Le dissident russe passé du goulag à la célébrité fut l’un des artisans de la chute du Mur, en racontant dans les détails ce qui se passait dans l’antre du diable.
Ce à quoi va nous intéresser la philosophe Chantal Delsol ici, c’est la pensée philosophique et politique dont se réclame l’auteur – celle d’avant la révolution, pour ainsi dire ressuscitée, et ce que signifie cette résurrection pour la Russie et pour le monde.
Une conférence de l’Observatoire de la modernité.
Christian Bouchet, ancien militant politique et actuellement éditeur (éditions Ars Magna), dresse un bilan des permanences et des changements qui se sont produits au sein du mouvement national français, plus particulièrement dans la mouvance nationale-révolutionnaire européenne, son milieu d'origine.
Un entretien mené par Thomas Ferrier qui permet de comprendre les craintes et les espérances que l'idée grande-européenne suscite encore lorsqu'elle se mesure à l'évolution des rapports de force géopolitiques.
Émission du "Libre Journal des Européens", animée par Thomas Ferrier.
À l'occasion de la sortie de la trilogie Europa aux éditions Bios, Robert Steuckers est invité à faire le point sur les origines et le destin de notre continent.
L'occasion de revenir sur son parcours personnel qui l'a amené à réfléchir en profondeur à notre identité.
Émission "La méridienne", animée par Pascal Lassalle.
Depuis l'occident, nous avons toujours du mal à comprendre pourquoi la capitale russe est comparée à la Rome antique.
Cette désignation, en tant que théorie politique, veut que Moscou, après être devenue la capitale du seul Etat indépendant orthodoxe, aurait reçu comme mission de protéger la foi et les traditions de la Rome impériale (première Rome) après la chute de Constantinople (deuxième Rome) en 1453.
Retour sur une histoire mouvementée avec Gérard Conion, éditeur, traducteur, et professeur émérite spécialiste du monde russe en général et de sa littérature en particulier.
Le terme Poutinisme pourrait être défini comme une pratique et une praxis du pouvoir, il constitue l’infrastructure du système politique existant actuellement en Russie et se manifeste par la centralisation du pouvoir autour de Vladimir Poutine. Le Poutinisme est également un métadiscours narratif de légitimation du pouvoir du chef de l’Etat et de son action.
Le Poutinisme puise ses racines dans la perestroïka, dans le choc du démantèlement de l’URSS et dans les politiques de réformes économiques menées pendant les années 1990, une période perçue par les Russes comme un affaiblissement sans précédent de la Russie, autant en interne que sur la scène internationale. Dès le début de la décennie 2000, le chef du Kremlin a fixé un objectif : replacer la Russie au centre du jeu mondial et reconstruire un État qui soit une puissance prospère qui compte dans le monde globalisé. C’est la naissance du Poutinisme. Il peut ainsi être perçu comme l’esprit de revanche des défenseurs de l’État contre l’emprise ploutocratique sur le pouvoir politique et les secteurs stratégiques de l’économie russe, contre le risque d’éclatement de la Fédération de Russie et contre l’affaissement de la Russie sur le plan international, c’est une réaction qui bénéficie d’un grand soutien populaire.
Jean-Robert Raviot, professeur de civilisation russe contemporaine et spécialiste de la politique intérieure russe, nous fait la généalogie du Poutinisme, parle de ses caractéristiques, de son fonctionnement et s’interroge sur la pérennité de ce système après Poutine.
