Sans doute l'effondrement de la civilisation romaine n'eut-il ni l'uniformité, ni la fulgurance dont se plut à le parer l'imagerie romantique. La disparition de l'empire d'Occident n'en fut pas moins le résultat d'une submersion violente du territoire romain par des populations qui désiraient jouir de ses richesses sans adopter ses disciplines. Elle se traduisit, pour ses contemporains, par un désastre comme l'histoire en offre peu d'exemples.
Au fil d'un récit plein de drames, de fureurs, de retournements, d'où émergent de grandes figures, Michel De Jaeghere fait revivre le siècle décisif qui sépare l'irruption des Goths, en 376, de la déposition, cent ans plus tard, de Romulus Augustule. Brossant le portrait de la société et des institutions de l'antiquité tardive, comme celui des peuples barbares qui se pressaient alors aux porte de l'empire, il analyse sur la longue durée le processus qui vit la montée en puissance des populations germaniques à l'intérieur du monde romain, en ne négligeant ni l'histoire militaire, ni les circonstances politiques, économiques et sociales qui réduisirent les autorités romaines à l'impuissance.
Il inscrit, surtout, l'ensemble de son analyse dans une double réflexion sur la grandeur et les limites de la civilisation antique et sur les causes de la mort des empires.
Dans ce numéro des "Idées à l’endroit", Alain de Benoist se consacre au thème de l’identité. Car l'identité, tout le monde en parle ! Certains estiment que c’est la question centrale. D’autres que c’est un faux problème. Mais de quoi parle-t-on ? De l’identité collective ou individuelle ? De l’identité française ou européenne ? Et toutes ces questions sont-elles pertinentes ?
Pour en parler, Alain de Benoist s’est entouré de trois personnalités aux points de vue très différents et antagonistes : Thibault Isabel, essayiste et rédacteur en chef de la revue Krisis ; Philippe Forget, auteur d’un essai intitulé L’obsession identitaire et Laurent Dandrieu, rédacteur en chef des pages culture de Valeurs Actuelles et dont le dernier livre en date Eglise et immigration - le grand malaise rencontre un très vif succès public.
Encore peu connu en France, le théologien américain William Cavanaugh est considéré comme l’un des plus importants de sa génération. A 53 ans, ce théologien catholique enseignant à l’université DePaul de Chicago, est considéré comme l’une des figures marquantes de la nouvelle théologie politique.
Dans son dernier essai, Comme un hôpital de campagne, il reprend l’image du pape François pour parler de l’Eglise du XXIe siècle, une Eglise "qui risque sa sécurité et sa vie même pour panser les blessures infligées au cours de la bataille". Disciple de Stanley Hauerwas, Cavanaugh développe une théologie originale, faisant dialoguer politique, ecclésiologie et éthique économique.
Il n’hésite pas ainsi à remettre en cause la stricte séparation entre le religieux et le politique, montrant que l’Etat moderne s’était constitué contre l’Eglise en absorbant ses prérogatives. "Je suis en faveur de la séparation entre l’Etat et l’Eglise, mais je m’oppose à une séparation entre le religieux et le politique. La distinction est cruciale", explique-t-il.
Jean-Noël Dumont, fondateur du Collège supérieur, nous présente les axes d'une pensée audacieuse et rafraîchissante.
Une rencontre avec Rémi Brague où un certain nombre de questions lui sont adressées autour de la notion d'identité européenne et de ses liens avec le christianisme.
Après un retour rapide sur son parcours qui l'a amené à produire ses travaux, il revient longuement sur les tensions entre cultures vernaculaires et universalisme au sein du christianisme.
La conscience vraie, radicale, enracinée en la communauté de l'être et révolutionnaire est-elle l'apanage d'une aire civilisationnelle particulière ? Comment devons-nous en comprendre l'émergence ?
Francis Cousin discute de ces sujets (et de bien d'autres) avec une étudiante algérienne qui apporte son expérience et ses questions propres à son parcours et à sa culture.
Les travaux d’Olivier Rey, philosophe des sciences et chercheur au CNRS, sont très bien reçus dans les milieux prônant la "sobriété heureuse" et la "décroissance".
Sa connaissance de la pensée moderne et des représentations de la nature qu’elle a conjurées l’amènent à émettre un jugement sans concession sur les situations de crises actuelles que notre monde traverse, précédent, et faisant écho à la critique du paradigme technocratique du Pape François dans son encyclique Laudato si’. La décroissance à laquelle Olivier Rey appelle nos sociétés moderne n’est pas un simpliste retour en arrière, mais l’art de trouver la mesure de l’échelle humaine dans l’intégration lucide des limites de la planète, des ressources naturelles, mais aussi de la finitude de notre commune humanité.
Le Centre de Recherche en Entreprenariat SOcial, la Chaire Jean Bastaire pour une vision chrétienne de l’écologie intégrale, les associations "Chrétiens et Pic de Pétrole" et "Les Alternatives Catholiques" s’associent pour mettre en valeur et interroger la perspective d’Olivier Rey dans l’esprit de l’écologie intégrale.
La chute "épouvantable" : c'est ainsi que l'on peut qualifier la Chute, symbole de la condition humaine.
Cette émission porte donc sur le thème d'un drame ou d'une chute originels, responsables du Mal, de la souffrance et de la mort dans le monde, en l'homme et dans la Nature.
Thème dont la forte connotation dramatique n'a cessé d'inspirer la pensée, l'art et la littérature du judéo-christianisme, des origines à nos jours, par la présence de personnages comme le premier couple, Satan et la Sophia.
Et pour montrer l'extrême richesse des variations philologiques et sémantiques sous lesquelles ce mythe s'est décliné jusqu'aujourd'hui, ce sont Françoise Bonardel et Jean-Daniel Dubois qui nous livrent leurs réflexions. Chacun pourra trouver, selon ses propres orientations, quelques perles spirituelles, philosophiques, ou poétiques.
Emission "Les Vivant et les Dieux", animée par Michel Cazenave.
Cette série d'émissions animée par Paul-Marie Couteaux nous emmène à la découverte de la personnalité d'Alain de Benoist.
C’est l'occasion de découvrir les passions, les souvenirs et les éléments fondateurs de sa vie pour mieux comprendre son oeuvre.
Volontairement intimiste, elles sont enregistrées in situ, là où ce personnage hors du commun trouve ses forces et son inspiration.