Les déconstructeurs sont à la mode. Dans le cadre du mouvement wokiste, ils sont sortis des sphères purement universitaires. Ils veulent imposer partout leur opinion (doxa), à savoir que rien n'est stable et que rien ne doit l'être : tout doit être tourmenté et éphémère. "Ni ordre, ni beauté" pourrait être le mot d'ordre de la déconstruction.
Le wokisme se veut vigilance contre toutes les discriminations. Il est en fait refus de toutes les singularités, et négation de toutes les identités. C'est pourquoi le wokisme s'accompagne d'une "culture de l'annulation" (cancel culture), consistant à refuser toutes les transmissions culturelles au motif qu'elles sont ou peuvent être hiérarchisantes ou excluantes.
Analyser la déconstruction, c'est porter notre attention sur la matrice d'un mouvement qui veut nous empêcher de poursuivre notre histoire d'Européen.
La guerre est là. Tout près. En Ukraine, au Proche-Orient, en Arménie. Et demain ? La guerre fait partie des constantes de l'histoire. Des intérêts économiques, territoriaux et symboliques sont en jeu. Au sein desquels les montées aux extrêmes sont possibles. Pour la cohésion de la nation, la guerre est l'épreuve de vérité.
Tout cela, Clausewitz l'a pensé. Officier, théoricien et historien de la guerre, Carl von Clausewitz a vécu les guerres de la Révolution et de l'Empire. Il a vu la collaboration des élites allemandes avec Napoléon.
Si depuis, les moyens de destruction ont été multipliés, les constantes politiques liées à la guerre subsistent. C'est ce que montre Pierre Le Vigan en soulignant l'actualité de Clausewitz, penseur de la guerre.
Poussées à l'extrême, certaines choses changent de nature. C'est ainsi que le libéralisme, qui se voulait doctrine de défense des droits individuels, a généré le capitalisme de prédation, de connivence, et le totalitarisme du contrôle social total. Les prétextes ? Covid, climat, guerre d'Ukraine… Au lieu d’être soumis au politique, l’économique a pris le pouvoir avec le libéralisme poussé dans sa logique.
Pierre Le Vigan explique que, de la société concassée, il ne reste plus qu'un individualisme laissant l'homme seul face à la toute-puissance d'une mégamachine mêlant Etat et ploutocratie. Le pouvoir de l'économie est devenu le pouvoir d'une oligarchie mondialiste hostile à la pérennité des peuples comme expression de la diversité culturelle du monde.
Mais les peuples n'ont pas dit leur dernier mot !
Quand Nietzsche pense à l'Europe, à quoi pense-t-il ? Certainement pas au mépris de ce qui n'est pas européen. Ce que Nietzsche aime dans l'Europe, c'est avant tout sa diversité.
Or, celle-ci lui semble alors menacée par les nationalismes étroits, nombrilistes, qu'il oppose aux grandes entreprises des géants de l'histoire, tel Napoléon.
Retour sur la question de Nietzsche et l'Europe en compagnie du philosophe Pierre Le Vigan, loin des clichés de droite et de gauche qui continuent d'être colportés.
Il faut fréquenter Nietzsche ; le fréquenter, le méditer et mettre en oeuvre ses enseignements afin de comprendre quel est l'avenir de l'homme européen dans une société où les hommes érigés en modèles, en exemples à suivre, sont tous des figures du Dernier Homme.
Car en plus de présenter les origines de la déchéance des Européens et le chemin parcouru pour en arriver au Dernier Homme -des hommes forts de l'Europe antique affaiblis par la morale judéo-chrétienne en passant par le nihilisme européen-, Nietzsche nous révèle que le règne du Dernier Homme n'est pas inéluctable. Une renaissance de l'Europe est en effet possible.
L'Europe doit retrouver une aspiration à la puissance, c'est à cette condition seule qu'on assistera à la renaissance morale de notre civilisation. Cela nécessite la venue d'une nouvelle aristocratie, d'une élite d'hommes d'exceptions, dotés d'une volonté sans faille, qui auront choisi la morale des maîtres et non celle des esclaves.
Émission du "Libre Journal de la jeunesse", animée par Pascal Lassalle.
La philosophie n'est pas une forme supérieure de la pensée. C'est la pensée même. Mais c'est la pensée avec du recul, sur soi et sur le monde. C'est la mise à distance du réel pour mieux le voir et le comprendre. Tel est le travail que les grands philosophes nous ont légué.
L'urbaniste et essayiste Pierre Le Vigan nous invite ici à regarder à Platon et à la nouveauté qu'il a apporté dans la philosophie grecque. Un moment pivot dans l'histoire des idées qui n'aura eu de cesse d'influencer les penseurs après lui.
Un entretien mené par Marianne Corvellec.
Dans une première partie, le journaliste et économiste Guillaume Travers présente la réédition du livre de Georges Valois La Révolution nationale, dans lequel Valois exalte ce qui n’a pas de prix, la grandeur et l'héroïsme, contre ce qui est calculable. Un livre adressé aux hommes des grandes nations et rédigé pour lever une nouvelle élite de combattants : un livre pour notre temps.
Ensuite, le philosophe et urbaniste Pierre Le Vigan nous présente ses travaux sur la période contemporaine qui peut être caractérisée, sur le plan politique, par un "Grand Empêchement" induit par la vision libérale du monde qui lui est consubstantielle.
Émission du "Libre Journal de la nouvelle droite", animée par Thomas Hennetier.
Nous sommes de plus en plus nombreux à vivre dans des villes. Mais sont-elles encore des villes ? L'immense majorité des urbains vit en fait en banlieues ou dans le périurbain. Tandis que la France tue ses villes moyennes, celles de la "France périphérique", le monde devient un immense bidonville. Ces villes hyper-modernes et hypertrophiées connaissent une croissance sans fin. L'artificialisation des sols se développe sans autre fin que d'arriver à la totalité. Cette croissance sans limites mène à des catastrophes.
Comment en est-on arrivé là ? Y a-t-il d'autres solutions ? La relocalisation des villes dans leur contexte historique est-elle possible ?
L'urbaniste et essayiste Pierre Le Vigan nous introduit aux enjeux les plus actuels de l'urbanisme.