"Super loi", concept unificateur aux pouvoirs explicatifs et prédictifs considérables, l'énergie est un concept scientifique singulier.
Omniprésent dans les débats de sociétés et les médias, le terme d'énergie est tout autant usité dans le langage courant qu'il ne l'est dans des domaines aussi divers que les sciences, l'économie, les arts et les lettres.
Paradoxalement l'énergie reste difficile à définir et les acceptions du terme semblent aussi nombreuses que les domaines d'usages sont variés.
Mais alors qu'est-ce que l'énergie ? Peut-on, selon les domaines abordés, évoquer des savoirs certains, aberrants ou excentriques ? Plus encore, cette cacophonie sémantique est-elle neutre et sans risque ou bien laisse-t-elle la porte ouverte à l'instrumentalisation du concept à des fins plus ou moins avouables ?
Depuis son premier succès médiatique -l’opération "Nouveaux philosophes" en 1977- l’imposture Bernard-Henri Lévy a maintes fois été analysée. De grands philosophes comme Gilles Deleuze ou Jacques Rancière ont très tôt su trouver les mots justes pour dénoncer la profonde "nullité" de la "Pensée-BHL", mais aussi pour comprendre les ressorts du "système" qui rend possible son succès.
Il a cependant fallu attendre ces dernières années pour que des enquêtes sérieuses soient menées sur "l’homme", qui apportent un éclairage utile sur "qui parle" lorsque "Bernard-Henri Lévy" écrit, télédiffuse et éditorialise... Plus précisément, ces enquêtes apportent des éléments de réponse intéressants à un vieux questionnement marxiste : "d’où" parle-t-il, cet "écrivain" qui prétend succéder à Voltaire, Zola et Jean-Paul Sartre dans le rôle du "grand-philosophe-français" ?
Nicolas Beau et Olivier Toscer est sans doute mené la plus accablante de ces enquêtes. À partir d’éléments factuels vérifiables, elle nous dresse un portrait édifiant : l’homme qui, à longueur d’essais, éditoriaux et interviews, ne cesse de dire le bien, le beau et le juste, apparaît comme un véritable tyran du microcosme éditorial, capable d’user de chantages et de menaces pour faire taire tout journaliste critique sur l’une de ses œuvres ; un homme de réseaux qui cumule les "titres", les "fonctions" et les sources de revenus dans le monde journalistique et culturel (auteur, éditorialiste, directeur de collection, membre de "conseils de surveillance", "comités éditoriaux") alors que le chômage et la précarité font de plus en plus de ravages chez les journalistes, les artistes et les intellectuels ; un hommes d’affaires avisé qui gère d’une main de maître le capital faramineux dont il a hérité de son père, et que ni sa "philosophie", ni son "éthique" ni sa conscience politique n’empêchent de mentir sur ses revenus et de frauder le fisc - ou, inversement : un homme qui peut frauder le fisc et continuer malgré cela de faire la leçon à tout le monde (et en premier lieu aux classes populaires quand elles luttent contre la précarité et pour de meilleures conditions d’existence) ; un homme enfin que ni sa "philosophie", ni son "éthique" ni sa conscience politique n’ont empêché de diriger une entreprise (la BECOB) dénoncée par une ONG comme l’une des pires entreprises de déforestation de l’Afrique, traitant ses employés africains comme des "semi-esclaves" - ou inversement : un homme qui peut se comporter ainsi en négrier et continuer malgré tout de faire la leçon à tout le monde.
La religion du marché est partie d'Europe au XVIIIe siècle pour s'étendre sur la planète tout entière. Elle présente cette originalité que chacun contribue au bien collectif en suivant ses intérêts particuliers. Transformant en vertu les faiblesses humaines, le dogme du libéralisme est devenu irrésistible. Le philosophe fait le procès de la toute-puissance du marché dans nos sociétés libérales.
L'importance de la pensée de Feuerbach ne se mesure pas seulement à l'influence (à quoi on l'a trop longtemps réduite) qu'elle a pu exercer sur Marx ou sur Nietzsche, mais à l'actualité bien plus vive qu'elle conserve à travers les travaux d'un Blumenberg, d'un Sartre ou d'un Debord.
Remarque: la qualité de l'enregistrement est médiocre.