Jean-Marie Domenach, fougueux directeur de la revue Esprit puis professeur hors-normes à Polytechnique, est mort en 1997.
Il avait menés un entretien surprenant dans les dernières années de sa vie, en souhaitant rencontrer longuement le philosophe royaliste Pierre Boutang qui, politiquement, de la Révolution nationale à la guerre d'Algérie, avait fait des choix opposés aux siens.
En cinq épisodes, les deux hommes se rapprochent, en effet. Le maurrassien qui, fait exceptionnel était déjà plus pascalien que cartésien, finit par considérer les idéalistes allemands chers à Domenach, lequel doit bien constater que son interlocuteur ne voit pas tout à la mesure de l'étalon Parthénon. Domenach et Boutang partagent la même détestation de la frivolité ambiante et s'inquiètent pareillement de la détérioration du langage et du paysage. Seulement le premier, qui voyage davantage, ne cherche pas aussi systématiquement à revenir aux sources anciennes : "la modernité est ce qu'elle est, rien ne sert de grimper sur la montagne ; plutôt que de critiquer la société, changeons-la." Les derniers entretiens portent sur l'écologie : "Si on va à la messe de minuit en automobile, on est sûr de ne pas rencontrer son prochain".
L'historien nous conte d'abord l'enfance de Blaise Pascal: élève brillant et précoce, il est l'auteur à seize ans d'un Essai sur les coniques qui le fait remarquer. On remarque aussi l'influence janséniste qui marque le jeune homme.
L'on est ensuite amené à faire la part entre le génie de l'écrivain et les intuitions de l'homme de science qui sera notamment à la base du calcul des probabilités.
C'est surtout l'engagement de Blaise Pascal aux côtés des jansénistes qu'éclaire Henri Guillemin dans la fin de son exposé.
Il est rare de pouvoir entendre ou voir un intellectuel qui utilise ses dons exceptionnels et son intelligence d’une rare finesse pour mieux comprendre et faire comprendre l’œuvre de Dieu.
Dominique Tassot, président du CEP, le Centre d’Études et de Prospective pour la Science, est l’auteur de plusieurs livres, dont "L’évolution, une difficulté pour la science, un danger pour la foi" ou encore "la Bible au risque de la science". Ce scientifique, dont l’érudition biblique est admirable, revient sur l’inerrance biblique, ses principes et ses conséquences.