La démocratie est-elle la religion du mondialisme ? Avec Maxence Hecquard chez Philippe Maxence sur Radio Courtoisie.


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24.05.2016

La démocratie est aujourd’hui une valeur sacrée, une véritable religion. Dans son dernier ouvrage où toute l’histoire de la pensée politique moderne et contemporaine est citée à comparaître, Maxence Hecquard revisite les fondements et la genèse de cette religion séculière.
L’antique ordre du monde s’est écroulé. La mort de Dieu, définitive depuis Darwin, fait place à un État de droit fondé sur une "vérité scientifique" : le Progrès. Qui contesterait un tel régime ?
La cohérence remarquable du système apparaît ainsi à l’énoncé de la métaphysique sous-jacente : celle d’un univers en évolution peint par Condorcet et Teilhard de Chardin, mais véritablement pensé par Kant, Hegel et Darwin.
La démocratie est le moment politique de ce progrès. Hasard et liberté, droit et morale, intérêt et bien commun forment désormais autant de couples indissolubles. Le lien social devient essentiellement économique.

L'idée de Progrès. Avec Alain de Benoist et Frédéric Rouvillois sur Radio Courtoisie.


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09.02.2011

C’est à une véritable archéologie de la modernité que se livre Alain de Benoist et Frédéric Rouvillois dans cet entretien croisé : contrairement aux idées reçues, le "Progrès" n’est pas né avec les Lumières, mais au XVIIe siècle, avec la nouvelle philosophie, l’apparition du déisme et la diffusion de l’ "esprit bourgeois". De Bacon à l’abbé de Saint-Pierre, il devient une philosophie de l’histoire et, conformément à son inspiration cartésienne et mécaniste, prétend à une cohérence totale.
Ses défenseurs définissent désormais le Progrès à partir du modèle de la Machine : comme un mouvement global de perfectionnement que caractérisent sa forme linéaire, sa nécessité radicale et sa permanence. Ce faisant, ils peuvent ainsi le transposer au réel.
Au même rythme que la raison, la morale, le bonheur ou l’Etat sont appelés à progresser. L’histoire, enfin dotée d’un sens, devient ainsi le lieu où pourra s’accomplir la promesse de Descartes : l’homme, parfaitement libre et tout-puissant, sera bientôt "maître et possesseur de la nature".
Une démystification érudite et acérée, dévoilant les retombées contraignantes des utopies.

Le Progrès est-il un progrès ? Avec Rémi Brague chez Les Gavroches.


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16.11.2015

Le progrès est devenu un dogme, comme le souhaitait Auguste Comte. "Il est difficile de trouver quelqu'un qui ne soit pas progressiste. Staline l'était, Hitler l'était, le général Tapioca et le général Alcazar le sont tous les deux au même titre."
Et le progrès in fine est devenu le critère du Bien : "Le gentil est toujours progressiste, le méchant est un conservateur, réactionnaire, intégriste, fondamentaliste, etc."
Retour sur l'idéologie -aujourd'hui en échec- du progressisme en compagnie du philosophe Rémi Brague, à l'occasion de la sortie de son livre Le Règne de l'homme (Gallimard).

La modernité désenchantée : relire l'histoire du XIXe siècle. Avec François Jarrige, Emmanuel Fureix et Guillaume Carnino sur France Culture.


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23.04.2015

Le désenchantement qui accompagne notre modernité nous rend plus attentifs à celui des hommes et des femmes qui, en plein XIXe siècle, doutaient des vertus du progrès, des fantasmagories de la technique et de la toute-puissance du sujet rationnel – autant de grands récits devenus hégémoniques, mais dont l'épuisement récent a profondément renouvelé le regard sur ce siècle.
Depuis une trentaine d'années, les historiens insistent sur les multiples possibles qui se sont entrouverts alors et qui portaient en eux les germes d'une émancipation qui ne s'est pas produite. Ils repensent en profondeur les chemins de l'industrialisation et les conflits qu'elle a engendrés, ils restituent les mutations du temps et de l'espace perçus, ils déconstruisent les illusions de la culture "démocratique" et d'un "universalisme" exclusivement blanc et masculin, ils retracent aussi les formes plurielles de l'expérience coloniale, entre violences extrêmes et accommodements...
Ce sont tous ces déplacements historiographiques, et bien d'autres encore, dont les invités proposent de nous entretenir, afin que nous puissions mieux prendre la mesure de ce qui nous sépare et nous rapproche de la société de ce temps.

La culture nationale n'est pas une marchandise comme les autres. Avec Anne-Marie Thiesse au Palazzo Ducale à Gênes.


