceux qu’il appelle "nos cousins germains". Qui sont les véritables responsables du déclenchement des trois guerres qui nous ont opposés à eux ? La guerre de 14, "d’où vient tout le mal", était-elle évitable ? Quels en étaient réellement les enjeux ? Après avoir brossé le tableau des relations internationales d’alors, en particulier entre les grandes puissances de l’époque – France, Allemagne, Grande-Bretagne et Russie –, le professeur Caron nous rappelle que le terrain de leurs rivalités était en réalité bien plus grand que celui de la seule Europe. C’est en Afrique et dans la péninsule arabique que les plus importantes luttes impérialistes se jouaient. C’est là que se nouèrent pendant la Première Guerre mondiale, sur la dépouille de l’Empire ottoman, les drames qui sont la cause, aujourd’hui encore, des innombrables conflits qui émaillent la région. Déclaration Balfour, Traité de Versailles, cette guerre s’acheva en semant les graines de la suivante.
De même que deux générations de Français avaient été élevés dans la haine de leurs voisins avant la première Grande Guerre, on prépara les esprits pour la Seconde. La propagande américaine disposait pour cela d’une formidable machine : Hollywood. Une fois de plus, on attisa les foules pour les faire consentir au sacrifice suprême. Mais ceux qui ont vécu là, ceux qui ont vu, lorsqu’on les laisse parler, racontent parfois une tout autre histoire. Chercheur de vérité, le professeur a quitté ses livres et est allé dans les villages questionner ceux que l’on a fait taire ; criant dans le désert, résistant à sa manière, il veut faire entendre leurs voix devenues muettes.
Indigné par tous les silences de l’histoire – cette mythologie des vainqueurs – le professeur Caron nous rappelle aussi le martyre des Allemands. Ceux de la Volga d’abord, communauté piégée au sein de l’Union soviétique, considérée comme ennemie et déportée en août 41 en Sibérie. Mais le centre de ses intérêts, tellement tabou qu’il ne put trouver un professeur prêt à l’accepter comme sujet pour sa thèse de doctorat, concerne le calvaire des Allemands de Prusse orientale, Poméranie et Silésie, victimes de ce qu’il considère comme l’un des plus grands génocides de l’histoire. Le nettoyage ethnique de ces terres, planifié lors de la conférence de Yalta en janvier 45, fut mis en œuvre par l’Armée rouge. Beaucoup furent massacrés, les plus chanceux réussirent à fuir vers l’ouest, les autres furent déportés, les femmes violées, les maison pillées. Cette épuration, qui visait à vider ces régions de ses habitants pour les offrir aux Polonais, aux Russes et aux Tchèques, fut entérinée par les accords de Potsdam en 46. Seize millions d’Allemands en furent victimes. Seize millions, dont trois millions périrent et dont plus personne ne parle aujourd’hui.
Oubliés, comme ont été oubliées les victimes allemandes des troupes françaises et américaines après la Libération. Oubliés, comme ont été oubliées les victimes françaises de l’épuration. Ce sont tous ces oubliés, morts une seconde fois de ne pas exister dans nos mémoires, qui donnent à ce professeur si attachant la force de témoigner encore de ce qu’il a vu, de ce qu’il a entendu, de ce qu’il a compris. Entouré de ses 30'000 livres, vibrant à l’évocation de ses souvenirs, érudit et tellement sincère dans ses indignations comme dans ses attendrissements, le professeur Caron est lui-même un livre vivant, que nous avons l'honneur d'écouter.
"Combien d'insultes se préparent contre mon humilité cosmique... L'heure commence où une génération neuve naît de mon oeuvre neuve : l'oeuvre est là, partout en ma tête ; c'est une uvre gigantesque : j'ai mal à la tête. J'ai chanté ici, auprès de vous, mes pages, dans notre intimité, l'approche amoureuse de Celle que prétextant tout ils ont tous fui : la Présence.
Les penseurs : y en a-t-il ? Où sont-ils ? Ont-ils place derrière leurs oreilles de cocker, ces moins que chancres ? Je chante la teneur de la Substance Prime, par-dessus la tête des mondes philosophiquement constitués.
Il y a, avant que de dire combien ils ont retenu la Vérité captive, Il y a, avant de dire la désobstruction de la conscience réflexive et la source trinitaire de cette énergie spirituelle, Il y a, entre mes mains, dans ce Journal qui devance l'oeuvre principale, Il y a ce nocturne ourdissant avant la profonde Aube de pourpre." Maxence Caron
La "société de la connaissance" pourrait bien se révéler, en fait, celle où les savoirs perdent tout sens autre qu’utilitaire. Ils cessent de se présenter comme les vecteurs d’une émancipation promettant à l’humanité la maîtrise consciente de son destin.
Marcel Gauchet s’efforcera de mettre en lumière, à partir de ce phénomène, les ressorts du changement de monde qui nous emporte et la racine des périls auxquels il nous expose.
