Denis Kambouchner nous présente, avec clarté et distinction, quelques aspects de la pensée du fondateur de la philosophie française, à savoir René Descartes.
Il revient notamment sur les idées fausses les plus répandues à son propos, souvent colportées par ses détracteurs, afin de nous faciliter la réappropriation de cette pensée fondatrice du rationalisme, dans des circonstances qui nous la rendent plus nécessaire et positivement bénéfique que jamais.
De ses origines philosophico-théologiques allemandes jusqu'à son marxisme lénifiant, variante académique du marxisme de chaire, le philosophe Bernard Bourgeois nous présente sa -sévère- critique de l'École de Francfort.
Car cette école de pensée "critique-critique" s'est, bien malheureusement, répandue dans l'université, des deux cotés du Rhin...
Dans l'histoire de la philosophie, le réalisme désigne la position qui affirme l'existence d'une réalité extérieure indépendante de notre esprit. Cette position affirme également que le monde est une chose et que nos représentations en sont une autre.
Depuis l'interpréation douteuse qu'en a proposé Fichte, Kant est resté assigné à la catégorie des idéalistes.
Bernard Bourgeois, grand spécialiste de l'histoire de la philosophie allemande moderne, entend ici démontrer que Kant appartient pourtant bien à la tradition réaliste lorsqu'il est compris correctement, et que sa philosophie s'oppose même frontalement à l'idéalisme et à ses conséquences les plus néfastes.
Depuis plusieurs années déjà s'élèvent des critiques d'une radicalité inouïe contre le cœur même de l'héritage des Lumières : le rationalisme, le progressisme, l'universalisme. Ces critiques se revendiquent de l'émancipation des dominés, marqueur traditionnel des différents courants de gauche.
Mais s'inscrivent-elles dans le prolongement de celles qui, depuis l'émergence des mouvements socialiste, communiste ou anarchiste, avaient pour horizon un prolongement et un élargissement des combats des Lumières "bourgeoises" ? Il est malheureusement à craindre que non.
Une partie de la gauche est-elle dès lors en train de se renier elle-même ?
Marshall Sahlins est l'un des anthropologues américains contemporains les plus féconds et reste au coeur de toutes les controverses théoriques importantes de l'anthropologie de ce dernier demi-siècle. Avec une autorité intellectuelle croissante, il a affirmé le primat d'une théorie sociologique unitaire de la culture, faisant une part essentielle à la dimension historique.
Figure singulière, et, aujourd'hui, peut-être unique dans l'anthropologie américaine, il a maintenu un dialogue constant avec les écoles européennes, le structuralisme de Claude Lévi-Strauss en premier lieu, mais aussi le fonctionnalisme anglais et, plus tard, l'épistémologie historiciste allemande.
Émission "La matinée des autres", animée par Jacques Meunier.
Le philosophe, sociologue et musicologue allemand Theodor W. Adorno est l'un des principaux représentants de l'Ecole de Francfort, exilé aux Etats-Unis après l'arrivée au pouvoir des nazis avant de revenir en Allemagne après la Seconde Guerre mondiale.
Ses ouvrages les plus importants ont posé les bases de la "théorie critique", notamment Dialectique négative (rédigé avec son acolyte Max Horkheimer) et Minima Moralia.
Émission "Une vie, une oeuvre", animée par Claudia Krebs et Claude Giovannetti.
Michel Drac, analyste politique et prospectiviste bien connu, se penche ici sur différentes questions de société. De la philosophie politique aux problèmes de psychologie sociale, comprendre les visions du monde et les habitus qui structurent des collectifs où certaines minorités actives doit nous permettre d'avoir une compréhension plus fine de la marche du monde.
Ce travail est mené par la lecture de plusieurs livres dont les contenus sont ici exposés clairement.
La révolution galiléenne a révolutionné le visage de l'humanité. En prouvant par la raison une vérité universelle qui ignore la théologie pour être validée, Galilée achève la chrétienté historique sur le plan épistémologique.
Les nouvelles découvertes sont catastrophiques pour l'ordre traditionnel : s'il s'était trompé sur la nature du cosmos, alors il pouvait être trompeur sur tous les champs du savoir. Avec l'apparition du paradigme scientifique, le catholicisme cesse d'être universel. La tradition ne fait donc plus autorité, l'axiomatique de la connaissance passe de la théologie à la philosophie et à la science. La mesure exacte des faits et leur langage mathématique prime sur les normes théologiques et eschatologiques.
L'Eglise, avant, affirmait ce qu'était la terre et les cieux et comment aller au ciel, désormais il ne lui restait plus que le chemin du ciel. La tradition et son autorité aillant failli aux yeux des esprits critiques, l'histoire providentielle du salut ne donne plus sens à l'existence humaine. La tache historique des lumières sera de répondre à cette perte du sens commun.
Dans cette conférence, Phillipe Forget se fixe pour objectif, non pas de juger les lumières selon des critères rétrospectifs, mais de comprendre ses penseurs comme ils se sont eux-mêmes compris. Une mise au point salutaire sur ce courant majeur de la pensée occidentale, pour en dissiper les contre-sens dont il fait l'objet par ses ennemis comme par ses partisans.