Dictionnaire de la pensée politique de droite. Avec Antoine Dresse sur Ego Non.


(1)
277 Vues
0 commentaire
2025

C'est un entreprise proprement pédagogique qu'Antoine Dresse entreprend en proposant une cartographie méthodique des notions, des figures et des controverses qui structurent la pensée politique de droite. Chaque entrée fonctionne comme une fiche claire et synthétique, où l'on croise Joseph de Maistre, Alexis de Tocqueville ou encore Carl Schmitt.
Objectif : définir, contextualiser, puis relier les concepts à des querelles contemporaines. Mais aussi montrer les continuités et les ruptures au sein de cette vaste galaxie intellectuelle, et mettre en scène les tension internes, entre conservatisme, libéralisme, souverainisme et identitarisme.
En rendant visibles les arguments, leurs limites et, plus que tout, leurs implications pratiques, Antoine Dresse encourage à la réflexion... avant de retourner à l'action.

Bêtise, raison et démocratie : Joyce, Musil et Kraus. Avec Pascal Engel au Centre de Recherches sur les arts et le langage.


(0)
82 Vues
0 commentaire
18.05.2022

La bêtise n'est pas seulement une défaillance individuelle de la raison, mais un phénomène social et politique qui interroge les fondements mêmes de la démocratie. Dans une époque où les fake news et les discours démagogiques prospèrent, comment penser le lien entre bêtise et espace public ?
C'est à cette question que répondent, chacun à leur manière, trois figures majeures de la modernité littéraire et intellectuelle : James Joyce, Robert Musil et Karl Kraus. À travers leurs œuvres – Ulysse, L'Homme sans qualités ou Les Derniers Jours de l'humanité –, ils dissèquent les mécanismes de la stupidité organisée, révélant comment elle se nourrit des failles du langage, des illusions de la technique et des passions tristes de la masse.
Pascal Engel nous invite à explorer cette généalogie littéraire et critique, où la raison, loin d'être un rempart infaillible, doit sans cesse se confronter à ses propres limites pour préserver l'idée même de démocratie.

De l'invention de Dieu à la modernité. Avec Jean-Luc Marion et Thomas Römer sur France Culture.


(0)
96 Vues
0 commentaire
25.12.2020

Comment la foi s'accommode-t-elle de la vérité historique et de la raison ? Quelle interprétation faire des textes sacrés ? De l'invention de Dieu à la modernité, quelle place peut avoir la religion et la croyance dans notre société moderne?Faire entrer la bible dans l'histoire et redonner toute sa place à la révélation à l'ère de la raison : voici les deux quêtes auxquelles s'attellent Jean-Luc Marion et Thomas Römer. 

Émission "L'Invité(e) des Matins", animée par Guillaume Erner.

La foi par la raison. Avec Frédéric Guillaud pour Pôle Mission Paris.


(0)
157 Vues
0 commentaire
2021

Jésus-Christ a-t-il vraiment existé ? Avait-il une femme et des frères ? Sa résurrection est-elle une hallucination ? Qui a écrit les Évangiles ? À ces questions, comme à toutes celles que nous n'avons jamais osé poser au catéchisme, Frédéric Guillaud apporte avec brio et simplicité les plus lumineuses des réponses.
L'occasion de montrer la profonde cohérence rationnelle de la doctrine chrétienne, sans esquiver aucune des difficultés historiques ou philosophiques rencontrées par les Chrétiens.
Attention, que vous ayez la foi ou pas encore, vous risquez d'être convaincu !

Situation philosophique de l'Islam. Avec Rémi Brague sur Radio Courtoisie.


(0)
309 Vues
0 commentaire
06.03.2023

L'islam suscite des controverses sans fin et prête à bien des confusions. Mais qu'est-ce que l'islam, particulièrement dans le domaine philosophique ? Une manière d'être face à Dieu ? Une religion parmi d'autres avec ses dogmes et ses normes ?
Rémi Brague se confronte à ces questions fondamentales pour explorer la vision philosophique islamique de Dieu et du monde. Car l'islam, dit-il, n'est pas une religion au sens où nous l'entendons : c'est avant tout une loi qui conçoit la croyance comme une évidence innée qu'on ne saurait refuser sans mauvaise foi. Il est dès lors primordial de délaisser nos catégories chrétiennes de pensée pour tenter d'en comprendre la logique.

