Intellectuel de sensibilité écologiste, ancien homme politique et chef d'entreprise, Laurent Ozon nous propose une mise en perspective de l'actualité politique, économique ou techno-scientifique.
Car la déferlante d'informations journalière mérite d'être analysée avec recul et sans passion, afin qu'elle prenne sens et oriente l'action.
La Révolution bolchevique de 1917 puis la Guerre civile qui s'en suit jettent des centaines de milliers de ressortissants de l'ancien empire des tsars dans les affres de l'exil. Convaincus pour la plupart que les jours du nouvel état soviétique ne dureront pas, ces Russes que l'on appelle "blancs", par opposition aux "rouges", essaient, tout en survivant péniblement aux contraintes du quotidien, d'organiser des alternatives politiques au communisme. Anarchistes, mencheviks, socialistes-révolutionnaires, libéraux, monarchistes, ils fondent des journaux, des revues et se retrouvent dans des clubs, des cercles, tentant de faire vivre leurs idées au sein de partis confrontés à toutes les difficultés de la vie dans l'émigration.
Parmi ces groupes va naître un courant original, inattendu, fruit de son époque, mais aussi des circonstances très particulières qui ont chassé ces populations hors de Russie : le fascisme. Les fascismes serait-il d'ailleurs plus indiqué d'écrire, car les différents groupes s'en réclamant auront des trajectoires, historiques comme idéologiques, bien différentes les unes des autres. C'est ainsi que, de 1922 à 1945, plusieurs groupes, mouvements et partis russes, réunissant au total plusieurs dizaines de milliers d'adhérents et de sympathisants partout dans le monde, se revendiquent du fascisme, espérant renverser l'Union soviétique par la propagande, les complots ou la force.
En 1945, les survivants, désormais porteurs d'une étiquette politique unanimement réprouvée, sombreront dans un oubli quasi total. Sylvain Roussilon est là pour apporter un éclairage sur une part oubliée de l'histoire de la Russie en exil.
Émission du "Libre Journal de la jeunesse", animée par Pascal Lassalle.
Président du mouvement politique République souveraine, Georges Kuzmanovic n'a pas réussi à se présenter à la dernière élection présidentielle. En 2018, cet ancien porte-parole de Jean-Luc Mélenchon quittait la France Insoumise, regrettant son flou sur l'Union européenne et sa stratégie wokiste. Spécialiste de géopolitique, il analyse aussi très finement les conséquences dramatiques de la guerre en Ukraine.
- 0'00'31 : Présentation
- 0'01'24 : Citation de François Ruffin sur Jean-Luc Mélenchon
- 0'04'34 : Changement de stratégie de LFI ?
- 0'13'28 : Immigration, islamisme, sécurité, thèmes tabous à gauche
- 0'19'36 : Passage de la lutte des classes à la lutte des races ?
- 0'20'17 : Votre gauche est-elle minoitaire ?
- 0'22'56 : Qui défend aujourd'hui la France périphérique ?
- 0'23'44 : Marine Le Pen se présentait comme la présidente du pouvoir d'achat
- 0'25'51 : François Ruffin sur l'insécurité du quotidien
- 0'32'33 : Découragé de la défaite aux présidentielles ?
- 0'36'28 : Où vous situez-vous ?
- 0'42'15 : C'est quoi être souverainiste aujourd'hui ? C'est être pour le Frexit ?
- 0'46'11 : Georges Kuzmanovic, un espion de Poutine ? Pro-russe ?
- 0'52'59 : Evolution de la guerre en Ukraine
- 1'07'54 : Faut-il continuer à envoyer des armes à l'Ukraine, quitte à prolonger le conflit ?
- 1'18'05 : Comment analysez-vous le rôle de la diplomatie française ? Quel devrait-être le positionnement de la France ?
- 1'20'51 : La centaine d'heures de discussions d'Emmanuel Macron avec Vladimir Poutine
- 1'23'18 : Faudrait-il proposer une conférence de la paix ?
Fondateur et président de l'UPR, ancien candidat à l'élection présidentielle, François Asselineau évoque la guerre en Ukraine et les racines du conflit, racines qui datent au moins de 2014. Il est en effet de la première importance de comprendre les menées impérialistes des Etats-Unis qui, depuis plusieurs dizaines d'années, appliquent méthodiquement le principe du "diviser pour régner" en s'évertuant à désintégrer les ensembles politiques qui pourraient contester sa prééminence sur la scène internationale.
Quelle position prendre alors pour aller vers la paix ? La meilleure feuille de route serait une médiation dans laquelle l'Ukraine respecte un point fondamental : établir une position neutre vis-à-vis de l'OTAN, l'Union européenne et le monde occidental.
La censure de l'ensemble des médias russes, phénomène qui n'avait pas d'équivalent en France depuis au moins la guerre d'Algérie, nous ramène au temps des ciseaux d'Anastasie de la guerre de 14, des "bobards" pour l'arrière et de la propagande de guerre, alors que c'est précisément dans ces temps critiques que nous aurions le plus besoin d'informations.
Aymeric Monville nous aide à porter un regard critique sur nos médias dominants et rétablir les faits concernant la Russie actuelle, la russophobie, la guerre en Ukraine, ses origines, les sanctions qui se retournent contre nous-mêmes, le tournant monétaire, politique, géopolitique actuel.
Pourtant, il ne donne pas en exemple le système politique ayant Vladimir Poutine à sa tête. Il n'est pas pro-russe, il est pro-vérité. Il ne prône aucune guerre mais rappelle, comme le disait Goya que "le sommeil de la raison enfante les monstres" et que, plus que jamais, nous avons besoin d'analyser et de comprendre.
Une conférence organisée par la fédération de la jeunesse communiste de France des Alpes-maritimes.
Les grandes vacances sont une bonne occasion de s'interroger sur ce qui a marqué l'année 2021/2022 sur le plan politique et au niveau des relations internationales. Et dans un monde où une information en chasse une autre, il est plus que nécessaire de revenir calmement sur ces événements importants qui continueront de marquer l'avenir proche de leur empreinte.
C'est en compagnie du politiste Pierre-Yves Rougeyron que nous procédons à cette retrospective.
Docteur en sciences politiques, professeur de civilisation russe contemporaine, Jean-Robert Raviot étudie et explique la logique du pouvoir en Russie, ainsi que ses divers courants d'opposition, depuis l'effondrement de l'URSS.
Et alors qu'une "opération spéciale" a été lancée en Ukraine, il s'attache ici à restituer la logique de cette guerre ainsi que que ses conséquences présentes et futures sur le système politique russe.