Pourquoi les femmes se poussent-elles mutuellement à ressembler à ce que veulent les hommes ? D'où viennent nos penchants racistes et pourquoi nous ont-ils souvent servis ? Pourquoi l'université devient-elle peu à peu une coquille vide où le débat contradictoire disparaît ?
Voilà quelques-unes des questions auxquelles tente de répondre Peggy Sastre, journaliste et docteur en philosophie des sciences, publiant régulièrement sur des sujets d'actualité dans des revues telles que Slate, Marianne, Le Point et Causeur.
Très critique à l'égard des tendances identitaires et culturalistes du mouvement féministe post-moderne, elle défend sans relâche la liberté d'expression et la rationalité scientifique, aujourd'hui attaquées de toutes parts.
Un entretien mené par Pierre Schweitzer.
Les Dix petits nègres, Autant en emporte le vent, ou encore Carmen : les revendications communautaires s'attaquent chaque jour un peu plus au patrimoine culturel. Des polémiques qui entraînent une diminution de la liberté d'expression et que dénonce avec vigueur Anne-Sophie Chazaud.
"On a assisté ces dernières décennies à un festival assez grotesque de ce que pouvait donner la censure militante complètement hystérisée", souligne la philosophe qui note "une très grosse accélération ces dernières années". Un phénomène rendu possible "grâce à une privatisation de la censure", considère-t-elle.
Si cette censure intervient par des militants, des associations privées, "c'est toujours grâce au pouvoir politique que ces minorités ont cette capacité immense à aller en justice", remarque Anne-Sophie Chazaud, rappelant "qu'il ne faut jamais oublier que d'une façon ou d'une autre, le pouvoir politique a sa responsabilité".
Émission "Bercoff dans tous ses états".
Cinq ans après l'assassinat des membres de la rédaction de Charlie Hebdo où nous nous étions juré, la main sur le coeur, que plus rien ne saurait nous faire taire, le constat est terrible : conférences universitaires supprimées, expositions censurées, lois liberticides en tous genres, surveillance d'internet, procès et lynchages médiatiques, au point que ce sont tous les types d'expression qui sont désormais sous pression et parfois frappés d'interdits.
L'enjeu du travail d'Anne-Sophie Chazaud est de comprendre comment ces diverses formes de censures, sociétale, judiciaire et politique, s'articulent et se complètent pour former un véritable système dont il est devenu très difficile de s'extraire. Non pas seulement la censure de type institutionnel émanant de l'Etat et du pouvoir politique dont est montré le regain de vigueur, mais aussi la censure qui provient de la société elle-même, privatisée par le biais d'un édifice juridique spécifique.
En définitive, il s'agit de montrer où nous mène cet étrange paradoxe actuel : pouvoir tout dire en apparence, à condition de ne rien exprimer, à condition de rester le plus inexpressif possible. Or, à refuser la conflictualité sans laquelle aucune vérité ne peut être mise au jour, notre société risque beaucoup plus. Tragiquement plus.
Émission du "Libre Journal de la réaction", animée par Philippe Mesnard.
Nouvelle forme de censure ou menace imaginaire brandie par de vieilles élites accrochées à leurs privilèges ? Venue des États-Unis, la notion de "cancel culture" (la "culture de l’effacement"), sorte de boycott organisé sur internet, guette aujourd'hui le moindre faux pas des personnalités publiques. Si certains la voient comme une nouvelle censure, d'autres prônent une nouvelle façon de militer. Au risque de radicaliser et polariser le débat ?
Pour débattre de cette pratique et de ses effets, sont rassemblés la militante Fatima Benomar, la romancière Marion Messina, le politiste Réjane Sénac et le philosophe Dany-Robert Dufour.
Émission "Interdit d'interdire", animée par Frédéric Taddeï.
Cet échange avec l'écrivain Patrice Jean est l'occasion de revenir sur la question de l'humour en littérature, en revenant notamment sur les romans de Kundera et de Chesterton.
L'occasion également de parler de la censure qui caractèrise notre époque en général et le milieu de l'édition en particulier, ainsi que bon nombre d'autres sujets !
La liberté d'expression, depuis maintenant plusieurs décennies, a sérieusement été mise à mal en France (lois liberticides, pouvoir des lobbies communautaires et des associations dites antiracistes, affaire Dieudonné).
Dans cet échange, Pierre-Yves Rougeyron et Jean Bricmont lient ce problème avec la perte de souveraineté française et tente de comprendre comment un débat public sain et ouvert pourrait être rétabli.
Dans ce grand entretien de rentrée, Pierre-Yves Rougeyron revient sur l'actualité politique du mois de janvier de l'année 2020.
Une analyse où les actualités nationale et internationale sont passées au crible de l'intérêt français souverain.
PARTIE 1
- 00'00 : Happy Brexit !
1. Cercle Aristote :
- 0'01'30 : actualité éditoriale
2. Questions nationales :
- 0'05'05 : Macron et les Français
- 0'38'30 : l'évasion de Carlos Ghosn
- 0'40'35 : l'affaire Mila
- 0'53'45 : les municipales 2020
- 1'00'45 : l'affaire Gabriel Matzneff
PARTIE 2
- 00'00 : questions du public
3. Questions internationales :
- 0'11'40 : UE, le Brexit
- 0'33'00 : UE, l'Espagne
- 0'33'45 : UE, l'Italie
- 0'41'00 : la crise Etats-Unis/Iran
- 0'51'15 : la Russie
- 0'54'15 : le coronavirus
- 0'55'20 : hommages (Amiral Pierre Lacoste, Jean Delumeau, Roger Scruton)
- 1'00'50 : Tadao Takemoto
La question de la liberté d’expression se pose de plus en plus, mais dans des contextes qui évoluent. La tentation de la censure n'est plus seulement l'apanage des institutions : elle s'est en quelque sorte privatisée. Les réseaux sociaux et les groupes de pression réclament avec une insistance grandissante que se taisent ceux qui les contredisent. La "cause" prend le pas sur le principe. Comment repenser alors la liberté d'expression, et pourquoi ?
Normand Baillargeon et Philippe Raulin débattent de cette situation préoccupante qui menace la vie démocratique de nos pays.
Une émission animée par Christiane Passevant.