La Chine et l'Occident. Avec Pierre-Yves Rougeyron et Charles Zorgbibe sur Radio Courtoisie.


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26.09.2016

La Chine est l'une des plus vieilles nations du monde et est récemment revenue sur le devant de la scène des relations internationales après un siècle de difficultés nées de la rencontre de son modèle propre et de la mondialisation occidentale (colonisation, communisme).
Comment comprendre la trajectoire récente de ce pays ? Que pouvons-nous raisonnablement attendre de son comportement face à son étranger proche et à ses concurrents internationaux ?

Le racisme scientifique au XIXe siècle. Avec Alain Froment au Musée de l'Homme.


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10.04.2016

C'est en revenant sur la consitution de l'anthropologie comme discipline scientifique au XIXe siècle qu'Alain Froment veut nous faire comprendre les mécanismes qui ont conduit à la construction du racisme scientifique, foudement et légitimation de bon nombre d'entreprises coloniales et eugénistes.
Le recul que nous avons aujourd'hui doit nous permettre de déconstruire les bases du raisonnement raciste tout en expliquant l'état des connaissances scientifiques sur la diversité dans l'espèce humaine.

De l'Ancien Régime des physiocrates aux Cent-Jours : l'émergence du capitalisme français (1774-1815). Avec Armel Campagne à Paris.


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16.05.2015

L'Ancien Régime n'était guère capitaliste. Appropriation monarchico-féodale du (sur)labeur paysan, rapports de production non-déterminés "objectivement" et contraints structurellement ; rentes "démographiques" non-capitalistes, barrières internes, douanes intérieures, non-libéralisation commerciale, droits d'usages, communaux, marchés fragmentés, monopoles royaux, corporations, artisanat précapitaliste, "industries d'Ancien Régime" de luxe et/ou d’exportation… Autant d'indices d’une "synthèse sociale" (Sohn-Rethel) non-capitaliste.
La crise financière de l'Ancien Régime, néanmoins, conduit une "secte d’économistes" (Voltaire) s'intitulant physiocrates, régulièrement au pouvoir sous Louis XVI, à promouvoir l’importation du "modèle anglais" des rapports de production agro-commerciaux (capitalistes, en l'occurrence), avec au programme des enclosures massives, une concentration foncière au profit de "capitalistes agraires", l'abolition des droits d'usages paysans... ; ainsi que l'abolition des barrières internes, douanes intérieures, régulations commerciales (entraînant même, une fois appliquée, une "guerre des farines" en 1775 !), monopoles royaux, corporations... L'ensemble devant être imposé d'une main de fer sous l'égide d'un absolutisme royal devenu "despotisme éclairé".
La révolution française réalise, sous l'égide d'une centralisation étatique "absolutiste" enfin réalisée, une partie importante du programme "proto-capitaliste" des physiocrates (interdisant, de plus, grèves, syndicats et autres résistances), tandis que Napoléon "l'exporte" militairement dans l'Europe entière...
S'agit-il de l'émergence du capitalisme français proprement dit, ou plutôt du début d'un processus (incertain, violent, non-nécessaire) d'émergence du capitalisme français ?

L'Église et le ralliement. Avec Philippe Prevost chez E&R à Nantes.


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29.10.2016

Le lent et continu déclin de l’Église n’est pas la conséquence d’attaques extérieures contre lesquelles elle pourrait se défendre, comme elle l’a toujours fait. Le constat est bien plus grave : l’Église est rongée de l’intérieur et sa chute, commencée il y a plus d’un siècle, a été précipitée par trois causes que l’on peut identifier.
La "doctrine du ralliement" est née en 1892, lorsque Léon XIII demanda aux catholiques, qui dans leur grande majorité étaient monarchistes, de devenir républicains, pour des raisons électoralistes qu’il pensait favorables à l’institution. Mais l’enfer étant pavé de bonnes intentions, cette politique aboutit à la loi de 1905 séparant l’Église et l’État avec les suites que l’on connaît. Car la République n’était pas neutre, elle était laïque – on pourrait dire laïciste –, naturaliste, maçonnique et anti-catholique.
Pour des raisons similaires, le pape Pie XI condamna l’Action française en 1926. Cette condamnation d’un mouvement fédérant de nombreux catholiques préoccupés par les questions politiques permit l’essor de l’Action catholique, ensemble de mouvements créés par l’Église en direction de diverses catégories de la société – la JOC, Jeunesse ouvrière chrétienne, en est un des exemples les plus connus –, portés principalement par des laïcs et s’orientant rapidement à gauche de l’échiquier politique.
Le concile Vatican II acheva le déclin de l’Église. Convoqué entre 1962 et 1965 par le pape Jean XXIII dans le but affiché de procéder à son aggiornamento – littéralement sa mise à jour –, il consomma en réalité sa soumission aux vainqueurs idéologiques de la guerre, c’est-à-dire aux hérésies apparues entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle : modernisme, américanisme, œcuménisme.
Ce sont ces trois phases – et les liens qui les unissent – qu’analyse ici Philippe Prevost pour nous faire comprendre quel mal décime l’Église. Car ce n’est pas en épousant toujours plus le siècle, comme certains le préconisent, qu’elle se relèvera : elle doit au contraire s’élever au-dessus de lui, au risque de mourir.

