Après une première émission consacrée aux mythes entourant le rôle du général de Gaulle pendant la 2e Guerre Mondiale, Adrien Abauzit revient pour aborder plusieurs sujets qu'il n'avait pas eu le temps de traiter.
Question juive, Service du Travail Obligatoire et Révolution Nationale : ce deuxième volet est un peu plus orienté sur le régime de Vichy proprement dit, et sur le rôle objectif que l'État français a joué pendant cette période troublée de l'histoire de France.
Le travail de réinformation continue.
De partout fusent des réquisitoires contre la France, l’accusant d’avoir fait et défait l’histoire dramatique d’un petit pays d’Afrique centrale, le Rwanda.
Les uns regrettent que la France n’ait pas agi assez vite et efficacement pour contrer le génocide de 1994, tandis que d’autres lui reprochent un engagement excessif. D’aucuns vont jusqu’à prétendre que son soutien militaire au Rwanda aurait constitué un encouragement au génocide tutsi. D’autres affirment que ce génocide aurait pu se produire dès 1991, lorsque le FPR a lancé sa deuxième offensive et occupé les préfectures du Nord, si la France n'était pas alors intervenue.
Quel fut donc le rôle de la France dans la guerre du Rwanda, commencée en octobre 1990, qui se transforma en folie meurtrière collective à partir du 6 avril 1994 ? Que fit la France, mandatée par l'ONU, pour aider ce pays à éviter l’apocalypse ? Qu’aurait-elle dû faire qu’elle n’a pas fait ? Et les autres puissances occidentales ?
Pourquoi la France est-elle, seule, l’objet d’accusations de complicité de génocide de la part du gouvernement rwandais actuel et de ses alliés ? La France de Mitterrand et Balladur a-t-elle vraiment participé au génocide des Tutsi ?
Alors que le 70e anniversaire du 18 juin 1940 est commémoré, comment comprendre l'action du Général de Gaulle pendant la 2e Guerre Mondiale ? Et que penser des condamnations unanimes du régime de Vichy ?
Roger Holeindre, ancien résistant, vice-président du FN, et Paul-Marie Coûteaux, ancien député européen, débattent de ces questions complexes en traitant du rôle du Maréchal Pétain et de l'occupation allemande, et tentent, dans la dernière partie, de tirer des parallèles avec la France d’aujourd’hui.
La France et la Chine : une relation singulière qui, au-delà du mythe que représente la reconnaissance diplomatique de 1964, entre en résonance avec une vision du monde longtemps partagée.
Qu’en est-il aujourd’hui ? Tenter d’y répondre revient à tracer pour les années à venir l’ébauche d’un nouveau partenariat rééquilibrant des échanges devenus profondément asymétriques.
Au cœur de cette problématique, la formation des élites de demain et la mise en valeur tant pour la Chine que la France de leurs atouts qui – plus que jamais – comptent dans un contexte fortement concurrentiel imposé par la globalisation.
Une conférence qui tente de comprendre le rôle particulier qu'ont joué les intellectuels juifs au sein de l'animal politique étrange qu'était l'Empire austro-hongrois.
Entre assimilation et repli communautaire, rêve sioniste et haine de soi, la dialectique de l'émancipation juive a fourni plusieurs des esprits qui marqueront le XXe siècle.
Michael Löwy termine son exposé par plusieurs études de cas (Freud, Kafka et Lukàs).
Après avoir rappelé le contexte général dans lequel une certain nombre de juifs ont été déportés sous le régime de Vichy, Simon Epstein pointe les responsabilités politiques et rappelle que la majorité du gouvernement alors en place provenait du système républicain de l'entre-deux-guerres, soit la fameuse république radicale-socialiste.
Ce retour historique nous autorise un regard plus nuancé sur cette période étrange de l'histoire de France, qui semble aujourd'hui incompréhensible puisque recouverte des raccourcis médiatiques et des jugements à l'emporte-pièce.
La société contemporaine apparaît dominée par ce que Marx a appelé le "fétichisme de la marchandise".
Mais on y observe aussi une montée du narcissisme au sens de Freud : les individus ne connaissent qu’eux-mêmes et nient la réalité extérieure.
Y-a-t-il un lien entre ces deux phénomènes ? Le narcissisme est-il le côté subjectif du fétichisme ? On y trouve toujours le vide, la négation du monde extérieur dans sa multiplicité, la reductio ad unum.
On propose ici un retour sur la naissance historique du sujet moderne dans son opposition au monde et sur le rôle du "travail abstrait" qui se représente dans la valeur marchande, ainsi que sur la dimension anthropologique et psychanalytique du problème - jusqu’aux formes extrêmes de narcissisme que sont la destructivité et la violence aveugle.
Remarque : les cours n°01, 03 et 20 n'ont pas été enregistrés.
D’après un récent sondage, 82% des Français pensent qu’il existe une "identité nationale française" et 75% d’entre eux se déclarent "fiers d’être français".
Ces sentiments, toutefois, ne s’observent pas dans la même proportion au sein de la classe dirigeante du pays, qui se réfugie derrière les nécessités politiques de la construction européenne ou les contraintes économiques de la mondialisation pour expliquer les limites de son action. Le patriotisme se manifeste moins encore dans les milieux culturels, obsédés par le respect de la diversité, le droit à la différence et l’ouverture aux autres, présentés comme des impératifs moraux.
Politiquement correct oblige, l’univers des historiens s’est aligné. L’école et l’université enseignent désormais une histoire multiculturelle et transversale, qui s’adresse à des citoyens du monde, et non à des citoyens français. Quant à ceux qui font de l’histoire de France, c’est presque en s’excusant, en prenant garde de prendre leurs distances avec le "roman national" de naguère et en veillant, en tout cas, à ne pas susciter de réactions confinant à l’amour du pays, réflexe qui serait indigne, paraît-il, d’une époque éclairée.
Alors c’est pour ceux qui pensent qu’il existe une identité française et qui sont fiers d’être français que Jean Sévillia s'exprime. Non pour leur faire croire que le passé national n’a pas ses pages sombres : ce serait faux. Mais pour retrouver, en racontant à grands traits l’histoire de France, des raisons de l’aimer, et même de l’admirer.