Le sionisme : genèse, idéologie et réalisations. Avec Youssef Boussoumah pour le Parti des indigènes de la République.


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01.01.2014

En 2003, dans la foulée de la deuxième intifada sortait une bizarrerie politico-littéraire : "le sionisme expliqué à nos potes". L'ouvrage collectif était signé par des sionistes notoires qui se fixaient comme but de "réhabiliter le sionisme pour faire comprendre à "[leurs] potes qu'il n'est pas contradictoire d'être sioniste et citoyen français, sioniste et pro palestinien". Parmi eux les truculents Alexandre Adler, Elie Barnavi, Patrick Klugman, Bernard-Henri Levy et Jacques Tarnero.
Face à cette entreprise de sauvetage d'une idéologie foncièrement coloniale et raciste et à l'inquiétante instrumentalisation corrélative de l'antisionisme, il apparaît urgent d'opposer à ce discours falsificateur une approche politique et historique du sionisme, d'en expliquer la genèse comme produit de l'impérialisme occidental et de le comprendre comme un rouage de celui-ci et non comme une agression tentaculaire dont les pauvres démocraties libérales seraient les victimes.
Cette dérive actuelle risque de porter un coup sévère à l'anticolonialisme en général et à la Palestine en particulier.

George Steiner à voix nue, sur France Culture.


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02.2009

L'âge venant, la liberté de George Steiner grandit et il dit sans hésiter parfois avec sarcasme ce qu'il pense de l'évolution de notre société. C'est à une vision pessimiste qu'il nous convie en analysant la perte de l'écrit, l'absence de désir de se réalimenter aux sources de la haute culture et l'avènement du règne de l'immatériel. Toutefois Steiner tempère ce pessimisme par une croyance au développement des sciences exactes et au progrès médical mondial !
Steiner revient sur ses deux passions essentielles qui lui permettent d'envisager le lendemain : la musique qu'il écoute chaque jour - il en fait et c'est une vocation manquée à cause d'une disgrâce de naissance - et les mathématiques.
Il évoque sa passion d'enseignant et comment sa vie chaotique de juif européen l'a conduit depuis des décennies à enseigner dans toutes les universités du monde pour se fixer enfin à Cambridge.
Enfin, lui qui est profondément antisioniste constate l'impossibilité de l'existence d'un état palestinien et dit son inquiétude d'une montée de l'antisémitisme...
George Steiner : un penseur libre.

Une série d'émission animée par Laure Adler.


Sionisme et mondialisme. Avec Pierre Hillard sur ERFM.


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24.07.2020

Traiter du sionisme et de son évolution depuis l'engagement de Theodor Herzl à promouvoir la renaissance d'un Etat juif lors de son premier Congrès à Bâle en 1897 nécessite de connaître les causes profondes ayant incité cet homme à s'engager dans une telle aventure qui détermina tout le XXe et le début du XXIe siècles.
Pierre Hillard apporte, pour la première fois, les explications grâce à l'étude des Carnets complets de Theodor Herzl (1895-1904). C'est tout l'enjeu de ce document que d'éclairer les coulisses du monde politique, économique, financier et religieux européen avant la Première Guerre mondiale.
Une accélération du phénomène sioniste se fit en août 1933 lors de la conclusion de l'Accord de la Haavara ("transfert" en hébreu) entre les autorités nazies et sionistes. Alors que tout semblait les opposer, cet Accord permit l'élaboration d'une politique de peuplement juif et de modernisation de la Palestine -phénomène qui a perduré jusqu'en avril 1941- accélérant ainsi la création de l'Etat d'Israël en 1948.
Ces événements documentés sont pourtant méconnus, alors que leurs répercussions sont importantes dans le cadre du mondialisme à la logique apparemment implacable.

Émission "Pourquoi tant de haine ?", animée par Monsieur K.

Gershom Scholem, historien du messie Sabbataï Tsevi : une série d'émissions sur France Culture.


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06.1984

La figure de Sabbataï Tsevi, le messie de Smyrne, hante l'histoire juive ainsi que l'histoire des mouvements apocalyptiques, d'autant qu'elle est restée très longtemps totalement inexplorée. Il fallait Gershom Scholem, grand historien de la kabbale et de la mystique juive, pour nous donner une évocation détaillée du personnage, qui, dans toute l'Europe et en Orient, apparut comme le messie.
Comment presque tout un peuple a cru à un moment à la fin du monde et s'y est activement préparé, comment le fol espoir de délivrance bouleversa les données historiques concrètes et l'ordre social ordinaire pour s'effondrer ensuite et jeter dans le désarroi le monde juif abusé, c'est la question à laquelle Gershom Scholem a tenté de répondre.
Aborder l'histoire dans l'horizon de ce qu'imaginent les hommes et non sous l'angle étriqué de leurs conditions d'existence matérielle, tel est l'apport de Gershom Scholem à la démarche historique.

Une série d'émission animée par Emmanuel Hirsch.

Les arcanes historiques du "judéo-christianisme". Avec Claude Timmerman pour Des Paluches et des Bouquins.


