De quoi l'énergie est-elle le nom ? Avec Etienne Klein pour l'Institut national des sciences et techniques nucléaires à Saclay.


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18.12.2012

Chaleur, mouvement, rayonnement électromagnétique sont autant de phénomènes disparates que nous relions aujourd’hui sous une seule et même grandeur : l’énergie. Cette notion n’est devenue un véritable concept de la physique qu’au milieu du XIXe siècle, à partir du moment où il a été établi de façon claire qu’elle obéissait à une loi de conservation. Qu’implique cette loi de conservation qui suppose du même coup qu’il y ait transformation ?
Petit retour sur ce concept en compagnie du physicien Étienne Klein.

Introduction à la philosophie des sciences. Avec Etienne Klein à l'Ecole centrale de Paris.


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2012

Etienne Klein, physicien et philosophe des sciences, revient dans ce cours sur les fondements de la physique, les implications philosophiques des découvertes des physiciens ainsi que l'évolution des rapports entre la science et la société et les questions éthiques soulevées par l'avancée des sciences et des technologies.
L'objectif étant de nous ouvrir l'esprit en nous présentant les connaissances scientifiques les plus importantes ayant été obtenues au cours du XXe siècle et de nous amener à réfléchir sur leurs implications pratiques et théoriques.

Race, Sexe et Culture. Avec Patrick Tort à la Librairie Tropiques.


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2014

Dans le petit livre d'entretiens avec Régis Meyran qui vient d'être publié, Patrick Tort nous propose un point de vue matérialiste et rationaliste, darwinien et marxiste, sur le vieux débat Nature/Culture, également présenté dans l'opposition Inné/Acquis. 
Cette veille question a malheureusement tourné dernièrement à la pantalonnade sociétale, au fil d'une instrumentalisation politicienne "de tous bords" par les trissotins des obédiences politico-médiatiques "en vogue".
Une mise au point était donc nécessaire.

Peut-on comprendre d'ou vient l'efficacité des mathématiques en physique ? Avec Etienne Klein à l'Institut d'astrophysique de Paris.


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05.01.2016

L'idée que les mathématiques sont le langage naturel de la physique est devenue banale et semble claire. Elle peut toutefois s'interpréter d'au moins deux façons, qui ne sont pas du tout équivalentes des points de vue épistémologique et philosophique :
 - soit ce langage est pensé comme étant celui de la nature même, ce qui implique que celui qui étudie la nature devra l'assimiler pour la comprendre ;
 - soit, à l'inverse, ce langage est pensé comme étant le langage de l'homme, et c'est donc nécessairement dans ce langage-là que devront être traduits les faits de la nature pour nous devenir compréhensibles.
Les progrès récents de la physique aident-ils à départager ces deux approches ?

L'écologie réelle : une histoire soviétique et cubaine. Avec Guillaume Suing à la Librairie Tropiques.


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06.04.2018

Des premières aires naturelles protégées (zapovedniki) en 1918 jusqu'au plus grand plan d'agroforesterie au monde en 1948, avant que Nikita Khrouchtchev ne s'aligne sur le modèle intensif américain dans les années soixante, c'est toute une écologie soviétique qui fut jadis raillée par les premiers zélateurs occidentaux de l'agriculture "chimique".
Cette "préhistoire dogmatique", pourtant riche d’enseignements pour l'époque actuelle, est aujourd'hui totalement passée sous silence, y compris dans le discours écologiste contemporain, "décroissant", volontiers malthusianiste, et concrètement incapable de participer au renversement du seul véritable responsable de la destruction barbare de notre environnement : le capital.
De même, les efforts de l'écosocialisme, très en vogue aujourd'hui, pour tenter une nouvelle "rénovation" du marxisme, s'accompagnent d'une étrange omertà sur l'indiscutable avant-garde cubaine en matière d'agro-écologie. Sans doute par aversion pour une question indissociable de la protection de l'environnement, à Cuba comme ailleurs : celle de la souveraineté nationale.
On l'aura compris, Guillaume Suing, agrégé de biologie et spécialiste de l'histoire de la biologie, nous montre que sur la question de l'écologie et du marxisme, tout est à revoir.

Retour à la cybernétique : ontologie et politique de l'information. Avec Mathieu Triclot à l'Ecole Normale Supérieure.