Cette conférence est organisée par l’association "Echange et diffusion des savoirs", dans le cadre du cycle "Emprises de la violence. Regards sur la civilisation contemporaine".
Face aux signaux alarmants de la crise globale -croissance en berne, tensions sur l'énergie et les matières premières, effondrement de la biodiversité, dégradation et destruction des sols, changement climatique et pollution généralisée-, on cherche à nous rassurer. Les technologies "vertes" seraient sur le point de sauver la planète et la croissance grâce à une quatrième révolution industrielle, celle des énergies renouvelables, des réseaux intelligents, de l'économie circulaire, des nano-bio-technologies et des imprimantes 3D.
Plus consommatrices de ressources rares, plus difficiles à recycler, trop complexes, ces nouvelles technologies tant vantées nous conduisent pourtant dans l'impasse.
Philippe Bihouix démonte un à un les mirages des innovations high tech, et propose de prendre le contre-pied de la course en avant technologique en se tournant vers les low tech, les "basses technologies". Il ne s'agit pas de revenir à la bougie, mais de conserver un niveau de confort et de civilisation agréables tout en évitant les chocs des pénuries à venir.
Si le conférencier met à bas nos dernières illusions, c'est pour mieux explorer les voies possibles vers un système économique et industriel soutenable dans une planète finie.
Le 15 mars 1968, Pierre Viansson-Ponté écrit à la "une" du Monde : "La France s’ennuie" ! Dans son papier, il consacre un long paragraphe à la "torpeur" de la jeunesse... Presque deux mois jour pour jour après cet éditorial éclatent les premières manifestations qui ouvriront la voie à la grande grève générale qui ébranlera le pays.
1968, simple révolte existentielle ou véritable crise révolutionnaire ?
Souvenirs… Nostalgie… C’était il y a presque 50 ans et pourtant la grève générale de 68 n’est pas une simple page d’histoire. La grève générale pour les leçons qu’elle dégage est d’une actualité brulante. C’est de cela que nous devons discuter : partir des faits, de la force la grève générale, de l’enjeu, la question du pouvoir, et analyser les réponses politiques apportées, la résistance et la force du mouvement ouvrier et de la jeunesse, et les obstacles dressés sur leur chemin.
Comment la plus puissante grève générale jamais connue dans notre pays a-t-elle terminé, quelques semaines seulement après son éclatement et sa prétention à tout emporter sur son chemin, par l’élection d’une chambre bleue-CRS ? Où donc le gaullisme bonapartiste frappé à mort a-t-il trouvé des ressources pour se survivre ? Quel est le rôle exact joué par les directions ouvrières, syndicales et politiques ?
Autant de réponses nécessaires pour comprendre ce qui hier s’est déroulé, et ce qui aujourd’hui devra être déjoué.
La France n'en a que pour Zemmour.
C'est la Zemmour Mania : Les Français s'arrachent le livre du chroniqueur vedette du Figaro et de RTL, Le suicide français. Ils se pressent en rangs serrés à ses conférences.
C'est le Zemmour Bashing : Le premier secrétaire du PS dénonce la "zemmourisation de la société". Le vert Noël Mamère écrit une dénonciation Contre Zemmour.
Alors ? Zemmour est-il le messie d'une France déboussolée ou un diable d'extrême-droite ? Qui est vraiment Eric Zemmour, que dit-il, que veut-il ?
Réalisée à partir des archives de l'Élysée et du Parlement européen, l'enquête historique menée par Charles Onana relate la rencontre inédite entre François Mitterrand et Yasser Arafat en 1989, considérée à l'époque comme un acte de trahison par de nombreux membres des communautés juives et par Israël.
Partisan d'une politique étrangère équilibrée entre les pays arabes et l'Etat hébreu, le président Mitterrand résiste aux pressions et exige le respect de la liberté et de la souveraineté de la France.
Pourquoi la volonté du chef de l'Etat français de renouer le dialogue entre les parties en conflit a-t-elle provoqué tant d'hostilité chez les dirigeants israéliens et chez les Juifs de France ? Comment expliquer cette main tendue au chef de l'OLP alors que Mitterrand avait, jusque-là, été un fervent partisan de la cause israélienne ?
Le travail rigoureux de Charles Onana permet de comprendre pourquoi il est si difficile pour un président français de reconnaître l'Etat palestinien et de jouer un rôle décisif en faveur de la paix au Proche Orient.
Henri Fouquereau reçoit dans son "Libre Journal de la France Libre" la piquante et trop rare Marie-France Garaud.
L'occasion d’écouter cette grande dame de la vie politique de la 5e République nous conter de savoureuses anecdotes, et mettre sur la table le sujet de la perte de souveraineté de la nation française, réduisant le rôle des parlementaires, ministres et Président de la République à celui de simples exécutants de décisions prises ailleurs, par des oligarques non élus au sein des instances de l'Union européenne.
Quel malheur que des responsables politiques de ce calibre n'existent plus... Revenez, Marie-France !