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07.2021

Le concept de "judéo-christianisme", mis en avant par le concile Vatican II, est si souvent évoqué pour qualifier notre civilisation – en particulier dans la perspective d'un choc contre celle de l'Islam –, devenu si banal, qu'on oublie souvent de s'y arrêter. Que veut-il dire ? Quelle est sa réalité ? En a-t-il même une ?
Alors qu'avec Constantin Ier le christianisme s'imposait au monde gréco-romain, le talmudisme, qui prétend éclairer la Torah par une compilation de Lois orales d'origine rabbinique, devenait la "nouvelle acception d'un judaïsme définitivement dégagé du culte sacerdotal judéen". Judaïsme post-chrétien traitant de règles et de prescriptions, dans lequel le mot "foi" – "mot creux" selon Daniel Horowitz – est singulièrement absent. Dès lors, que peut-on dire de cette prétendue filiation qui lierait le christianisme au judaïsme ?
Pour répondre à cette question, Claude Timmerman est retourné aux temps de l'écriture des textes bibliques. Il a puisé au cœur de l'archéologie, relevant les différents anachronismes, les acrobaties logiques, historiques et linguistiques "au service du mythe politique de la terre d'Israël occupée continûment depuis plus de trois mille ans par le peuple d'Abraham à qui Yahvé l'a dévolue". Temple de Salomon, royaume d’Israël, royaume de Juda, Exode, exil à Babylone sont ainsi remis dans leur réalité historique, loin de la propagande messianique sur laquelle s'appuie la création de l'État sioniste. Rédigée en hébreu, langue propice aux interprétations multiples, la Torah s'est inspirée des mythes et traditions de cultures bien plus anciennes dans lesquelles le peuple juif baignait, et contre lesquelles, pour affirmer sa spécificité, il a conçu Yahvé, dieu personnifiant les aspirations juives : vengeur, ethnocentrique et jaloux. Ainsi, "ce sera tout le sens de la venue du Christ et de sa lutte dans l'émergence du monde des pharisiens, que d'essayer de prévenir le peuple juif de l’approche biaisée qui lui est donnée de l'idée de Dieu".

La question juive d'Abram Léon : un point de vue marxiste. Avec Jean-Louis Salfati et Jean-Numa Ducange pour la Librairie Tropiques.


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06.2021

Depuis le début du vingt-et-unième siècle, le venin antisémite et les attaques violentes contre les Juifs ont (re)commencé à se propager. Il ne s’agit pas d'une aberration historique. Ce qui les alimente, ce sont la crise actuelle du capitalisme et l'éclatement de "l'ordre" impérialiste issu de la seconde guerre mondiale, qu'on appelle "globalisation" depuis quelques décennies.
À chaque tournant de l'histoire, depuis l'Antiquité et le féodalisme jusqu'à la montée du capitalisme et, depuis un siècle, l'agonie de l'impérialisme, les Juifs ont été victimes de persécutions. Y compris lors du génocide qu'Hitler appelait froidement la "solution finale".
Pourquoi la haine des Juifs continue-t-elle à montrer son visage hideux ? Quelles en sont les racines de classe ? Pourquoi n'y a-t-il "pas de solution à la question juive sous le capitalisme, ni de solution aux autres problèmes auxquels fait face l'humanité", sans luttes révolutionnaires qui nous transforment à mesure que nous luttons pour transformer notre monde ?

Le grand Sanhédrin de Napoléon. Avec Alain Michel pour le Fonds Social Juif Unifié.


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12.11.2006

Napoléon se préoccupe peu de la situation des juifs en France lors de son accession au pouvoir. Ce n'est qu'à partir de 1806 que, face à la montée des hostilités à l'encontre de la communauté juive et à l'endettement croissant des propriétaires terriens en Alsace, l'Empereur prend ses premières décisions.
Alors que les cultes catholique et protestants (réformé et luthérien) ont vu leurs relations avec l'État être réorganisées au début du Consulat, avec la signature du Concordat (1801) et l'adoption des articles organiques (1802), aucune réflexion sur l'intégration des juifs n'avait été entreprise auparavant. L'Empire compte alors 170'000 juifs, dont un tiers en France, et aucune instance générale n'organise ou dirige les différentes communautés.
Davantage soucieux de l'ordre public que de religion, Napoléon Ier décide de remédier à cette situation en décidant, en mai 1806, la tenue d'une assemblée de notables juifs, puis en novembre la réunion d'une assemblée, le Grand Sanhédrin, chargée de rédiger les positions doctrinales pour les juifs de France.

La Shoah en Allemagne, chronologie du génocide. Avec Alain Michel pour l'Institut Yad Vashem.


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22.07.2007

Tout en réaffirmant l'importance de l'idéologie antisémite des nazis, Alain Michel retrace les pressions du Parti, le rôle de la bureaucratie d'Etat, le comportement des élites économiques, intelectuelles et religieuses, les réactions des gouvernements étrangers et l'attitude de la population allemande, laquelle n'était pas nécessairement à l'unisson de la politique officielle.
Dans un second temps, l'historien franco-israélien déroule l'effroyable scénario qui mène à la "solution finale" et à sa mise en œuvre dans l'Europe occupée. Complicité des autorités locales, soutien actif des forces de police, passivité des populations et notamment des élites, mais aussi promptitude des victimes à se soumettre aux ordres dans l'espoir d'améliorer leur sort ou, à terme, d'échapper à l'étau nazi : c'est cette histoire d'une extrême complexité, au comble de l'horreur, qui nous est ici relatée avec grand précision.