Professeur à l'Institut Max Planck d'Anthropologie Evolutionnaire à Leipzig, professeur invité titulaire de la chaire internationale de paléoanthropologie au Collège de France, Jean-Jacques Hublin interroge notre rapport à l'extraction et à la consommation de l'énergie, des premiers hominoïdes à homo sapiens, dans le cadre de cette série de cours.
Cet entretien avec Francis Wolff, philosophe et professeur émérite à l’Ecole Normale Supérieure, permet de revenir sur l'état de sa réflexion quant à la notion de "sauvage" et des enjeux contemporains de nos relations aux espaces et aux espèces sauvages.
En effet, une partie de ses recherches et publications a été consacrée à la question des animaux dans l'histoire de la philosophie (notamment antique). Depuis plus de 20 ans, il mène également une réflexion personnelle sur la question de l'animal à travers celle de l'homme et de son statut ontologique.
- 0'00'26 : Qui êtes-vous ?
- 0'00'47 : Comment votre réflexion philosophique vous a-t-elle conduit à interroger le concept d'animal et la notion de sauvage ?
- 0'05'08 : Pourquoi l'Antiquité grecque a-t-elle inventé l'animal ?
- 0'12'07 : Comment le sauvage se définit-il dans le monde antique ?
- 0'18'00 : Comment l'articulation des catégories d'humanité et d'animalité a-t-elle évolué dans la pensée moderne et contemporaine ?
- 0'28'20 : Peut-on interpréter le brouillage actuel des frontières entre l'homme et l'animal au regard de l’évolution des sensibilités pour les animaux ?
- 0'37'30 : Dans quelle mesure la distinction entre sauvage et domestique exprime-t-elle la diversité des devoirs que nous pouvons avoir envers les animaux ?
- 0'49'00 : Comment se traduit la confusion des catégories en fonction desquelles nous ordonnons nos devoirs envers l'animal sauvage, domestique ou de compagnie ?
- 0'54'36 : Que désigne la notion de "sauvage" quand on parle des animaux ?
- 1'03'29 : Que signifient les condamnations morales au titre de la souffrance animale, de la corrida ?
- 1'10'43 : Quel avenir pour le sauvage ?
Le statut ontologique des mathématiques, déjà un sujet en soi, est ici mis en relation avec le problème du beau. On sait que les mathématiciens, dans un souci d'économie, sont constamment à la recherche d'équations élégantes. Mais celles-ci sont-elles toujours physiquement vraies ? Et comment faire le lien entre ces objets conceptuels et leur efficacité bien réelle dans le domaine physique ?
Une conférence qui prend place lors des "Rencontres Science et Humanisme".
Le numérique change-t-il notre rapport à l'information, à la connaissance, au réel ? Allons-nous préférer à la réalité une de ses représentations ? En quoi l'invocation répétée aux innovations est une déformation de l'idée de progrès rattachée aux philosophes des Lumières ?
Etienne Klein nous rappelle que pour accepter de sacrifier du présent personnel au nom d’une certaine idée du futur collectif, il faut un rattachement symbolique au monde et à son avenir. Et alors que les sciences sont de plus en plus spécialisées et complexes et que les technologies nous dépossèdent un peu plus chaque jour d'une compréhension et d'un maitrise effective de notre environnement immédiat, saurons-nous relever ce défi ?
Est-ce que les malentendus entre science et religion seraient principalement dus à des abus de langage - des deux côtés ? La pratique de la science est-elle en elle-même une démarche de foi ? La question de l'origine de l'univers constitue-t-elle un énigme à résoudre ou plutôt un mystère à contempler ? La recherche d'un fondement nécessaire de l'univers reste-elle philosophiquement valable à la lumière des connaissances scientifiques actuelles ? Penser le néant est-il possible ou une idée destructrice d'elle-même, comme le pensait Henri Bergson ? En argumentant en faveur de l'existence de Dieu à partir du principe anthropique fort en s'appuyant sur le réglage fin des constantes fondamentales de l'univers, est-ce qu'on fait plus que simplement évoquer l'idée d'un demi-dieu ingénieur ? Peut-on être converti à la foi par un argument scientifique ?
Autant de questions qui sont débattues par Lydia Jaeger et Etienne Klein, tous deux physiciens.
Chaleur, mouvement, rayonnement électromagnétique sont autant de phénomènes disparates que nous relions aujourd’hui sous une seule et même grandeur : l’énergie. Cette notion n’est devenue un véritable concept de la physique qu’au milieu du XIXe siècle, à partir du moment où il a été établi de façon claire qu’elle obéissait à une loi de conservation. Qu’implique cette loi de conservation qui suppose du même coup qu’il y ait transformation ?
Petit retour sur ce concept en compagnie du physicien Étienne Klein.
Etienne Klein, physicien et philosophe des sciences, revient dans ce cours sur les fondements de la physique, les implications philosophiques des découvertes des physiciens ainsi que l'évolution des rapports entre la science et la société et les questions éthiques soulevées par l'avancée des sciences et des technologies.
L'objectif étant de nous ouvrir l'esprit en nous présentant les connaissances scientifiques les plus importantes ayant été obtenues au cours du XXe siècle et de nous amener à réfléchir sur leurs implications pratiques et théoriques.
Dans le petit livre d'entretiens avec Régis Meyran qui vient d'être publié, Patrick Tort nous propose un point de vue matérialiste et rationaliste, darwinien et marxiste, sur le vieux débat Nature/Culture, également présenté dans l'opposition Inné/Acquis.
Cette veille question a malheureusement tourné dernièrement à la pantalonnade sociétale, au fil d'une instrumentalisation politicienne "de tous bords" par les trissotins des obédiences politico-médiatiques "en vogue".
Une mise au point était donc nécessaire.