Sade au XXe siècle. Avec Eric Marty et Philippe Roger sur France Culture.


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25.02.2012

Pourquoi le XXe siècle a-t-il pris Sade au sérieux ? Cette question a la force de l'évidence. Elle n'a pourtant jamais été posée assez clairement et ouvertement.
C'est à l'exploration de l'un des fétiches culturels, philosophiques et politiques majeurs de la séquence moderne que se consacrent Eric Marty et Philippe Roger, dont les acteurs sont ici Adorno, Klossowski, Bataille, Blanchot, Foucault, Lacan, Deleuze, Sollers, Barthes… ou encore Pasolini avec son terrible et magnifique Salò ou les 120 journées de Sodome.
Chacun de ces penseurs, écrivains ou artistes a fait de Sade un personnage fondamental de son aventure intellectuelle qui fut aussi une aventure personnelle.
Le temps est venu d'interroger cette fascination ambiguë qui nous concerne profondément, et peut-être plus que jamais.

Émission "Répliques", animée par Alain Finkielkraut.

Le Dr. Mabuse et ses doubles. Avec Dany-Robert Dufour à la Librairie Mollat.


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10.03.2022

Tromper, berner, mystifier, duper, leurrer, truquer, tricher... La part maudite des rapports humains a encore beaucoup d'avenir. On pense à Trump, Poutine, Bolsonaro... Mais on est loin du compte.
Soucieux de décortiquer les mécanismes de l'emprise, Dany-Robert Dufour reprend le personnage emblématique de Fritz Lang, Mabuse, héros de quatre films magnifiques et terrifiants, et lui laisse libre cours. Fritz Lang révélait les trucs et les tours de Mabuse. Dufour fait parler les Mabuse de l'Histoire qui n'ont cessé d'ourdir leurs machinations au fil de l'aventure humaine. Et il apparaît que Mabuse n'est pas un accident de l'Histoire, mais sa règle. Et qu'il ne renvoie pas tant à un personnage, fût-il fictif, qu'à une fonction sociale disséminée, toujours et partout présente.
Dufour présume en somme qu'il existe un art d'abuser l'autre et de l'autre, infestant depuis toujours le coeur même du lien social. Autrement dit, c'est le rapport Maître/esclave que Dufour examine à nouveaux frais. Pour dévoiler les techniques de manipulation mises en jeu par les "Maîtres" afin que les "esclaves" soient comme empêchés d'agir, retenus par des mécanismes non-conscients s'appliquant sur leurs esprits : des psycho-pouvoirs.
On verra que, de l'Antiquité à notre démocratie moderne, ces psycho-pouvoirs, fruits d'une intelligence éminemment politique, très retorse, voire perverse, n'ont cessé de se perfectionner.

L'affaire Matzneff. Avec Alain Soral sur ERFM.


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17.01.2020

Dans l'affaire Matzneff, il y en a deux. Une où il est parfaitement condamnable : le tourisme sexuel dans le tiers-monde. Là, il a indubitablement un pied dans la pédocriminalité, mais un pied, là où beaucoup d’autres en ont deux, et qui l'attaquent aujourd'hui pour se défausser, sans jamais, eux, être inquiétés. L'autre affaire, qui a tout déclenché : le livre de son ancienne maîtresse Vanessa Springora.
C'est de cet imbroglio dont Alain Soral discute ici, car il contient toute la schizophrénie et la tartuferie de l'époque sur les questions de l'amour, du sexe, de la séduction, de l'innocence et du consentement…

Émission "Pourquoi tant de haine ?", animée par Monsieur K.

Pédophilie, viol et séduction. Avec Damien Viguier chez E&R à Annecy.


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01.06.2019

La pédophilie, en s'attaquant à l'innocence sans défense, est considérée – et elle doit l’être – comme l'un des pires crimes auxquels la justice a à répondre.
Perversion ou maladie mentale, où s’arrête la pédophilie ? où commence l'éphèbophilie ? Quelle différence entre l'atteinte et l'agression sexuelle ? Quand le consentement peut-il être entendu, prononcé ? quand ne peut-il jamais l’être ? Quels sont les critères à retenir ?
À travers les âges les réponses ont été variables, mettant aux prises les anomalistes et les analogistes, qui abordent selon un angle très différent la définition de la puberté, de la limite entre l'enfance et l'âge adulte, de la capacité à consentir. Âge au-dessous duquel tout acte sexuel est une agression ou un viol, majorité sexuelle et majorité civile, écart d'âge entre les protagonistes, toutes ces données concourent à complexifier un sujet délicat auquel les juges doivent, au cas par cas, trouver la juste réponse, sans parti pris.
Car souvent la victime a d'emblée les faveurs de l'opinion publique, emportée par une compassion bien compréhensible, alors que la séduction ou le mensonge ont pu se mêler au jeu subtil des relations humaines, qui entrent parfois difficilement dans le cadre rigide de définitions arbitraires. Inversement, le système répressif connaît des failles par lesquelles peuvent aisément passer certains agresseurs.
La récente loi Schiappa en voulant éclaircir les choses a embrouillé les esprits ; Damien Viguier, en puisant dans l'histoire du droit et en illustrant ses propos par des cas concrets, tente ici de les rétablir dans toutes leurs nuances et leur complexité.

