La pièce Le Vicaire a distillé le doute dans les esprits : impossible aujourd'hui d'évoquer la mémoire de Pie XII sans poser la question : qu'a fait réellement le Pape pour les Juifs entre 1939 et 1945 ?
C'est pour y répondre que sont réunis l’historien Philippe Chesnaux, le président de "Pave the way Foundation" Gary Krupp et le célèbre avocat Serge Klarsfeld.
Pie XII était-il informé de la politique d'extermination ? Si oui, comment comprendre la raison de ses "silences" ? Le Pape aurait-il fait le choix du silence ? Pouvait-il faire autrement ?
Les intervenants, au cours de ce débat organisé par l'association "Ecouter avec l'Eglise" et présidé par Gérard Leclerc, répondent clairement, documents d'archives et chiffres à l'appui : Pie XII et toute l'Eglise catholique ont sauvé d'une mort certaine des milliers de Juifs, suscitant dans les communautés juives du monde entier les plus profonds sentiments de reconnaissance.
Une mise en lumière du rôle d'un Pape hors du commun dans un contexte historique précis, un Pape qui éprouvait pour le peuple juif une "affection passionnée et empreinte de respect".
Face aux torrents de violence que les médias nous montrent quotidiennement, saurons-nous rester droits sans devenir nous-mêmes barbares ? Aurons-nous assez de cran et de calme pour regarder en face les monstres qui nous habitent ?
La guerre est une prodigieuse énigme dont le feu, une fois encore, revient nous tourmenter. Et c'est en compagnie de Jean-Claude Guillebaud que Régis Debray se penche sur cette vérité encombrante, brutalement ressurgie du fond des ténèbres : l'homme a toujours fait et aimé faire la guerre.
Cette enquête sur une effroyable passion qui nous fascine et nous répugne tout à la fois, ce voyage au bout de la violence, comme un miroir qu'il nous tend, apportent un éclairage engagé et précieux sur les événements contemporains.
Emission "Les Discussions du soir", animée par Régis Debray.
Guillaume Bernard, historien des institutions et des idées politiques, revient sur l'idée complexe et passionnante de la laïcité et la manière dont elle s'est incarnée dans l'histoire.
0:00:23 - Première définition de la laïcité
0:01:35 - Différences entre "laïcisation" et "sécularisation"
0:03:49 - Distinction entre les notions de "domaines" et d'"organes"
0:06:27 - Qu'est-ce qu'une "théocratie"?
0:11:31 - Le christianisme est-il une des sources majeures de la laïcité?
0:16:36 - La lutte du Sacerdoce et de l'Empire
0:23:40 - La doctrine médiévale des "deux glaives"
0:28:30 - Le gallicanisme
0:32:56 - Le Concordat de Bologne
0:34:21 - Le gallicanisme a-t-il préparé les esprits à la Constitution civile du clergé (1790) ?
0:38:09 - Le Concordat de 1801
0:42:24 - John Locke, inspirateur de la laïcité
0:45:50 - Contexte de la loi de 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État
0:50:06 - Contenu de la loi de 1905
0:55:47 - La "nouvelle laïcité"
1:00:54 - Le "laïcisme"
1:05:33 - Distinction entre "laïcité-neutralité" et "laïcité-religiosité"
1:08:57 - La laïcité est-elle une arme efficace pour défendre l'identité française ?
1:10:38 - Quel avenir pour la laïcité à l'heure du communautarisme ?
La vulgate féministe est un progressisme. Le patriarcat nous viendrait du fond des âges et l'oppression des hommes contres les femmes se serait particulièrement cristallisée dans les grands monothéismes (le moyen-âge chrétien et le monde musulman).
C'est contre cette idéologie que Claire Colombi et Youssef Hindi s'élèvent.
Ils nous montrent que, bien loin des mensonges actuellement coloportés par les pouvoirs médiatique et intellectuel, le christianisme et l'islam ont plutôt contribué à l'émancipation des femmes.
Les inégalités persistances sont plutôt à comprendre comme la résurgence de formes organisationnelles antiques (le droit romain à partir de la révolution française en Europe) ou de la survivance de certaines formes familiales claniques (au sein du monde arabe).
Une leçon bienvenue d'histoire et d'anthropologie !
Comment concevoir une critique non marxiste du libéralisme ? À l'heure de la crise financière et de l'essoufflement du modèle capitaliste, cette interrogation cruciale nous concerne tous.
Cette tentative mobilise, outre-Atlantique, une galaxie foisonnante de philosophes, d'historiens, de théologiens : les "penseurs de la communauté", engagés dans un débat qui bouscule nos certitudes françaises. François Huguenin nous propose la première grande synthèse sur ce courant d'idées.
De l'éthique des vertus proposée par Maclntyre au républicanisme de Skinner, en passant par le mouvement "Radical Orthodoxy" et la nouvelle théologie de Cavanaugh, cette redécouverte de la communauté propose une conception alternative à la vision libérale de la modernité. Justice sociale, bien commun, place de l'homme dans la Cité, formes innovantes de sociabilité : ces penseurs renouvellent en profondeur notre conception du vivre-ensemble. Ils nous invitent à retrouver le sens d'une communauté revivifiée aux sources de l'éthique.
Il est entendu : ce sont toujours les hommes qui font la guerre de Dieu. Mais au-delà de ce constat, quel est lien entre le christianisme et la guerre ? Car la cruauté des guerres de religions, c'est de poser un ennemi déshumanisé, pêcheur, qu'il faut détruire à défaut de pouvoir sauver son âme...
Jean-François Colosimo, en compagnie de Régis Debray, nous entraine dans une réflexion sur le sens de la mort et du religieux dans notre monde globalisé, au prisme de notre histoire.
Emission "Les Discussions du soir", animée par Régis Debray.
Il aura fallu le terrorisme et l’intégrisme islamiste pour que la religion redevienne une question centrale dans nos sociétés.
Le vivre-ensemble et la démocratie sont mis en cause. Les croyances bousculent la science. Est-ce le retour du religieux ? L’avènement d’un XXIe siècle spirituel ?
Chantal Delsol, philosophe, ne cache pas sa foi catholique et se décrit comme libérale-conservatrice. Considérée comme une référence des "intellectuels conservateurs", elle aborde ces questions sans détour et sans langue de bois, fidèle à son non-conformisme.
Cette série de 4 cours constitue une introduction aux Tragiques d'Agrippa d'Aubigné et aux sept livres qui conduisent de Misères à Jugement.
Elle invite à pénétrer au coeur de la Divine Comédie huguenote et inscrit l'oeuvre dans son contexte historique, politique et esthétique, tout en dégageant son irréductible originalité.