Les intellectuels français, une histoire à écrire. Avec Shlomo Sand sur France Culture.


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04.2016

L'historien israélien Shlomo Sand esquisse une petite histoire des intellectuels français, de Voltaire à Michel Onfray.
Depuis le mouvement des Lumières jusqu'aux philosophes médiatiques que nous connaissons et en passant par l'affaire Dreyfus qui a vu naître ce terme, c'est le rapport particulier que notre société française entretient avec les intellectuels qu'il est intéressant de questionner.
Car si les engagements furent par exemple assez différents face aux deux grandes idéologies du XXe siècle (le communisme et le fascisme), les positions sont également partagées devant les obsessions identitaires de notre temps.
Une réflexion qui devrait nous obliger à prendre du recul devant les déclarations des clercs qui ne sont que le reflet de l'air du temps.

Qui était Helena Blavatsky ? Avec Catherine Guillerme à Montréal.


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2007

Portrait complaisant du personnage (haut en couleur!) et de l'oeuvre de la fondatrice de la théosophie, Helena Blavatsky.
Ses dons extraordinaires, parfois même suspects, ont marqué les occultistes du XIXe siècle.

Les Accords Sykes-Picot : la question des frontières au Moyen-Orient. Avec Charles Saint-Prot à la Sorbonne.


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13.04.2016

À l’aube de la Première Guerre mondiale, les puissances françaises et britanniques cherchent un moyen d’affaiblir l’empire ottoman, grand allié des Allemands. C’est alors qu’ils encouragent les Arabes, menés entre autres par Hussein Ibn Ali et ses fils, à se révolter contre le joug du califat turc en leur promettant un grand royaume.
Paradoxalement, c’est au même moment que sont signés les accords, initialement secrets, de Sykes-Picot (16 mai 1916), visant à "partager" la région du Moyen-Orient entre les deux puissances européennes en cas de victoire de guerre.
Dès la fin de la guerre, des protectorats sont établis sur leurs régions respectives, et ce malgré l’incohérence totale entre peuples et frontières. Ce tracé nouveau fut remis en question à plusieurs reprises dans l’histoire, notamment à l’ère du nationalisme arabe, et continue de soulever des profonds débats.
Les frontières entre États du Moyen-Orient sont-elles réellement légitimes ? Les réalités nationales s’étant crées sont-elles assez solides pour perdurer dans le temps ? Et qu’en est-il des volontés d’abolition des frontières aujourd’hui, le Moyen-Orient de Sykes-Picot est-il en train de s’essouffler ?

Une conférence organisée par l’association Panthéon-Sorbonne Monde Arabe et le média en ligne Sowt Al Arab.

Les accords Sykes-Picot. Avec Henry Laurens à l'Institut d'Etude des Relations Internationales.


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30.11.2016

Les accords dits Sykes-Picot n’expriment qu’un moment d’un processus diplomatique qui s’étend pour le moins de 1914 à 1923 et qui accompagne la disparition de l’Empire ottoman et la définition des actuels États du Proche-Orient.
L'historien et professeur au Collège de France Henry Laurens nous offre une conférence en deux temps : la première partie, la plus longue, essaie de décrire cette dizaine d’années riches en événements divers.
La seconde, en conclusion, posera la question de savoir si les frontières issues de la première guerre mondiale sont destinées à durer ou si elles sont susceptibles d’être modifiées voire de disparaître.