Les paysans bourguignons et les Lumières : du communisme au capitalisme sauvage, avec Marion Sigaut.


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08.04.2022

Fragilisée par les guerres civiles, la société paysanne d'Ancien Régime a subi les attaques d'une bourgeoisie qui lorgne sur ses communaux et rêve de s'enrichir encore.
Ou comment la paysannerie, et plus particulièrement la paysannerie bourguignonne à la lumière des travaux de PIerre de Saint-Jacob, sous les coups de boutoir des "philosophes des Lumières", a perdu 80% de son pouvoir d'achat en un demi-siècle !

Turgot vs Necker, duel au sommet de l'Etat. Avec Antoine Lilti et Loïc Charles sur France Culture.


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02.06.2020

Direction l'Hôtel du Grand Contrôle à Versailles où résidaient les ministres des Finances de Louis XVI, au XVIIIe siècle. C'est là que se joue le match entre Jacques Turgot et Jacques Necker, le libéral et l'interventionniste… Tous les deux hommes des Lumières et hommes d'Etat, ils tentent, chacun à leur manière, d'endiguer le risque de banqueroute que coure alors le royaume de France.
Mais en quoi ces deux hommes incarnent-ils l'esprit des Lumières ? Sur quel fond exactement porte leur désaccord en matière d'économie ? Et comment expliquer qu'aucune de leur réforme ne parviendra à éviter la crise économique, l'un des déclencheurs de la Révolution de 1789 ?

Émission "Entendez-vous l'éco ?", animée par Tiphaine de Rocquigny.

Raisonner sur le blé, essais sur les lumières économiques. Avec Steven Kaplan sur France Culture.


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15.09.2017

"Vers l'an 1750 la nation rassasiée de vers se mit enfin à raisonner sur les blés." Cette célèbre formule de Voltaire capte bien ce que Steven Kaplan appelle le tournant économique des Lumières, qui ne se manifeste pas seulement dans les modes de production mais dans les modes de représentation. Les blés sont ici une métaphore puissante des questions de politiques et de théories que l'on appelle de plus en plus "économie politique".
Le problème des blés, comme source de richesse et de subsistance, soulève les questions fondamentales concernant l'origine de la société, la gouvernance, les relations entre État et société, la nature de la royauté, le vivre-ensemble, les droits des uns et des autres, la place de l'individu vis-à-vis des structures corporatives, l'antagonisme et/ou l'articulation de l'économie de marché et de l'économie morale, qui ne sont pas sans faire écho à notre temps.

Émission "La Fabrique de l'Histoire", animée par Emmanuel Laurentin.

Quesnay et les Physiocrates. Avec Benoit Malbranque à l'Institut Coppet.


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08.04.2015

François Quesnay (1694-1774) est considéré comme l'un des grands fondateurs de l'analyse économique moderne. S'il souffre encore d'être méconnu, c'est peut-être que la lecture de ses œuvres est réputée difficile.
Benoît Malbranque nous donne ici les clés pour comprendre les leçons de ses enseignements en replaçant son oeuvre dans l'histoire de la Physiocratie.

I. Les Physiocrates dans leur siècle

II. La nébuleuse physiocratique
 1/ Marquis de Mirabeau
 2/ Pierre Samuel Du Pont de Nemours
 3/ Vincent de Gournay

III. Histoire des Physiocrates

IV. La Physiocratie entre mythes et réalité

Histoire de l'agriculture capitaliste en France. Avec Armel Campagne et William sur Radio Libertaire.