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09.04.2016

Les identités nationales ne sont pas enracinées dans la nuit des temps. Ce sont des inventions de la modernité. Les nations se sont construites un peu partout en Europe de la même façon, comme des corps politiques en même temps que des communautés culturelles.
Dès lors, quelle est la nature de ce qui constitue les différents patrimoines nationaux ? Sont-ce des marchandises comme les autres, qui peuvent être achetées et vendues sur le grand marché mondialisé ?
Apparemment, les pouvoirs politiques nationaux répondent pas la négative !

Capital et Califat : contre-histoire anticapitaliste de l'islamisme. Avec Clément Homs sur Radio Libertaire.


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23.02.2016

Quand la marchandise se déploie, la violence se déchaine. Après les attaques contre le journal Charlie Hebdo, la tuerie antisémite dans un supermarché casher et les attentats du 13 novembre à Paris, le débat sur l'incompatibilité d'une culture "islamique" avec les "valeurs du monde occidental" a repris de plus belle. Quand il agite simultanément une aile droite populiste redoutant une "islamisation de l'Europe" et les apologètes de chez Freedom and Democracy portant haut et fort les "valeurs occidentales universelles" et leur "guerre de civilisation" (Manuel Valls), ce conflit est plus qu'explosif quand il ne nous conduit pas dans une impasse. Dépourvus des armes de la critique de l'économie politique et de toute forme de théorie critique, les frères ennemis du "choc des civilisations" et du "dialogue des cultures" ne jouent plus ici que le jeu en miroir d'une idéologie de crise commune ayant pour seul fond de sauce une lecture culturaliste atterrante.
Face à de telles absurdités, la gauche traditionnelle n'a fait qu'opposer les vieux arguments anti-impérialistes et une lecture géopolitique insistant unilatéralement sur la faute de l' "Occident".
En s'inscrivant en faux avec ces lectures, il s'agira d'avancer de toutes autres hypothèses en évoquant quelques pistes de réflexion autour des questions suivantes :
 1. Les politologues ont ils inventé l' "islamisme" ?
 2. L'islamisme peut-il vraiment être expliqué à partir de la religion ?
 3. Loin de représenter une rechute en-deçà des Lumières, l'islamisme et sa version hard power djihadiste ne représentent-ils pas une forme spécifiquement moderne de religiosité - le religionnisme -, qui a ses racines dans la désintégration de la société capitaliste ?
 4. Tout autant que la "global war on terror" occidentale, le "jihad global" et les terroristes attaquant leurs cibles munis de caméras GoPro ne doivent-ils pas être compris comme la manifestation d'une phase avancée de la décomposition du capitalisme et de la pulsion de mort du sujet moderne ?
Il s'agira ici d'aborder ces questions en montrant qu'il est nécessaire de réinscrire les trois temporalités historiques que connaîtront les islamismes au cours du XXe siècle, dans la dynamique même du capitalisme, ses configurations historiques changeantes et l'implosion finale de la forme sujet moderne.

La provocation comme essence de la modernité. Avec Gérard Conio au Cercle Aristote.


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22.02.2016

La provocation est l'essence de la modernité. Les révolutions qui ont accouché du monde moderne ont marqué les étapes d'une décadence d'autant plus inexorable qu'elle a pris le visage du progrès.
Le principe totalitaire est aussi universel que la présence en chacun de nous du "tiers inclus", à savoir l'espionnage des âmes exercé par un pouvoir inquisiteur qui s'installe à l'intérieur même des consciences. Ce principe tire son origine de la promesse du Christ de ne jamais quitter ses disciples.
Gérard Conio chemine à travers les grands bouleversements intellectuels de la culture russe pour dénoncer une vérité occultée : l'essence de la provocation est dans l'inversion des valeurs. Et les catastrophes qui ne cessent d'ébranler le monde au nom de la démocratie et des "droits humains" sont la meilleure preuve de cette mystification qui s'appuie sur les grands sentiments pour nous fermer les yeux sur des vérités que nous refusons de voir.

Christianisme et modernité. Avec Rémi Brague et Philippe d'Iribarne à Répliques sur France Culture.


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11.06.2016

Chaque société, écrit Octavio Paz, dans Point de convergence, repose sur un nom, véritable pierre de fondation. Autrefois ce nom était celui d'un Dieu, d'une croyance ou d'un destin : Islam, Christianisme, Empire du Milieu, mais aucune société ni époque, hors la nôtre, ne s'est elle-même qualifiée de moderne.
Qu'est ce à dire et quelle place y-a-t-il pour la religion chrétienne pour une Europe qui ne se définit plus comme Chrétienté mais qui, la première, a donné comme idéal le temps et ses changements ?
En quoi sommes nous modernes ? Quel est le sens, le programme ou le projet de ce qu'on appelle la modernité ?