Contrairement à ce qui est souvent affirmé, l'époque contemporaine ne marque pas un progrès décisif dans la soumission des gouvernements, en général, et de la guerre, en particulier, à certains principes supérieurs.
La création d'un e juridiction pénale internationale peut donner à croire qu'une institution humaine est capable de rendre la justice, sans que cette institution fasse elle-même partie d'un ordre politique quelconque, c'est à dire en dehors de toute responsabilité politique. C'est pourtant une dangereuse illusion d'imaginer que les Etats puissent être gouvernés par des gardiens qui, eux, ne rendent de comptes à personne.
Il serait grave que l'humanité oublie cette leçon fondamentale de toute politique - à savoir que la justice consiste dans l'équilibre - et qu'elle s'achemine ainsi, au nom de principes universels et abstraits, vers un nouveau système de pouvoir mondial, détaché de tout contre-pouvoir réel. Depuis l'Antiquité, nous savons que toutes les tentatives pour créer une "République idéale" trébuchent inévitablement sur l'éternelle et insoluble question : Qui gardera les gardiens eux-mêmes ?
Le 22 juin 1994, le Conseil de sécurité de l’ONU autorise par la résolution 929 le déploiement d'une force multinationale sous commandement français au Zaïre et au Rwanda pour mettre en sécurité les personnes en danger au Rwanda. Or, depuis plus de vingt ans, journalistes, membres d'ONG, chercheurs et surtout le régime du Rwanda accusent la France d’avoir participé à la préparation puis à l'exécution du génocide. Celles-ci sont-elles exactes ? Sur quelles preuves reposent-elles ?
Après plus de dix années de recherches dans les archives du Conseil de sécurité, de l'Elysée, du ministère français de la Défense, celles du gouvernement des Etats-Unis et du Tribunal Pénal International pour le Rwanda ainsi que le recueil de nombreux témoignages, Charles Onana répond à ces questions.
Il démontre aussi que les dirigeants actuels du Rwanda ont, pendant plus de deux mois, empêché l'intervention de l'ONU, encourageant ainsi les massacres plutôt que l'arrêt des hostilités et le partage du pouvoir, comme le prévoyaient les accords de paix signés en 1993 à Arusha.
Le travail de Charles Onana est le premier du genre entièrement consacré à la mission Turquoise. Il remet en cause tout ce que l’on croyait savoir jusqu'ici.
Pour ce Grand Entretien, Pierre-Yves Rougeyron revient sur l'actualité politique et géopolitique du mois de novembre 2016.
PARTIE 1 :
00. Actualité du Cercle Aristote 00:00
POLITIQUE INTERIEURE
01. Affaire Kardashian / drame social à Villejuif 1:48
02. Décret réduisant les avantages des anciens présidents de la République 13:10
03. Décolonisation de la Polynésie Française à l’ONU 15:24
04. Le Général Piquemal radié des cadres de l’armée 28:50
05. Zemmour : enquête pour apologie de terrorisme 31:40
06. Agression de quatre policiers à Viry-Châtillon 43:44
07. Le cas Rachid Nekkaz 1:22:04
08. DOSSIER MIGRANTS 1:23:40
09. Primaires à droite / Jean-Frédéric Poisson 1:33:18
PARTIE 2 :
10. Hollande reconnaît l’internement des Tziganes 00:00
11. Révélations de Hollande dans le livre de Davet et Lhomme 5:10
12. Fichier biométrique national : quels risques ? 8:15
13. Zèle germanophile de Valls au salon du livre de Francfort 12:25
14. Déclarations intempestives de Pierre Gattaz en Chine 14:28
POLITIQUE EXTERIEURE
15. Tensions Etats-Unis/Russie : vers la troisième guerre mondiale ? 18:00
16. Poutine annule sa visite en France après les hésitations de Hollande 20:16
17. La candidature de la Russie au Conseil des droits de l’homme rejetée 21:50
18. Juncker : "L’Europe ne va pas s’agenouiller devant les USA" 24:38
19. Scandale des Caracal : coup de froid dans les relations franco-polonaises ? 25:17
20. Brexit : Theresa May annonce l’activation de l’article 50 du traité de Lisbonne 27:48
21. La "résistance" des Wallons au CETA 34:55
22. L’ancien général Michel Aoun élu à la présidence du Liban 38:50
23. La Colombie vote "non" à l’accord de paix avec les FARC 44 :50
24. "Nos très chers Emirs" : la classe politique achetée 50:18
ECONOMIE
25. Joseph Stiglitz prédit que l’Italie va quitter la zone Euro 52:20
26. Jean-Claude Trichet : "le Bitcoin est une invention géniale" 57:50
27. Election de Jacques Sapir à l’Académie des sciences russe 58:24
CULTURE
28. Quel rôle joue la Franc-Maçonnerie dans la structure du pouvoir ? 1:00:11
29. Qu’est-ce que la politique gaullienne de la "chaise vide" ? 1:02:38
30. Que pensez-vous de Robert Redeker ? 1:04:40
AUTRE
31. Conseils de lecture 1:09:58
32. Initiatives 1:29:45
Voilà 20 ans que la région des Grands Lacs africains, particulièrement la République Démocratique du Congo et le Rwanda, vivent au rythme de guerres, de génocides, de pillages et de trafics en tous genres.
Pourquoi ces conflits et ce chaos indescriptible ? Pourquoi cette tragédie est-elle ignorée des grands médias ? Pourquoi les différentes agressions répétées du Congo et le pillage de ses ressources naturelles par les armées rwandaise et ougandaise n’ont-elles jamais été sanctionnées par la "communauté internationale" ? Pourquoi les différentes résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU sur le pillage du Congo ne sont jamais suivies d’effet ? Pourquoi les différentes tentatives politiques pour mettre fin au carnage en cours dans ce pays, depuis près de deux décennies, n’ont jamais abouties ?
Se fondant sur une parfaite connaissance de la région des Grands Lacs africains, Charles Onana Patrick Mbeko brossent un tableau documenté de la situation qui nous permet de comprendre la réalité de l’effroyable tragédie qui déchire cette région.
La politique de l’ingérence en occident est dangereuse et radicale. C'est la position que Jean Bricmont soutient dans cette conférence.
Les points développés :
1. Donner les arguments en faveur du droit international classique qui reconnait l'égale souveraineté des nations.
2. L'effet de cette politique est désatreuse : des milliers de morts, l'extinction de l'espoir d'une transition démocratique, et l’ "effet barricade" (les mesures répressives surréalistes qui suivent ces moments de fièvre).
3. La gauche occidentale, étrangement, soutient régulièrement la politique d’ingérence (guerre en Lybie par exemple)
4. La crise de l’occident : la décolonisation est la plus grande transformation sociale du XXème siècle. La nouvelle donne nous oblige à abandonner nos vieux réflexes impérialistes et à repenser notre rapport aux autres civilisations.
Conférence organisée par la Maison Internationale des associations de Genève et l’Institut International pour la Paix, la Justice et les Droits de l’Homme.