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23.10.2017

La cybernétique a produit, dans l'après seconde guerre mondiale aux États-Unis, l'un des discours d'accompagnement de la révolution technologique de l'informatique et des télécommunications. Cette fonction de "discours d'accompagnement" s'entend non seulement comme une opération qui consiste à "faire sens" du changement technique, à travers un discours adressé au grand public, mais aussi comme un travail spéculatif destiné à étayer des paris, paradigmatiques, sur l'avenir du développement technique.
Pourquoi revenir à la cybernétique aujourd’hui ? Cette communication entend tester et discuter trois propositions.
 (1) Dans ce travail paradigmatique et spéculatif, la question de la nature physique de l'information occupe une place considérable chez les cybernéticiens. Ces derniers ont adopté une ontologie physicaliste de l'information, en rupture complète avec l'idée d'une information immatérielle ou de l'ordre du symbole. Ce clivage entre une information-symbole et une information-signal joue un rôle décisif dans la détermination des programmes de recherche que se donne la première cybernétique, autour notamment des réseaux de neurones formels.
  (2) A cette ontologie physicaliste de l'information s'adosse chez Wiener une forme de politique des artefacts cybernétiques. Celle-ci consiste à imaginer, par des récits qui voisinent parfois avec la science-fiction, des techniques projetées en situation dans le social. La cybernétique discute ainsi de questions autour de l'automatisation, du remplacement du travail humain par les intelligences artificielles, qui ne dépareilleraient pas en 2017. Ces dimensions techniques, scientifiques, philosophiques, politiques forment une trame inextricable au sein de la cybernétique américaine.
  (3) Ce retour à la cybernétique nous paraît posséder un intérêt historique, au sens où il fournit des instruments pour comprendre le présent. Il ne s'agit pas d'affirmer que la cybernétique aurait pensé par avance la situation contemporaine, mais d'évaluer ce qui change dans les agencements de science, de technique, de philosophie, de politique, au prix sans doute de la péremption de ce que la cybernétique d'origine avait lutté pour mettre en place.

L'invention de la science. Avec Guillaume Carnino sur Radio Libertaire.


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02.10.2015

Guillaume Carnino, professeur d'histoire des sciences et techniques à l'université de Compiègne, se propose de nous parler de l'enquête historique et généalogique qu'il a menée dans son ouvrage L'invention de la science. La nouvelle religion de l'âge industriel.
En effet, la contextualisation de cette époque permet de comprendre pourquoi et comment, en France, à l'heure de la IIIe République, l'idée selon laquelle la science serait garante du vrai en est venue à être unanimement partagée.
Il dévoile également le sens de la carrière de savants comme Louis Pasteur, mais aussi l'histoire de simples artisans et pêcheurs dont les découvertes furent convoitées et exploitées par les industriels.

Émission "Offensive Sonore", animée par Patrick Marcolini.

L'engagement d'Alexandre Grothendieck durant la première moitié des années 1970. Avec Céline Pessis à l'Institut des hautes études scientifiques de Paris-Saclay.


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30.03.2016

Le 27 janvier 1972, au Centre Européen de Recherches Nucléaires (CERN), citadelle d'une recherche de pointe, des centaines de techniciens et de physiciens se pressent pour écouter la conférence donnée par Alexandre Grothendieck. Intitulée "Allons-nous continuer la recherche scientifique ?", celle-ci témoigne de l'engagement nouveau de ce célèbre mathématicien, devenu en quelques années un professionnel de la subversion au sein des institutions scientifiques. À partir de la présentation d'extraits de cette conférence, cet exposé se propose de revenir sur les motifs et les formes de l'engagement d'Alexandre Grothendieck durant la première moitié des années 1970.
Tout en restituant la spécificité du parcours de ce grand savant, il tentera de resituer son engagement dans l'agitation plus large qui traverse alors différents secteurs sociaux de la France de l'après mai 68.
Celui-ci ne peut-il se lire comme un révélateur de la crise qui traverse alors une partie du milieu mathématique, comme semble en témoigner la composition du mouvement Survivre créé par Grothendieck ? Plus largement, Survivre, fondé sur le modèle des grands groupes de scientifiques engagés nord américains, ne constitue-il pas une des déclinaisons françaises, parmi les plus abouties, du mouvement d'auto-critique des sciences qui conduit alors de nombreux chercheurs à s'interroger sur les finalités de leur travail ? Enfin, Survivre ne doit-il pas son succès, comme Grothendieck son audience, à son immersion dans les réseaux écologistes naissants, témoignant par là de l'apport décisif de la critique des sciences dans l'émergence du mouvement écologiste ?
Autant de questions auxquelles Céline Pessis tente de répondre en retraçant les différents temps de l'engagement de Grothendieck durant la première moitié des années 1970 et en éclairant les nouveaux réseaux qu'il côtoie alors.