Du milieu du XVIIIe siècle à nos jours, le mortalité maternelle a été divisée par 131, et la mortalité infantile par 69. A présent, dans les sociétés développées, les enfants qui naissent et leurs mères sont assurés de vivre. Cette nouvelle certitude a révolutionné la venue au monde des enfants, et cette transformation, qui rompt avec une condition humaine marquée par la centralité de la mort dans l'expérience quotidienne de la vie, a provoqué l'avènement de l'individu contemporain. L'enfant n'est plus un enfant de renouvellement par anticipation, appelé à s'inscrire, un parmi d'autres, dans une descendance, mais il est un enfant du désir d'enfant, individuellement décidé, à chaque fois un enfant unique appelé à développer une singularité propre dans un monde d'où la mort précoce a été chassée.
L'enfant désiré est le point de rencontre du repli de la mort, déplacée vers la vieillesse, et d'une longue histoire de contention, puis de réduction de la fécondité, un processus propre à l'Europe de l'Ouest qui s'est universalisé.
Paul Yonnet montre comment ces nouvelles conditions d'arrivée au monde des enfants organisent l'infrastructure psychique de l'individu contemporain dès ses premières années, et leurs conséquences sociales, notamment durant l'adolescence.
Le projet Eurasiste vise à constituer une alternative sérieuse à l'hégémonie libérale et au monde unipolaire qu'elle entend imposer. Alexandre Douguine y défend une conception multipolaire du monde, c'est-à-dire le monde comme ensemble de grands espaces possédant leurs systèmes de valeurs particuliers. Il insiste aussi sur la nécessité de se dégager des idéologies politiques des deux derniers siècles et notamment des deux idéologies, communiste et fasciste, qui ont échoué dans leur lutte contre le libéralisme parce qu'abritant des éléments inacceptables et étant elles-mêmes trop enracinées dans la modernité.
Christian Bouchet, quant à lui, montrera en quoi la mouvance "antifa" est une courroie de transmission des intérêts mondialistes en se faisant les défenseurs de l'ordre établi.
La conférence est organisée par E&R Aquitaine.
Emmanuel Todd nous rappelle que dans la logique du libre-échange, le salaire n'est vu que comme un coût et amène mécaniquement à l'insuffissance de la demande globale. Ceci a pour le moment été masqué par la vie a crédit des ménages américains.
L'hypothèse protectionniste se développe ainsi sous l'effet et en réponse à la crise provoquée par l'éclatement de la bulle du crédit américain.
Selon lui, le protectionnisme ne peut plus désormais fonctionner au niveau national, car la mondialisation a créé des "économies régionales" dépendantes. Il faut donc créer les conditions dans lesquelles on peut assurer une remontée des salaires et de la demande, notamment par la préférence communautaire sur le territoire européen.
L'entretien se déroule dans le cadre de l'émission "J'ai dû louper des épisodes..."
Vers quoi nous dirigeons-nous ? Quels scénarios géopolitiques peut-on attendre pour demain ? Quelle crise économique vivons-nous vraiment et quels en sont les dessous ? Existe-t-il encore une alternative politique pour les peuples ou sommes-nous condamnés à devoir subir les choix imposés par des oligarchies mondialisés pour qui le destin des nations ne comptent pour rien ? Demain la révolte des nations ou la gouvernance mondiale ?
Quels exemples pour de nouvelles dissidences populaires : l’Islande, l’Amérique latine ? Quelle place pour la France et l’Europe dans le monde qui se dessine ? Quelle souveraineté pour demain : nationale ou européenne, continentale avec la Russie ?
Le système sauvera t’il sa peau en déclenchant une guerre mondiale ouverte comme dans les années trente ou bien allons-nous vers une lente agonie de nos nations ? Allons-nous vers une troisième guerre mondiale déclarée ou bien l’Empire arrivera t’il à abattre ses réfractaires de manière plus indirecte ? Les nouvelles “nations prolétaires” du sud de l’Europe relèveront-elles le gant face au mondialisme ?
La constitution d’un lobby populaire et national d’influence est-elle réalisable ? A-t-elle déjà commencée : en France avec Égalité et Réconciliation et d’autres réseaux dissidents, en Italie avec Casapound et d’autres initiatives ?