Crise de l'esprit ou avancée de l'intelligence ? Avec Bernard Stiegler aux Matins de France Culture.


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27.12.2004

Est ici présenté une réflexion intéressante sur le mécanisme actuel de destruction du désir et de la libido par l'industrialisation des moyens de marketing et de stimulation, via notamment les moyens multimédia.

L'avènement de l'enfant, du XVIIIe siècle à nos jours. Par Paul Yonnet à la Cité des Sciences.


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19.12.2007

Du milieu du XVIIIe siècle à nos jours, le mortalité maternelle a été divisée par 131, et la mortalité infantile par 69. A présent, dans les sociétés développées, les enfants qui naissent et leurs mères sont assurés de vivre. Cette nouvelle certitude a révolutionné la venue au monde des enfants, et cette transformation, qui rompt avec une condition humaine marquée par la centralité de la mort dans l'expérience quotidienne de la vie, a provoqué l'avènement de l'individu contemporain. L'enfant n'est plus un enfant de renouvellement par anticipation, appelé à s'inscrire, un parmi d'autres, dans une descendance, mais il est un enfant du désir d'enfant, individuellement décidé, à chaque fois un enfant unique appelé à développer une singularité propre dans un monde d'où la mort précoce a été chassée.
L'enfant désiré est le point de rencontre du repli de la mort, déplacée vers la vieillesse, et d'une longue histoire de contention, puis de réduction de la fécondité, un processus propre à l'Europe de l'Ouest qui s'est universalisé.
Paul Yonnet montre comment ces nouvelles conditions d'arrivée au monde des enfants organisent l'infrastructure psychique de l'individu contemporain dès ses premières années, et leurs conséquences sociales, notamment durant l'adolescence.

La modernisation sans la modernité. Avec Bernard Stiegler à Montpellier.


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16.06.2010

Ce que l’on appelle la mondialisation, dont Paul Valéry esquissa quelques conséquences peu de temps après la Première Guerre mondiale, conduit à présent à un processus de modernisation planétaire. Celui-ci fut déclenché en Europe occidentale aux alentours de la Renaissance. Il conduisit à la révolution industrielle, puis à l’expansion planétaire du capitalisme. Mais il fut accompagné d’un projet moderne qui constitua jusqu’au XXe siècle le versant politique du devenir technologique et économique.
La modernisation contemporaine se poursuit désormais indépendamment du projet moderne, et même contre lui. Un tel état de fait est-il possible et souhaitable ? Que penser de ce que l’on a nommé "l’autre modernité", "la modernité réflexive" - en particulier ces derniers temps, après la crise de 2008 ?

Capitalisme, désir et servitude. Avec Frédéric Lordon sur France Culture.


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02.10.2010

Comment un certain désir s'y prend-il pour impliquer des puissances tierces dans ses entreprises ? C'est le problème de ce qu'on appellera en toute généralité le patronat, conçu comme un rapport social d'enrôlement. Marx a presque tout dit des structures sociales de la forme capitaliste du patronat et de l'enrôlement salarial. Moins de la diversité des régimes d'affects qui pouvaient s'y couler. Car le capital a fait du chemin depuis les affects tristes de la coercition brute. Et le voilà maintenant qui voudrait des salariés contents, c'est-à-dire qui désireraient conformément à son désir à lui. Pour mieux convertir en travail la force de travail il s'en prend donc désormais aux désirs et aux affects. L'enrôlement des puissances salariales entre dans un nouveau régime et le capitalisme expérimente un nouvel art de faire marcher les salariés.
Compléter le structuralisme marxien des rapports par une anthropologie spinoziste de la puissance et des passions offre alors l'occasion de reprendre à nouveaux frais les notions d'aliénation, d'exploitation et de domination que le capitalisme voudrait dissoudre dans les consentements du salariat joyeux. Et peut-être de prendre une autre perspective sur la possibilité de son dépassement.
Emission "La Suite dans les Idées".

Le psychiatre et psychanalyste Charles Melman, sur France Culture.


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02.07.2010

Charles Melman pense que nous passons d’une culture où la santé mentale était mesurée par le niveau d’harmonie avec l’Idéal, culture qui fabriquait des névroses, à une culture fondée sur la recherche d’une adéquation entre désirs et objets de satisfaction, qui fabrique des perversions.
Une nouvelle morale émerge, qui renvoie à une sensibilité purement thérapeutique, donc à une nouvelle économie psychique. L’exhibition de la jouissance a remplacé le refoulement comme contre-pôle d’équilibre au désir.
Cet entretient lui permet de précision ses positions.

Folie des hommes. Par Dany-Robert Dufour aux Rencontres de Sophie à Nantes.


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11.03.2012

On se représente souvent la folie comme un regrettable accident pouvant survenir dans le parcours de tout un chacun. Le philosophie prendra le parti inverse et soutiendra que la folie se trouve au cœur de la condition humaine. La folie ne serait donc pas accidentelle, mais structurelle.
La question serait alors de savoir
1° pourquoi ?
2° quels sont les effets de cette diffusion de la folie dans l'histoire ?
3° Quels seraient les remèdes ?