Origines de l'islam. Avec Odon Lafontaine pour le forum Jésus le Messie.


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2021

Jusqu'au XXe siècle, on appréhendait l'islam uniquement sous son propre prisme, c'est-à-dire selon le récit que la tradition musulmane en proposait. Mais le développement de l'étude historico-critique fait désormais apparaître de nouvelles hypothèses historiques et bouleverse l'approche traditionnelle.
En effet, la recherche historico-critique permet aujourd'hui de remettre en cause les fondements de l'islam et de faire apparaître que le récit coranique et la tradition islamique orale ne tiennent pas d'un point de vue rationnel.
Odon Lafontaine expose ici cette approche érudite et critique de la réalité historique des origines de l'islam, du processus de constitution du Coran, de la place de Jésus dans le proto-islam ou encore de la manière dont La Mecque a été progressivement considérée comme ville sainte par la tradition musulmane.
Il est urgent de comprendre et resituer la perspective historique et culturelle qui a vu naître l'islam afin de révéler l'une des plus grandes supercheries historiques dont les annales aient gardés le souvenir...

Qu'est-ce qu'Ibn Khaldoun peut encore nous dire ? Avec Gabriel Martinez-Gros au Cercle Aristote.


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21.10.2024

Pour Ibn Khaldûn, immense historien arabe du XIVe siècle, l'État "civilise" au plein sens du terme, il crée une société civile, pacifique et désarmée. L'État trace une limite claire entre la société sédentaire, qui vit sous sa protection, et la société bédouine, tribale, qu'il ne contrôle pas. Mais il a besoin des deux mondes, puisqu'il tire du monde tribal la violence nécessaire pour imposer sa paix dans le monde sédentaire, où il puise ses richesses à travers l'impôt. Si on donne à ces termes, "sédentaire" et "bédouin", leur véritable sens, c'est-à-dire "sous le contrôle d'un État" et "hors du contrôle d'un État", la pertinence de la théorie peut être étendue très au-delà de l'Islam et du Moyen Âge.
Pour comprendre cette fascinante théorie utile à notre temps, Gabriel Martinez-Gros, avec toute la finesse et l'érudition qui lui sont coutumières, nous présente les lignes de force de l'œuvre d'Ibn Khaldûn pour nous permettre d'en cerner la richesse et la portée.

Le passé imposé. Avec Henry Laurens au Collège de France.


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2022

Titulaire de la chaire "Histoire contemporaine du monde arabe", Henry Laurens nous propose de nous arrêter dans l'atelier de l'historien afin de comprendre ses enjeux et ses concepts. En 2013 déjà, dans la revue Débat, il rappelait l'opposition entre le rôle des historiens et la société, "le besoin de savoir ne doit pas se transformer en posture d'accusateur, voire en juge et en jury. Si, à la rigueur, on peut assimiler l'historien à un juge d'instruction qui instruit à charge et à décharge, il n'est pas là pour effectuer le reste de la procédure judiciaire". Il souligne également ici que "les historiens doivent reconnaître qu'ils ne sont pas les maîtres de la représentation du passé. Ils ne sont que les artisans du segment scientifique de la mémoire".
Après avoir rappelé les bases de la connaissance historique, Henry Laurens pose la question des comparatismes et revient sur le développement de l'orientalisme et l'occidentalisme de l'époque moderne à la décolonisation. Avant d'ouvrir l'enquête sur ce qu'il appelle le "passé imposé", il revient sur les différentes formes de violences au XXe et au XXIe siècles et fait état d'un passage de la figure du combattant à celle de la victime, d'une culture de la guerre à une culture de la paix, tandis qu'il note que le djihadisme au XXIe siècle relève des deux cultures.
Alors que la demande sociale de "thérapies mémorielles" va croissant, il est salutaire que l'historien prenne du recul face à sa pratique pour comprendre les spécificités de sa mission, de ses productions et de ses outils de travail.

Le monde arabe est-il condamné au sous-développement ? Avec Youssef Hindi et Rachid Achachi sur Ondes De Chocs TV.


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11.2023

De l'empire Ottoman à partir du XVIe siècle jusqu'à l'hégémonie américaine contemporaine en passant par les colonialismes britanniques et français, le monde arabe n'arrive toujours pas à retrouver son autonomie stratégique en s'érigeant en pôle géopolitique majeure. Et ce, malgré des richesses autant naturelles qu'humaines incommensurables.
Les facteurs de blocage sont-ils d'ordre historiques ? culturels ? religieux ? idéologiques ?