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2018

L'agriculture capitaliste en France a été en bonne partie, historiquement, une agriculture "paysanne" familiale.
La majorité des agriculteurs français ont certes été des victimes du processus d'intégration de l'agriculture au capitalisme des années 1880 à nos jours, mais cela n'empêche pas leur rôle de base électorale et de défenseurs de la bourgeoisie française (en 1848, en 1871 et en 1914), leur accompagnement parfois enthousiaste de l'intégration de l'agriculture française au capitalisme (au cours des années 1950-1960) et l'exploitation de leurs femmes et de leurs enfants.
Si une minorité d'agriculteurs s'est opposée à l'intégration toujours supérieure de l'agriculture française au capitalisme, de la révolte des vignerons de 1907 aux Paysans-travailleurs et leurs héritiers de la Confédération paysanne, elle n’est pas allée jusqu'au bout de la critique de l'agriculture capitaliste, c'est-à-dire de son caractère capitaliste même. Pour toutes ces raisons, on ne peut en rester à une critique de l'agro-business industriel, chimique, transgénique, néolibéral et de ses ravages, et faire une histoire de l’agriculture française comme l'éternelle résistance des paysans au capitalisme et à sa modernisation destructrice : il fallait donc faire une histoire complète (économique, sociale, politique) de l'agriculture capitaliste en France depuis son émergence au 18e siècle, sans idéalisation de l'agriculture "paysanne" familiale, et invitant ses fractions critiques à aller jusqu'au bout de leur critique "anti-capitaliste" : jusqu'à une remise en cause du capitalisme lui-même.

Émission "Sortir du capitalisme".

Le Roi, la dette et la Révolution. Avec Marion Sigaut pour l'Action Française à Chateaurenard.


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09.09.2017

Marion Sigaut, historienne spécialiste des XVIIe et XVIIIe siècles, intervient pour évoquer le lien existant entre l'endettement dramatique du Trésor royal, la montée du libéralisme et la Révolution.
Car c'est bien la question de l'usure (le prêt d'argent rémunéré), théoriquement interdit par l'Église catholique et par les rois de France jusqu'à la Révolution, qui sera l'une des grandes conquêtes de l'Encyclopédie et des Lumières et qui mettra à bas l'Ancien Régime.

De l'Ancien Régime des physiocrates aux Cent-Jours : l'émergence du capitalisme français (1774-1815). Avec Armel Campagne à Paris.


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16.05.2015

L'Ancien Régime n'était guère capitaliste. Appropriation monarchico-féodale du (sur)labeur paysan, rapports de production non-déterminés "objectivement" et contraints structurellement ; rentes "démographiques" non-capitalistes, barrières internes, douanes intérieures, non-libéralisation commerciale, droits d'usages, communaux, marchés fragmentés, monopoles royaux, corporations, artisanat précapitaliste, "industries d'Ancien Régime" de luxe et/ou d’exportation… Autant d'indices d’une "synthèse sociale" (Sohn-Rethel) non-capitaliste.
La crise financière de l'Ancien Régime, néanmoins, conduit une "secte d’économistes" (Voltaire) s'intitulant physiocrates, régulièrement au pouvoir sous Louis XVI, à promouvoir l’importation du "modèle anglais" des rapports de production agro-commerciaux (capitalistes, en l'occurrence), avec au programme des enclosures massives, une concentration foncière au profit de "capitalistes agraires", l'abolition des droits d'usages paysans... ; ainsi que l'abolition des barrières internes, douanes intérieures, régulations commerciales (entraînant même, une fois appliquée, une "guerre des farines" en 1775 !), monopoles royaux, corporations... L'ensemble devant être imposé d'une main de fer sous l'égide d'un absolutisme royal devenu "despotisme éclairé".
La révolution française réalise, sous l'égide d'une centralisation étatique "absolutiste" enfin réalisée, une partie importante du programme "proto-capitaliste" des physiocrates (interdisant, de plus, grèves, syndicats et autres résistances), tandis que Napoléon "l'exporte" militairement dans l'Europe entière...
S'agit-il de l'émergence du capitalisme français proprement dit, ou plutôt du début d'un processus (incertain, violent, non-nécessaire) d'émergence du capitalisme français ?

Histoire de la notion de progrès. Avec Anne-Françoise Garçon à la Sorbonne.


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01.01.2008

L'idée de progrès, comme la pensée opératoire et les cultures et habitus techniques, se construisent et évoluent dans le temps. C'est à une réflexion sur cette historicité qu'invite cette série de cours.
Pour ce faire, Anne-Françoise Garçon, professeur des Universités et spécialiste d'histoire des techniques et d'histoire des entreprises, analyse la pensée créatrice des artisans, des ingénieurs et des penseurs qui élaborèrent lentement l'idée de progrès entre le XVIe et le XVIIIe siècle.