La guerre de l'information par le contenu est peu étudiée dans le monde académique ainsi que -malheureusement- dans l'appareil d'Etat.
C'est la raison pour laquelle Christian Harbulot, expert international en intelligence économique et directeur de l'Ecole de Guerre Economique, nous propose cette série d'émissions, démarche pédagogique visant à faire naître une réelle culture civile du combat par l'information.
Une série d'émission animée par Nicolas Moinet.
Peter Thiel, co-fondateur de PayPal et Palantir, est devenu une figure influente de l'économie numérique, jouant un rôle central dans la transformation des secteurs de la fintech et de l'intelligence artificielle. Son impact dépasse le monde des affaires : grâce à ses liens avec les services de renseignement américains et le complexe militaro-industriel, il a su s'imposer comme un interlocuteur de poids dans les domaines de la cybersécurité et des technologies de surveillance, influençant ainsi les stratégies de puissance des États-Unis. Son rôle dans la Silicon Valley dépasse la simple innovation technologique, faisant de lui un acteur clé des enjeux politiques et économiques contemporains.
Il est aussi engagé politiquement, notamment aux côtés de la droite conservatrice américaine, ce qui lui permet de peser sur les débats économiques et idéologiques aux États-Unis. Laurent Ozon analyse sa stratégie de "dialectique des contraires", une méthode sophistiquée consistant à anticiper les conflits, à naviguer entre conservatisme et innovation technologique, et à établir des alliances stratégiques. Sa capacité à exploiter les tensions et contradictions entre les élites traditionnelles et les défenseurs des technologies émergentes lui permet de tirer profit des bouleversements politiques et économiques mondiaux.
Son influence, bien que discrète, est cruciale dans le façonnement de l'avenir du monde numérique et géopolitique. Derrière ses investissements et ses soutiens politiques se dessine une stratégie globale de pouvoir où l'économie numérique, la technologie, et les intérêts géopolitiques se renforcent mutuellement. Il fabrique un réseau complexe de relations de force en anticipant les tendances mondiales, qu'il s'agisse de l'intelligence artificielle, de la biotechnologie ou de la cybersécurité, redéfinissant les rapports de pouvoir et jouant un rôle de premier plan dans la transformation des relations internationales.
Une émission mené par Nicolas Stoquer.
Le 20e anniversaire du retrait israélien du sud-Liban nous donne l'occasion de revenir sur l'histoire de ce conflit, à savoir la longue opposition larvée et parfois ouverte entre Israël et le Hezbollah.
Dans un premier temps, le Colonel Michel Goya replace les raisons de la présence israélienne au Liban depuis 1982 et les mouvements de réaction que cette présence provoque - notamment la création du Hezbollah, son organisation et son ancrage dans la population locale. C'est notamment la montée en puissance du mouvement qui est mise en lumière, après le retrait israélien en 2000 suivi de l'entrée en guerre de 2006.
Dans un second temps, le Colonel Oliver Passot dresse le bilan opérationnel de la guerre de 2006 en s'appuyant sur les conclusions de la commission Winograd avant de détailler la nouvelle stratégie israélienne -notamment le système "Iron Dome"- face au Hezbollah en soulignant la centralité du renseignement dans le dispositif.
Émission "Le Collimateur", animée par Alexandre Jubelin.
Dans un monde néolibéral où tous les coups sont permis, la France n'a plus d'alliés, seulement des concurrents ; sur tous les terrains, ses positions sont contestées. Et Emmanuel Macron semble perdu, lui qui avait pourtant promis de restaurer l' "autonomie stratégique" du pays et de "relocaliser" ses industries. Nos élites se sont progressivement vendues aux plus offrants, au point qu'elles sont sous l'emprise d'intérêts étrangers, parfois contradictoires.
Airbus, Alstom, Areva, EDF : les industries stratégiques françaises sont au coeur d'une guerre économique brutale face aux États-Unis, à la Chine et à la Russie, où les batailles se gagnent à coups d'interventions de barbouzes, d'avocats et de banquiers d'affaires. Parasité par des réseaux français qui se court-circuitent ou qui jouent le jeu d'autres puissances par intérêt personnel, la France se montre incapable de se défendre contre ses "alliés", qui ont pourtant ouvertement déterré la hache de guerre.
Un travail riche en révélations sur les scandales diplomatiques récents (Pegasus, crise des sous-marins en Australie, etc.) et sur les principaux acteurs qui en tirent les ficelles.
