Historien et auteur de Comprendre la guerre, Laurent Henninger évoque les grandes révolutions qui ont bouleversé l'art de la guerre. Il revient également sur la question de l'art opératif et les nouvelles dimensions de la guerre.
1_3 : Les grandes révolution de la guerre
- 0'00'00 : Générique et introduction
- 0'02'18 : Les origines de la guerre
- 0'06'45 : Première révolution guerrière : le combat à distance
- 0'12'12 : Apparition des premières formations compactes
- 0'13'55 : Les guerres aristocratiques et la révolution des peuples de la mer
- 0'20'32 : L'historien comme enquêteur de police
- 0'21'35 : L'infanterie comme arme majeure et populaire
- 0'24'15 : Les révolutions de la cavalerie
- 0'28'26 : Réflexion sur l'étude des phénomènes militaires
- 0'30'26 : Évolution, apogée et déclin de la révolution de l'infanterie
- 0'32'50 : Déclin de l'empire Romain et esprit de l'existence de la France jusqu'à l'UE
- 0'39'41 : Chaos postérieur à l'effondrement de l'Empire romain d'occident
- 0'42'00 : La féodalité et la chevalerie occidentale
- 0'46'45 : La renaissance
- 0'49'18 : L'augmentation de la taille et des équipements des armées
- 0'51'25 : Arme à feu collective et individuelle
- 0'55'05 : L'apparition des armées de masse
- 0'58'15 : Précaution géographique, civilisationnelle et épistémologique
- 1'02'15 : Aparté Amérindienne
- 1'05'55 : La nécessaire multidisciplinarité
- 1'08'40 : Arme automatique et conquête définitive
- 1'09'15 : Effondrement de la prédominance des peuples steppiques
- 1'12'40 : L'industrialisation de la guerre
- 1'16'13 : Conclusion
2_3 : L'art opératif
- 00'00 : Générique et introduction
- 01'23 : La genèse de l'art opératif
- 05'02 : L'art opératif en URSS
- 08'06 : L'art opératif comme discipline
- 15'08 : Métaphore du cavalier
- 18'50 : Débat théorique sur l'art opératif
- 19'46 : De la réalité militaire
- 23'55 : Une révolution en cours
- 28'07 : Conseil et méthode de lecture
- 30'26 : Conclusion
3_3 : Les nouvelles dimensions de la guerre
- 0'00'00 : Générique et introduction
- 0'01'11 : Les espaces fluides
- 0'07'46 : Les réseaux
- 0'11'11 : L'empire Britannique
- 0'14'10 : La puissance
- 0'16'13 : Le spectacle
- 0'19'46 : Les Anglo-Saxons
- 0'22'38 : La dette comme outil impérial
- 0'24'15 : Perspectives sur les espaces fluides et les réseaux
- 0'31'20 : Les début de la conquête de l'air
- 0'33'47 : Aparté sur Vauban, la révolution et Louis XVI
- 0'38'04 : Aviation comme continuité de la croyance en un objet magique
- 0'42'10 : Bombardements stratégiques et arme atomique
- 0'55'40 : La dispositif planétaire de la puissance américaine
- 0'56'57 : L'invasion Russe en Ukraine
- 1'01'37 : Petit tour d'alignement géopolitique et regard sur l'oligarchie française
- 1'04'27 : Remerciement et conclusion
Un entretien mené par Justin Curieux.
Nous vivons dans un monde en pleine mutation. Depuis les années 90, de nombreuses innovations technologiques ont ébranlé les fondements de notre société : téléphones portables, Internet, smartphones… Aujourd'hui, c'est l'essor de l'intelligence artificielle qui fait irruption dans nos vies.
A l'image des grandes avancées qui se sont déjà imposées à nous, l'intelligence artificielle est érigée en progrès à même de simplifier notre quotidien. Mais qu'en est il vraiment ?
- 0'00'00 : L'injonction à la puissance
- 0'07'52 : Qu'est-ce-que l'IA ?
- 0'10'24 : Perspectives économico-sociales de l'IA
- 0'25'39 : L'I.A, aboutissement de l'idéologie des lumières
- 0'50'37 : La Technique, outil de contrôle social
- 1'00'18 : IA, productivité et puissance
- 1'11'26 : L'IA est elle une forme de vie ?
