La liberté des Anciens et la liberté des Modernes. Avec Paul-Marie Couteaux au Cercle de l'Aréopage.


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08.06.2015

Paul-Marie Couteaux soutient que l'opposition droite/gauche, qui structure l'espace politique français, est plus ancienne et plus profonde qu'on ne croit.
On en percevait déjà des traces au XVIème siècle, quand l'installation des premiers imprimeurs, puis éditeurs autour de la Sorbonne distinguait un esprit "rive-gauche" d'une "rive-droite" institutionnelle et commerçante. Ce couple d'opposition n'en finit pas d'évoluer : à la fin du XVIIème siècle avec la querelle des Anciens et des Modernes, puis un siècle plus tard dans les assemblées révolutionnaires autour de la question du véto royal et, en arrière fond, celle de l'égalité.
C'est finalement une conception radicalement différente de la liberté qui sous-tend l'ensemble de ces débats, et qui reste aujourd'hui d'actualité pour comprendre les enjeux des combats intellectuels en cours.

La crise économique mondiale et le déclin de l'Empire américain. Par Emmanuel Todd à l'Université de Kyoto.


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20.10.2009

Le déclin de l'Empire américain aura-t-il lieu ? Oui, répond le démographe Emmanuel Todd. 
Cette hypothèse est fondée sur le constat suivant : les États-Unis ne peuvent plus vivre de leur seule production. Et le chercheur de s'appuyer avec brio sur une batterie de données empruntées aussi bien à l'économie qu'à la démographie, à l'anthropologie qu'à la géostratégie pour étayer sa thèse.
Dépendance économique, affaiblissement démocratique, tels sont donc les principaux symptômes de déclin identifiés par Emmanuel Todd. Des signes qui permettent de comprendre dans un mouvement qui n'est paradoxal qu'en apparence pourquoi les États-Unis sont aussi actifs sur la scène internationale. Pour conserver symboliquement le statut de superpuissance qu'elle s'est, de fait, acquise depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu'à l'effondrement de l'empire soviétique, l'Amérique doit mettre en scène sa puissance sur le terrain géostratégique. Selon trois principes : ne jamais résoudre définitivement un problème ; se focaliser sur des micropuissances ; développer un arsenal militaire censé être indépassable. La lutte contre le terrorisme, les menaces contre "l'axe du mal" et l'Irak apparaissent ainsi pour ce qu'ils sont : des prétextes. 
Au travers de cette conférence, il s'agit de comprendre comment les États-Unis sont devenus en moins de dix ans un obstacle à la paix dans monde.

Dans un deuxième temps, le professeur Keishi Saeki et Emmanuel Todd débattent des théses exposées.

L'autorité en question. Avec Paul Ricoeur au Forum Universitaire De l'Ouest Parisien.


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02.02.1999

L'autorité, il faut l'avouer, a mauvaise presse de nos jours. Ce qui est devenu quasiment impossible, c'est un plaidoyer pur et simple pour l'autorité. Alors quoi d'autre ?
Ce que nous propose Paul Ricoeur, c'est la redécouverte des questions inéluctables que tend à dissimuler une conception non-dialectique de l'autorité, dans la mesure où elle se donne comme une réponse qui efface la question. 
Pour reconquérir la dimension problématique perdue, il nous propose le paradoxe initial suivant : d'une part, ce qui autorise vient de plus loin que ce qui est autorisé ; mais, d'autre part, l'autorisation ne va pas sans une relation dissimulée de réciprocité. Cette réciprocité dans la dissymétrie ouvre le champ à une suite de variations qui tournent toutes autour de ce point opaque : quelque chose de plus haut autorise l'autorité, mais ce quelque chose qui autorise ne vaut que s'il est reconnu ; il existe une relation en retour qui fait de l'autorisation à la fois le fondé et le fondant.

Machiavel, un cynique qui vous veut du bien. Avec Jean-Louis Fournel, Thierry Menissier et Robert Damien sur France Culture.


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05.2015

Quelle différence entre le cynisme et le machiavélisme ? De quelle manière la politique doit-elle évincer l'influence des passions ? Comment la vertu peut-elle ne pas être morale ? Comment un prince doit-il saisir l'occasion qui se présente à lui ? 
Autant de questions fondamentales pour comprendre Machiavel auxquelles viennent répondre plusieurs spécialistes de l'oeuvre du premier des modernes.

Émission "Les Nouveaux chemins de la connaissance", animée par Adèle Van Reeth.

L'idéologie du progrès. Avec Alain de Benoist, Frédéric Rouvillois, Olivier Rey et Gaultier Bès sur TV Libertés.