Algérie, Libye : deux bombes aux portes de l'Europe. Avec Bernard Lugan au Cercle Pol Vandromme.


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31.05.2017

A l'heure où l'Afrique se profile comme un enjeu majeur pour l'Europe sur le plan géopolitique, le Cercle Pol Vandromme a choisi de recevoir l'un des plus grands spécialistes de ce continent.
Universitaire, professeur à Saint-Cyr-Coëtquidan, ancien professeur à l'Ecole de Guerre, expert au Tribunal pénal international pour le Rwanda (ONU), directeur de la revue internet l'Afrique Réelle, Bernard Lugan est également l’auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels Algérie, l’histoire à l’endroit qui vient de paraître. Il est également l’auteur de Histoire et géographie de la Libye, des origines à nos jours.
Son exposé nous permet de mieux comprendre cette partie du monde et les défis que devront relever ces pays en pleine expansion démographique.

Lumière sur le nationalisme arabe. Avec Charles Saint-Prot sur Radio Courtoisie.


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14.07.2022

D'aucuns se souviennent du film Lawrence d'Arabie de David Lean et de ce qui s'y joue : la réalisation du nationalisme arabe ou "panarabisme". Ce vieux rêve fédéraliste prit naissance au XVIIIe siècle, en réaction à la tutelle ottomane ; il mena à la "grande révolte arabe" de 1916, fut trahi par les accords Sykes-Picot, puis, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il prit une ampleur considérable avec l'action du parti Baas et la plume de Michel Aflak – ce "Maurras arabe", selon Charles Saint-Prot. L'âme arabe, ce n'est pas l'islamisme ! Au contraire, l'islamisme est né, du moins s'est développé, grâce à la chute du dernier régime baasiste qui fut celui de Saddam Hussein.
À l'heure où les Occidentaux ont pris, plus ou moins directement, plus ou moins consciemment, le parti de l'internationale djihadiste contre celui des nations arabes, il est important de revenir sur l'histoire et l'actualité du panarabisme.

Émission "Libre Journal de chrétienté", menée par l'abbé Guillaume de Tanoüarn.

Le sionisme : genèse, idéologie et réalisations. Avec Youssef Boussoumah pour le Parti des indigènes de la République.


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01.01.2014

En 2003, dans la foulée de la deuxième intifada sortait une bizarrerie politico-littéraire : "le sionisme expliqué à nos potes". L'ouvrage collectif était signé par des sionistes notoires qui se fixaient comme but de "réhabiliter le sionisme pour faire comprendre à "[leurs] potes qu'il n'est pas contradictoire d'être sioniste et citoyen français, sioniste et pro palestinien". Parmi eux les truculents Alexandre Adler, Elie Barnavi, Patrick Klugman, Bernard-Henri Levy et Jacques Tarnero.
Face à cette entreprise de sauvetage d'une idéologie foncièrement coloniale et raciste et à l'inquiétante instrumentalisation corrélative de l'antisionisme, il apparaît urgent d'opposer à ce discours falsificateur une approche politique et historique du sionisme, d'en expliquer la genèse comme produit de l'impérialisme occidental et de le comprendre comme un rouage de celui-ci et non comme une agression tentaculaire dont les pauvres démocraties libérales seraient les victimes.
Cette dérive actuelle risque de porter un coup sévère à l'anticolonialisme en général et à la Palestine en particulier.

L'Orient perdu. Avec Olivier Roy et Jean-Louis Schlegel sur France Culture.


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20.02.2015

Olivier Roy est depuis des décennies un infatigable arpenteur des routes les plus lointaines du monde musulman, à commencer par celles de l'Afghanistan qu'il a parcourues en pleine guerre entre les soviétiques et les moujahiddins !
Mieux que personne donc, il sait que "l'islam" est une abstraction : il y a des millions de routes et de chemins en terre d'islam, et au long de ces routes autant de musulmans à chaque fois singuliers, pris dans une situation et une époque singulière.
Et c'est en sa compagnie que nous essayons d'aller à notre tour au-delà de l'essentialisme abstrait et de ses préjugés théoriques.

Émission "Cultures d'islam", animée par Abdennour Bidar.