- 1'25'39 : Que faire pour répondre à l'enjeu de l'IA ?
Est anachronique ce qui est contraire à la chronologie, c'est-à-dire à la raison du temps ou encore, dans le cadre de la société industrielle, à l'irrésistible marche en avant du Progrès.
Baptiste Rappin expose une série de huit contresens historiques, non pas dans la mesure où ils entretiendraient maladroitement une certaine confusion des époques, mais parce qu'ils explorent volontairement des directions contraires à l'esprit du temps.
Au bon sens communément admis, ils opposent des interprétations, des explicitations et des déchiffrages qui, invariablement, recherchent une forme de désajustement du contemporain. Ce faisant, ils favorisent l'avènement d'une pensée de l'intempestivité.
Émission "Le monde de la philosophie", animée par Rémi Soulié.
L'intelligence artificielle est un outil dont la puissance croît de manière exponentielle. Plusieurs experts, parmi lesquels Elon Musk, demandent l'arrêt du développement de l'intelligence artificielle, pensant sont développement hors de contrôle.
En quoi les applications concrètes de ce cerveau numérique vont-elles révolutionner nos modes de vie ? L'organisation du travail va-t-elle s'en trouver bouleversée ? La course à la puissance condamne-t-elle les nations à surenchérir dans le déploiement de solutions basées sur l'intelligence artificielle ?
Autant de questions que l'intellectuel Laurent Ozon, ancien homme politique et chef d'entreprise, aborde dans une perspective écologiste de souverainisme intégral.
Le philosophe Pierre Caye nous propose une méditation sur l'exeremenon, notion néoplatonicience de la séparation et de la solitude. Alors que celle-ci est habituellement comprise -et traduite- par "transcendance", elle signifie littéralement "ce qui est arraché et qui, en tant que tel, se tient en suspens".
Une notion importante à saisir qui ne s'applique directement ni à l'homme, ni à la question politique, mais au principe et à la question proprement métaphysique.
Comment penser en l'homme, à partir de son impuissance native, la constitution d'une force adossée à une Nature fuyante et désordonnée ?
Le philosophe Pierre Caye propose une éthique non pas dynamique, de l'affirmation de soi dans la maîtrise du monde, mais statique, de la résistance au monde dans son aménagement durable.
Ne pas confondre l'Un-Bien avec sa propre sur-puissance : voilà l'un des enseignements principaux néoplatoniciens, notamment issu d'une relecture attentive de la première hypothèse du Parménide de Platon. Car comme nous le rappelle le philosophe Pierre Caye, le principe ultime détient la puissance ultime sans être puissance, quitte à être pour ainsi dire impuissant quand on le prend strictement en lui-même.
La transmission ultérieure du néoplatonisme grec s'est malheureusement faite au prix de l'oubli des principales opérations qui ont fait la spécificité de cette doctrine par rapport non seulement aux autres courants de la philosophie antique, mais même des autres écoles platoniciennes : la différence radicale entre l'être et l'un, le principe comme au-delà non seulement de l'être mais aussi de l'intellect.
C'est pour répondre à la "violence divine" évoquée par Walter Benjamin que Carl Schmitt a conceptualisé le théologico-politique, soit en posant les conditions philosophiques et juridiques nécessaires pour canaliser la sauvagerie de l'instance dispensatrice de puissance, conditions qu'il a résumées sous le terme stoïcien de katéchon : l'arche politique et morale qui maintient l'ordre du monde institué et retarde le jugement dernier.
Cette idée de la puissance qui se donne au monde et son transit ne cesse de revenir à travers la philosophie contemporaine, mais ce n'est plus le politique qui en est le médiateur mais l'économie sous quelque forme qu'on entende cette notion, aussi bien libidinale chez le philosophe que financière chez l'économiste. Là est la nouveauté : ce qu'on peut appeler le théologico-économique.
Ce terme de nomos qui définit dans le vocabulaire non pas de la Grèce antique, mais bien de la philosophie contemporaine, cette dispensation tous azimuths de la puissance par quelque instance que ce soit, est utilisé par Gilles Deleuze aussi bien que par Carl Schmitt, par Friedrich Hayek aussi bien que par Heidegger.