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03.2015

L’idéologie du progrès, nouvelle religion des temps modernes ?
Vaste sujet qui tourmente nos sociétés depuis des dizaines d’années et en particulier depuis le XVIIIe siècle avec les Lumières…
C’est donc du progrès que traiteront Alain de Benoist et ses invités au cours de la troisième livrée des Idées à l’endroit, l’émission des idées philosophiques et politiques de TV Libertés.

Nihilisme, mal de vivre et crise de la modernité. Avec Thibault Isabel à l'École des Mines.


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06.05.2015

Chaque fois qu’un peuple fait sa révolution industrielle et se modernise, il sombre dans un nihilisme de masse, comme en témoigne alors l’explosion des courbes statistiques du suicide et de la dépression.
Pourquoi l’entrée dans la modernité s’accompagne-t-elle visiblement toujours de la généralisation du spleen et du mal-être ? En quoi les modes de vie actuels sont-ils susceptibles d’entretenir cet état de déprime ? L’individualisme et la solitude, qui sont désormais le lot quotidien de milliards d’hommes et de femmes à travers le monde, ne forment-ils pas en définitive les contours d’un nouveau mal du siècle ?

Plan de l'exposé :
 1/ Etat des lieux : le suicide et la dépression sont des problèmes majeurs aujourd’hui
 2/ Le mal-être se développe avec la richesse économique des nations
 3/ Les modes de vie modernes favorisent la solitude
 4/ Les pauvres souffrent plus que les riches de la modernité, au XXIe siècle
 5/ La mondialisation des menaces rend toute action individuelle ou collective impossible et nous déprime
 6/ Notre ère se caractérise par le désenchantement et la fin des idéaux
 7/ La société de consommation aggrave le processus, en valorisant le présent plutôt que l’avenir
 8/ La modernité comporte malgré tout de nombreux mérites, comme le goût pour la réalisation personnelle

Peut-on essayer de comprendre les racines intellectuelles du totalitarisme ? Avec Frédéric Rouvillois sur Radio Courtoisie.


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30.08.2014

La thèse est audacieuse : le nazisme était un projet utopique au sens fort du terme. Elle est audacieuse parce nous avons tendance à exonérer l'utopie pour n'en conserver que la dimension émancipatrice, en minorant les dérives, les erreurs, les meurtres qu'elle a aussi produits.
À présent, mettons face à face la rhétorique nazie et les caractéristiques fondamentales de l'utopie : refaire l'homme par l'éducation, le travail et le sport ; bâtir une cité réconciliée, unie et heureuse, tenter de la rendre éternelle...
Point par point, Frédéric Rouvillois démontre un emboîtement presque parfait - et mortifère. La volonté nazie de refaçonner le monde avait beau être délirante, elle était strictement réglée et se voulait rationnelle. L'idéologie national-socialiste était paranoïaque, théoriquement indigente, c'est vrai, mais elle aussi promettait l'épanouissement d'un peuple élu.
Sinon, comment expliquer l'engouement des Allemands pour un projet aussi monstrueux ? Envisager le nazisme sous l'angle de l'utopie permet deux choses. De souligner le parallèle avec l'autre totalitarisme du XXe siècle, le communisme : il n'y a pas d'utopie innocente. De comprendre le "judéocide", massacre conçu et organisé comme la condition et l'une des finalités de cette utopie criminelle. Le premier rapprochement est admis par beaucoup. Le second est plus inédit, mais l'idée de l'utopie comme intrinsèquement porteuse de génocide s'impose à nous après la lumineuse démonstration de Frédéric Rouvillois.

La révolution militaire et la naissance de la modernité. Avec Laurent Henninger au Cercle Aristote.


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06.10.2014

Le concept de "révolution militaire" est, depuis environ quinze ans, l’objet d’une controverse chez les historiens de l’époque moderne.
Cette approche consiste à penser la guerre et son histoire, parsemée d'innovations techniques et de bouleversements organisationnels, comme un fait social total.
En effet, l'historien de la guerre est régulièrement confronté à des ruptures difficiles à penser, comme l'apparition de l’infanterie moderne à la fin de l’âge de bronze, la "révolution hoplitique" grecque, ou l'apparition de la féodalité et de la chevalerie durant le Haut Moyen Âge.
En se penchant plus particulièrement sur la période de la Renaissance, Laurent Henninger s'interroge sur le rôle de la guerre et des ruptures apparues en son sein, dans la naissance de la modernité.
Une étude passionnante qui nous oblige à remettre en questions certaines de nos certitudes, ou comment les innovations militaires ont largement conditionné l'émergence de nos sociétés modernes.