INDEX CHRONOLOGIQUE :
- 0'00'00 : Introduction
- 0'02'40 : Généalogie du Poutinisme : la crise des années 80-90
- La perestroïka et le délitement de l’Etat
- Eclatement de l’URSS et reconfiguration géopolitique
- Thérapie de choc ultralibérale
- Indétermination institutionnelle et captation du pouvoir par des clans de ploutocrates, les gouverneurs des régions et les mafias
- Chute démographique et baisse de l’espérance de vie
- 0'14'45 : Importance de la stabilité dans le discours de légitimation poutinien
- 0'16'25 : Extension de l’OTAN vers les frontières, manœuvres de conversion occidentaliste et d’affaiblissement de la Russie par l’occident
- 0'25'50 : Intervention de l’OTAN au Kosovo et prise de conscience russe de l’hégémonisme occidental
- 0'29'25 : Perception que l’alignement sur l’occident est un facteur d’affaiblissement interne et externe
- 0'31'00 : Crise de succession, arrivée de Poutine au pouvoir et allégeance des élites
- 0'36'15 : Naissance et caractéristiques du Poutinisme
- Rétablissement de la verticale du pouvoir (reprise en main de l’Etat, des institutions et reconstruction d’une chaine de commandement).
- Fabrication d’un consensus majoritaire autour du pouvoir
- Néo-Etatisme à la russe : politique économique et sociale fondée sur un retour de l’Etat (mise sous tutelle de secteurs économique par l’Etat)
- 0'41'15 : Risque d’éclatement de la Russie et défense de son unité territoriale
- 0'49'12 : Prétorianisme et pérennité du consensus majoritaire
- Avènement d’un leadership charismatique de Poutine
- Patriotisme
- Politique extérieure
- 1'00'8 : Reprise en main étatique des secteurs stratégiques de l’économie russe
- Affaire Khodorkovski comme facteur déclencheur du néo-étatisme à la Russe
- Résistance de la Russie à la globalisation néolibérale
- Début de la campagne médiatique russophobe en occident
- Sanctions économiques et difficultés d’élaboration d’une stratégie de croissance
- Corruption
Rencontre au somment entre Emmanuel Macron et Donald Trump : cette visite d'Etat se déroule dans un contexte explosif. Guerre en Syrie, guerre au Yémen, guerre économique et terrorisme : les crises se multiplient partout dans le monde et la propagande médiatique continue de batre son plein.
Sur chaque théâtre, une véritable partie d’échec se joue. Les alliances se font et se défont au gré des intérêts et avec le soutien des médias.
Qui tire son épingle du jeu, qui sont les grands perdants ? Où se situe la France dans tout ça ?
Émission "Samedi Politique", animée par Élise Blaise.
L'histoire du nationalisme-révolutionnaire doit permettre de comprendre la nécessité et l'urgence de la mise en oeuvre du programme de combat suivant, tel qu'exposé par Gabriele Adinolfi :
1. Donner de la profondeur aux identités claniques
2. Construire autour de soi des autonomies économiques-sociales, locales et répandues
3. Porter l'assaut corporatif, concret et direct, à la machine capitaliste en Europe
4. Affirmer l'idée nationaliste-révolutionnaire européenne, allant à la conquête des élites, au cours du processus de constitution de l'Europe favorisé par les frictions avec les USA
Une vision d'avenir pour un continent qui a encore son mot à dire...
À l'instar des Balkans dans les années 90, l'interminable calvaire syrien et l'instabilité géopolitique grandissante de la région moyen-orientale manifestent l'affrontement tous azimuts entre les acteurs globaux et régionaux d'une reconfiguration des rapports de force à l'échelle planétaire.
Au-delà du sort de la région, ce n'est en effet rien moins que l'avenir de la relation américano-russe, celui du nouveau condominium sino-américain, mais aussi l'issue des tentatives des puissances régionales importantes (Iran, Turquie, Arabie saoudite) et enfin le sort d'une Europe fragilisée et très divisée qui se jouent sur les décombres de l'un des berceaux de notre civilisation.
Les enjeux de puissance, d'influence et leur paradoxes, mais aussi les questions géo-économiques, énergétiques et monétaires sont en question derrière la présentation biaisée et sensationnaliste d'une tragédie humaine. Caroline Galactéros revient sur ces différents domaines pour tenter de dégager quelques grands questionnements et peut-être quelques axes d'effort souhaitables pour une politique extérieure française à repenser.