C'est peut-être l'affaire -sordide- la plus explosive de ces dernière décennies, qui met à nu l'oligarchie occidentale, son mode de fonctionnement et sa dégénérescence.
Le journaliste Pierre Jovanovic et le politiste Pierre-Yves Rougeyron reviennent longuement sur la vie détraquée du milliardaire Jeffrey Epstein, confident de Bill Clinton, qui a piégé, pendant 20 ans, pour le compte des services israéliens, des milliers de députés, sénateurs, hommes d'affaires, journalistes, stars de cinéma, scientifiques de renom, recteurs et doyens d'universités, premiers ministres, princes et princesses, et même des présidents avec son réseau de prostitution de jeunes filles. De son ascension en tant que professeur de mathématiques en passant par une carrière ratée à Wall Street, on le suit jusqu'à sa gloire et sa déchéance, en passant par sa rencontre capitale avec Ghilaine Maxwell, la fille d'un autre très grand espion du Mossad, Robert Maxwell qui avait acheté les médias britanniques pour le compte d'Israël.
Alors qu'il se prétendait millionnaire grâce à Wall Street, en réalité Epstein s'était transformé en proxénète spécialisé pour les seuls ultra-riches et tout-puissants qui n'exigent qu'une seule chose: la discrétion la plus totale. Il invitait tout ce qui était célèbre dans ses différentes luxueuses propriétés, îles privées ou encore à Paris, où toutes les chambres étaient sonorisées et équipées de caméras très discrètes. En leur fournissant régulièrement des gamines, Epstein avait monté le plus grand réseau international de pédophiles, au point que son avion a été surnommé par les contrôleurs aériens le "Lolita Express", avion que prenaient régulièrement Bill Gates comme Bill Clinton. Il vendait ensuite les vidéos aux services...
Arrêté par la police américaine une seconde fois pour "trafic de mineures" il a été retrouvé mort dans des conditions spectaculaires en août 2019 dans sa cellule du Metropolitan Correctional Center de New York. Un suicide qui a arrangé toutes les célébrités dont les noms se trouvent dans son fameux "Carnet Noir".
Un échange permettant au public français de prendre connaissance d'un grand nombre de révélations sur les activités d'Epstein, de sa "Madame" Ghislaine Maxwell et sur la manière dont cette affaire révèle non seulement les graves dysfonctionnement des "élites" occidentales, mais également la faillite des services secrets des démocraties libérales.
Quand Maxime Renahy, administrateur de fonds à Jersey, réalise que ses informations peuvent intéresser la France, il se propose comme espion -bénévole- à la DGSE. L'employé modèle mesure alors les inquiétudes de l'État français dans de nombreux domaines : banques, monnaie, multinationales, pays amis, etc.
Son travail dévoile une ingénierie financière organisée telles des poupées russes pour échapper au fisc et éclaire un monde dévoyé qui délocalise et s'enrichit au mépris de l'humain.
Après avoir jeté le masque, Maxime Renahy offre son expertise aux victimes de ce système écrasant et nous alerte sur l'impunité financière qui déstabilise nos sociétés.
Il revient ici sur son parcrous surprenant, celui d'un homme plongé dans les coulisses de la finance internationale tout en étant patriote et soucieux de l'intérêt général.
Depuis le début des années 1990, la disparition de l'ennemi soviétique, l'affirmation du terrorisme islamique, la révolution des technologies de l'information, les nouvelles exigences de transparence démocratique et le nouveau rapport au politique ont provoqué une véritable révolution du renseignement. Contexte, sujets d'intérêt, adversaires, modes d'action et délais de réaction ont été totalement bouleversés par rapport à ce qu'était le quotidien des services pendant la Guerre froide.
Et si les services modernes sont de plus en plus efficaces, ils ne couvrent paradoxalement qu'une proportion de plus en plus faible des besoins en informations des autorités, en raison de la diversité des enjeux internationaux et de l'explosion des nouvelles technologies de communication et de cryptage. En une décennie, ils ont perdu le monopole de l'information et doivent s'accommoder d'une concurrence nouvelle avec divers acteurs privés, avec lesquels il leur faut apprendre à coexister. Surtout, leur action doit dorénavant s'exercer avec une plus grande transparence et en rendant des comptes aux assemblées législatives, ce qui est une véritable révolution copernicienne.
C'est en compagnie d'Eric Denécé, ancien officier des services de renseignement français et actuellement directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R) que ces questions et leurs enjeux sont traités en profondeur.