De la droite à la gauche de l'échiquier, de la politique institutionnelle à l'anarchisme, du catholicisme au protestantisme, du conservatisme au libéralisme moral, les héritiers de la pensée de Jacques Ellul se retrouvent en de multiples lieux.
Pourquoi cet héritage est-il si divers ? Qu'est ce que cette pensée possède de particulier pour lui autoriser une influence aussi variée ?
Henri Hude nous éclaire sur les racines et l’évolution du phénomène Tea Party, souvent mal compris en France.
En effet, ce parti s'inscrit dans une tradition bien américaine de révolution démocratique des classes moyennes visant à renover le personnel politique et à réaffirmer les valeurs traditionnelles de la politique americaine (la primauté de la constitution).
Dans cette optique, ce mouvement est interprété comme un sursaut de conscience de la classe moyenne qui se réapproprie le pouvoir, sans idéologie.
"Les passions primitives, qui toutes tendent directement à notre bonheur, ne nous occupent que des objets qui s’y rapportent et n’ayant que l’amour de soi pour principe sont toutes aimantes et douces par leur essence ; mais quand, détournées de leur objet par des obstacles, elles s’occupent plus de l’obstacle pour l’écarter que de l’objet pour l’atteindre, alors elles changent de nature et deviennent irascibles et haineuses. Et voilà comment l’amour de soi qui est un sentiment bon et absolu devient amour-propre ; c’est-à-dire un sentiment relatif par lequel on se compare, qui demande des préférences, dont la jouissance est purement négative et qui ne cherche plus à se satisfaire par notre propre bien, mais seulement par le mal d’autrui." Rousseau Juge de Jean-Jacques
A l'occasion de la sortie du dernier numéro d'Eléments (n°143, sur le tricentenaire de la naissance de Rousseau) et des deux derniers numéros de la revue Krisis (Religion ? et Monothéisme/Polythéisme ?), le Lieutenant Sturm et PGL reçoivent Pascal Esseyric et Patrick Pehel d'Eléments et Michel Thibault de Krisis.
Après une longue introduction pendant laquelle Françoise Bonardel revient sur son parcours (l'intérêt et l'étude de l'alchimie et de l'hermétisme, son attrait pour Antonin Artaud), le thème de la crise de l'identité européenne est abordé.
En lieu et place des définitions friables et moribondes de la culture européenne, elle propose la troisième voie de la renaissance spirituelle à travers la "grande culture" de la Renaissance et des Lumières, entre ces deux écueils que sont l’enracinement patriotique et le relativisme d’une société de consommation mondialisée.
Emission "For intérieur" animée par par Olivier Germain-Thomas.