Ecrivain et journaliste, Romain Migus nous partage son point de vue sur le Venezuela, pays dans lequel il a vécu une dizaine d'années, tant du point de vue intérieur qu'au niveau de ses relations internationales.
Spécialiste des révolutions latino-américaines et de la guerre médiatique, ses prises de position détonnent avec les commentaires habituels des médias institutionnels.
Émission "Entretien de la Quarantaine", animée par Pierre-Yves Rougeyron.
L'air du temps est à l'écologie et on peut s'en féliciter. Mais si tout le monde parle de communion avec la nature, de changements majeurs dans nos modes de production et de consommation, personne ne donne une définition précise de ces termes et le flou s'empare du débat public.
La transition écologique devient le prétexte à une écologie verbeuse, quand elle n'est pas punitive pour les plus faibles qui se retrouvent taxés indûment et qui finissent par se révolter comme nous l'ont montré les gilets jaunes.
Philippe Murer nous présente une méthode simple dans un programme détaillé pour faire une transition respectueuse de notre environnement, restauratrice de nos territoires, valorisante pour nos emplois et protectrice de l'avenir de nos enfants.
De l'agriculture bio à la crise de l'éolien, son travail propose des objectifs (comme le 100% bio) à travers une lecture thématique et accessible des grands problèmes écologiques (obsolescence programmée, artificialisation des sols, fin des énergies fossiles). Loin du capitalisme vert comme du catastrophisme incapacitant, ce programme nous montre le visage d'une écologie réconciliée avec le peuple et ambitieuse pour l'avenir.
Précis, véhément et volontiers iconoclaste, l'ingénieur et spécialiste des énergies Jean-Marc Jancovici nous délivre une leçon en forme de démonstration sur l'inéluctable fin de l'âge d'or énergétique. En la matière, point de compromis possible : décarboner l'économie, c'est aussi en finir avec la course éperdue à la croissance.
"Cela fait deux siècles que nous passons notre temps à remplacer des énergies renouvelables par des énergies à stock limité", assène-t-il en ouverture de son propos. "Pourquoi ? Les hommes ne sont pas des crétins : il y a une raison physique profonde à cela..."
Le Caucase du Sud, région englobant la Géorgie, l'Arménie, l'Azerbaïdjan et la partie orientale de la Turquie, est un maillon clé des nouvelles routes de la soie, vaste projet géo-économique lancé par la Chine visant à rapprocher Europe et Asie en constituant de nouvelles routes commerciales sûres et rapides.
Martin Ryan, consultant international spécialiste des marchés du Caucase du Sud, nous décrit l'état des rapports de force géopolitiques dans cette région au coeur de la réalisation d'un des plus grand projets économique de notre temps, souvent vécu, en Occident, comme un défi au leadership américain.
L'analyste politique et prospectiviste Michel Drac nous propose un commentaire de l'actualité focalisé sur les tendances lourdes qui structurent l'équilibre précaire de nos sociétés et sur les éléments de rupture qui viennent le perturber.
Au menu des mois d'avril et de mai 2019 :
- 0'00'00 : le postérisé du mois (Julien Assange)
- 0'03'45 : démographie et migrations
- 0'23'30 : énergies et matières premières
- 0'33'45 : actualité des technologies
- 0'49'15 : géopolitique de l'espace atlantique
- 1'00'15 : géopolitique de l'Eurasie
- 1'12'15 : géopolitique du Sud
- 1'29'15 : planète Scarface et casino global
- 1'39'15 : conjoncture et réalité de la production
- 1'51'45 : Eurocrise
- 2'00'45 : autres questions européennes
- 2'06'00 : régression sociale et nouvelles révoltes
- 2'16'30 : recomposition politique
- 2'21'15 : crise du sens et régression anthropologique
Professeur au Collège de France et titulaire de la chaire d'histoire contemporaine du monde arabe, Henry Laurens nous propose une mise à jour de notre approche du Moyen-Orient contemporain dont il nous présente les évolutions politiques.
Lui-même espace géopolitique, le Moyen-Orient a toujours constitué un champ de rivalités des grandes puissances. En effet, les implications européennes ont été nombreuses et constantes dans cette région depuis la découverte de la route maritime permettant d'atteindre les Indes Orientales.
Son analyse doit nous amener à renouveler notre approche d'une région du monde se trouvant au centre des enjeux liés aux relations internationales et stratégiques.
Une intervention qui s'inscrit dans le cycle de conférences "Perspectives Stratégiques".
Du biomimétisme ont surgi une éolienne à nageoire de baleine, un train martin-pêcheur ou encore des fibres de verre inspirées des éponges.
Gauthier Chapelle, naturaliste, biologiste-entrepreneur, antarcticien, interroge les 3,8 milliards d'années d'évolution du vivant, d'où ont émergé des technologies de pointe permettant aux organismes de prospérer et cohabiter sur Terre.
Pourrons-nous nous contenter de ces propositions pour inventer la transition vers une société sans pétrole compatible avec la biosphère ? Les autres espèces, qu'elles soient bactéries, arbres ou champignons, nous font aussi des propositions pour nos modes d'organisation, et encouragent ainsi notre perception d’interdépendance avec le reste de la planète. Elles nous montrent en particulier que les symbioses et les coopérations sont la clé du dynamisme et de la résilience des écosystèmes de la planète, et nous invitent à de nouvelles alliances, pour nous en inspirer comme pour nous nourrir...
Si tout le monde a en tête la courbe croissante des émissions de CO2 depuis deux siècles, on n'en a curieusement pas d'histoire. Quels sont les grands processus historiques qu'il faut prioritairement mettre en relation avec cette courbe ? Quels sont les institutions, les pouvoirs, les imaginaires et les intérêts qui nous ont véritablement placés sur le chemin de l’abîme climatique ?
La recherche de Jean-Baptiste Fressoz porte sur les racines sociales, économiques et politiques des problèmes écologiques auxquels nous devons faire face aujourd’hui. "Il s'agit de déplacer notre regard de l'analyse scientifique des milieux naturels atteints, vers les acteurs, les institutions et les décisions qui ont produit ces atteintes." Cela signifie que les atteintes portées au système Terre par l'être humain, ce que l'on nomme aujourd'hui Anthropocène, sont le résultat de choix et non pas d'une quelconque fatalité pour comprendre la situation actuelle et rendre possible de nouvelles trajectoires pour le futur.
Une conférence qui s'inscrit dans le programme du week-end "Make it work".