Émission "Le monde de la philosophie", animée par Rémi Soulié.

La dialectique de la raison algorithmique. Avec Maxime Ouellet à l'Université de Lausanne.


(0)
288 Vues
0 commentaire
20.10.2024

À partir de la théorie critique développée initialement par l'École de Francfort, Maxime Ouellet a comme ambition de saisir les fondements sociohistoriques des catégories centrales qui sont au fondement de l'intelligence artificielle : la communication, la commande, le contrôle et l'information.
Après avoir d'abord situé les développements de l'intelligence artificielle dans le sillage des premiers travaux issus de la cybernétique, dans le cadre de ce qui était qualifié à l'époque de capitalisme monopoliste d'État, il pose ensuite la question visant à savoir si les mutations contemporaines du capitalisme rendues possibles grâce aux avancées dans le domaine de l'IA tel que le machines learnig et le deap learning remettent en question la possibilité de développer une théorie critique de la société.

L'universalisme des Lumières : un héritage contesté. Avec Antoine Lilti à l'Académie Royale de Belgique.


(0)
289 Vues
0 commentaire
18.01.2024

L'universalisme est aujourd'hui l'aspect le plus contesté de l'héritage des Lumières. Pour les uns, il désigne un idéal d'émancipation par la raison, d'égalité entre tous les êtres humains. Pour les autres, à l'inverse, il incarne une forme d'impérialisme culturel et de refus des différences.
Pour sortir des caricatures, il faut revenir au XVIIIe siècle. On voit que les Lumières n'ont pas développé un universalisme univoque. Elles ont plutôt développé trois langages concurrents de l'universel. Le premier est juridique et cosmopolite, il pose l'égalité abstraite des individus. Le second est historique : il réfléchit aux conditions de développement de la "civilisation". Le troisième, enfin, est critique. Il s'enracine dans des situations de domination et prône l'affranchissement. Ses trois langages ne cessent de dialoguer et d'interférer, jusqu'à ce que la Révolution française les redéploye sur un plan plus ouvertement politique : celui de la citoyenneté.
L'héritage des Lumières, bien compris, se situe là : dans la possibilité d'effectuer un retour réflexif sur les origines conflictuelles de l'universalisme moderne.

Michel Foucault, de la "pensée du dehors" au "capital humain". Avec Gilles Labelle pour le Collectif Société.


(0)
363 Vues
0 commentaire
04.02.2023

Une fréquentation même sommaire et partielle de l'immense littérature qui a été consacrée à Michel Foucault révèle qu'elle repose en grande partie sur une décontextualisation de l'oeuvre. Dans un souci de contextualiser celle-ci, Gille Labelle défend trois arguments :
 1) le rejet de la "pensée dialectique", dont la phénoménologie est le cas le plus récent suivant Foucault, doit être considéré comme structurant tout son travail, de l'Histoire de la folie à l'âge classique à l'Histoire de la sexualité et au cours de 1979 consacré au libéralisme et au néolibéralisme.
 2) Cette posture constitue une prise de position à l'égard des principes qui structurent ce qu'on peut désigner comme le monde moderne ou la modernité. À la pensée dialectique, Foucault oppose d'abord ce qu'il désigne comme "pensée du dehors", qui correspond à ce que Hegel désignait comme "pensée de l'entendement" en ce qu'elle pose l'existence d'oppositions irréductibles et indépassables. L'exemple paradigmatique de cette pensée désignée par Hegel comme pensée du "ou bien… ou bien…" est donné dès le départ de l'oeuvre de Foucault : ou bien la déraison (dont la folie est un cas), ou bien la raison. Ce qui est dès lors rejeté est l'idée de synthèse ou de réconciliation entre les éléments contradictoires dont hérite la modernité (par exemple entre l’idée de totalité et celle de liberté), qui caractérise selon Foucault la pensée dialectique dans ses diverses déclinaisons, hégélienne, marxienne et phénoménologique.
 3) Cette prise de position à propos de la pensée dialectique et de la modernité permet de situer Foucault dans l'actualité immédiate où s'est déployée son oeuvre – la critique de la colonisation d'abord, le gauchisme post-soixante-huitard ensuite, ce qu'on peut désigner comme le "post-gauchisme" enfin – et éclaire en partie au moins la réception dont elle a fait l’objet.