L'ère du profit : la faillite de l'esprit. Avec Jean-Paul Sauzet pour l'Université Réelle à Montpellier.


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09.11.2019

Toute culture est une tentative de juguler la violence. Prônant une liberté sans limites, faisant de l'égoïsme une vertu sociale et de la propriété privée un droit naturel inaliénable, le capitalisme libère une passion qui ne tolère pas d'obstacle et étend son emprise sur toutes choses : l'appât du gain.
Dans un tel cadre, le respect pour autrui se double d'une exploitation du voisin. La radicalité de cette passion engendre une sacralisation de la violence et du terrorisme.
L'avenir de l'humanité passe par une nouvelle révolution qui imposera des limites à l'accumulation de richesses.

Pédophilie, viol et séduction. Avec Damien Viguier pour E&R à Marseille.


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26.05.2019

La pédophilie, en s'attaquant à l'innocence sans défense, est considérée – et elle doit l’être – comme l'un des pires crimes auxquels la justice a à répondre.
Perversion ou maladie mentale, où s’arrête la pédophilie ? où commence l'éphèbophilie ? Quelle différence entre l'atteinte et l'agression sexuelle ? Quand le consentement peut-il être entendu, prononcé ? quand ne peut-il jamais l’être ? Quels sont les critères à retenir ?
À travers les âges les réponses ont été variables, mettant aux prises les anomalistes et les analogistes, qui abordent selon un angle très différent la définition de la puberté, de la limite entre l'enfance et l'âge adulte, de la capacité à consentir. Âge au-dessous duquel tout acte sexuel est une agression ou un viol, majorité sexuelle et majorité civile, écart d'âge entre les protagonistes, toutes ces données concourent à complexifier un sujet délicat auquel les juges doivent, au cas par cas, trouver la juste réponse, sans parti pris.
Car souvent la victime a d'emblée les faveurs de l'opinion publique, emportée par une compassion bien compréhensible, alors que la séduction ou le mensonge ont pu se mêler au jeu subtil des relations humaines, qui entrent parfois difficilement dans le cadre rigide de définitions arbitraires. Inversement, le système répressif connaît des failles par lesquelles peuvent aisément passer certains agresseurs.
La récente loi Schiappa en voulant éclaircir les choses a embrouillé les esprits ; Damien Viguier, en puisant dans l'histoire du droit et en illustrant ses propos par des cas concrets, tente ici de les rétablir dans toutes leurs nuances et leur complexité.

Pédocriminalité, réseaux et code pénal. Avec Alain Soral et Damien Viguier pour E&R à Mulhouse.


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04.05.2019

Perversion ou maladie mentale, où s'arrête la pédophilie ? où commence l'éphèbophilie ? Quelle différence entre l'atteinte et l'agression sexuelle ? Quand le consentement peut-il être entendu, prononcé ? quand ne peut-il jamais l'être ? Quels sont les critères à retenir ?
À travers les âges les réponses pénales apportées à la pédophilie ont été variables, mettant aux prises des approches différentes de la puberté, de la limite entre l'enfance et l'âge adulte, de la capacité à consentir.
Et pourtant la pédophilie, en s'attaquant à l'innocence sans défense, reste considérée –et doit continuer à l'être !– comme l'un des pires crimes auxquels la justice a à répondre.
La récente loi Schiappa en voulant éclaircir la question a embrouillé les esprits : Alain Soral et Damien Viguier, en puisant dans l'histoire du droit et et quelques affaires récentes, nous aident à comprendre la complexité et les enjeux autour de cette problématique.

Sortir de la société bourgeoise. Avec Maurice Gendre et Pierre de Brague chez E&R à Paris.


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28.05.2016

"Hier, disons jusqu’à la fin des années soixante-dix, le mot bourgeois était considéré comme une injure, tant par le prolo que par l’artiste ou l’aristo déchu.
Il a aujourd’hui disparu du vocabulaire, au profit du riche, du people, du jet set, prouvant ainsi que l’argent, et les valeurs qui vont avec, ne sont plus honteuses ni suspectes.
Ni honteuses ni suspectes aux anciennes élites du gotha, que l’on peut voir rivaliser de vulgarité avec les nantis du show-biz dans Gala.
Ni honteuses ni suspectes aux classes populaires qui rêvent elles aussi de réussite individuelle fulgurante en grattant leur ticket de Loto et en regardant "Saga", la "Nouvelle Star".
Ni honteuses ni suspectes au sous-prolétariat immigré qui ne rêve lui-aussi que maille, custom et bimbo...
Anciens riches, moyens pauvres, nouveaux pauvres… chez tous, partout, l’idéologie libérale a triomphé, car quand on parle de bourgeois, c’est d’abord de ça qu’il s’agit..." Alain Soral