Sur Michel Foucault, par Dominique Pagani.


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05.2019

Michel Foucault représente, avec Gilles Deleuze ou encore Jacques Derrida, la quintessence du post-modernisme en pronant un anti-humanisme et un irrationalisme sous le patronnage du Nietzsche le plus détestable. Les trois cibles à abattre seront donc les suivantes : l'humanisme, le progrès et l'universel.
Sa pensée commence d'ailleurs à devenir populaire au moment même où le Capital reprend les choses en main, soit à la fin des Trente glorieuses.
Comment cette contre-révolution de la pensée a-t-elle pu s'imposer ? Et comment le libéralisme-libertaire, puisque c'est de cela dont il s'agit, s'est-il structuré, si l'on suit la logique de la pensée de Foucault ?

Foucault, Bourdieu et la question néo-libérale. Avec Christian Laval pour Citéphilo à Lille.


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22.11.2018

Deux des intellectuels français parmi les plus importants de la seconde moitié du 20e siècle, Pierre Bourdieu et Michel Foucault, ont choisi de caractériser – le premier à la fin des années 1990, le second dans les années 1970 – le moment historique qu'ils traversaient par un même concept : "néolibéralisme".
Pour autant, s'ils se sont parfois croisés, leurs parcours théoriques autant que leurs styles de recherche se sont révélés très différents et, surtout, ils ont l'un et l'autre laissé inachevés leurs travaux sur cette question.
En quoi Foucault et Bourdieu éclairent-ils le projet néolibéral ? En quoi leurs analyses nous aident-elles à comprendre les nouvelles modalités de l'exercice du pouvoir et à poser une des questions centrales du XXIe siècle : quelles nouveautés faut-il inventer pour contrarier une idéologie aussi funeste ?

Un parcours philosophique, 1968-2018. Avec Paul-François Paoli sur Radio Courtoisie.


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24.09.2018

Des années 1970 à nos jours, Paul-François Paoli a traversé tous les bouleversements intellectuels et politiques. Il a cru au communisme avant de devenir conservateur. Mêlant grande et petite histoire, il relate les lendemains de Mai 68, où chacun voulait vivre selon son désir ; les années 1970, où la société libérale-libertaire a supplanté celle de l'après-guerre ; les années 1980, où la sexualité s'est confrontée aux lois du marché ; les années 1990, celles de toutes les désillusions – et les années 2000, où une nostalgie conservatrice a saisi la France.
Son récit est aussi l'occasion d'établir et de commenter la bibliothèque emblématique de ces décennies : de René Girard à Jean-Claude Michéa, en passant par Jean-Paul Sartre, Raymond Aron, Michel Foucault, Marcel Gauchet, Alexandre Soljenitsyne, Bernard-Henri Lévy, Michel Houellebecq ou encore Michel Onfray, Pierre Boutang et bien d'autres.
Entre chaos et fracas, passions et résignations, exaltations et désillusions, voici les confessions vraies d'un homme qui peut dire, avec Musset, que "l'espérance est restée en route, et le bonheur a manqué de parole".

Émission "Le monde de la philosophie", animée par Rémi Soulié.

"Il faut s'adapter" : sur un nouvel impératif politique. Avec Barbara Stiegler à la Librairie Mollat.


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05.03.2019

D'où vient ce sentiment diffus, de plus en plus oppressant et de mieux en mieux partagé, d'un retard généralisé, lui-même renforcé par l'injonction permanente à s'adapter au rythme des mutations d'un monde complexe ? Comment expliquer cette colonisation progressive du champ économique, social et politique par le lexique biologique de l'évolution ?
La généalogie de cet impératif nous conduit dans les années 1930 aux sources d'une pensée politique, puissante et structurée, qui propose un récit très articulé sur le retard de l'espèce humaine par rapport à son environnement et sur son avenir.
Elle a reçu le nom de "néolibéralisme" : néo car, contrairement à l'ancien qui comptait sur la libre régulation du marché pour stabiliser l'ordre des choses, le nouveau en appelle aux artifices de l'Etat (droit, éducation, protection sociale) afin de transformer l'espèce humaine et construire ainsi artificiellement le marché : une biopolitique en quelque sorte.
Il ne fait aucun doute pour Walter Lippmann, théoricien américain de ce nouveau libéralisme, que les masses sont rivées à la stabilité de l'état social (la stase, en termes biologiques), face aux flux qui les bousculent. Seul un gouvernement d'experts peut tracer la voie de l'évolution des sociétés engoncées dans le conservatisme des statuts.
Lippmann se heurte alors à John Dewey, grande figure du pragmatisme américain, qui, à partir d'un même constat, appelle à mobiliser l'intelligence collective des publics, à multiplier les initiatives démocratiques, à inventer par le bas l'avenir collectif.
Un débat sur une autre interprétation possible du sens de la vie et de ses évolutions au coeur duquel nous sommes plus que jamais.

Horizontalité sans horizon, la crise du sens à l'époque contemporaine. Avec Pierre Magnard sur Radio Courtoisie.


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09.07.2012

Nous vivons dans un monde dont la caractéristique principale est son absence de sens. Nous avons reçu un héritage, mais sans testament, et nous retrouvons dans la position des héritiers sans mandat, incapables dès lors de recevoir, de conserver et de transmettre.
Mais comment en sommes-nous arrivés là ? Et qui en est responsable ? Ce sont les questions auxquelles répond le philosophie Pierre Magnard, en revenant sur le travail de sape que les déconstructeurs ont opéré dans le champ de la pensée réflexive.

Émission "Le monde de la philosophie", animée par Philippe Nemo.

De la Nouvelle Librairie aux Social Justice Warriors. Avec François Bousquet sur Radio Courtoisie.


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29.09.2018

Cheville ouvrière de la Revue Eléments, le journaliste et essayiste François Bousquet est depuis peu le directeur de la Nouvelle Librairie, qui vient d'ouvrir au Quartier latin en créant la polémique.
L'aboutissement de ce projet s'inscrit pourtant logiquement dans un combat métapolitique plus large, visant à la (re)conquête du pouvoir intellectuel.
Ce travail est bien évidemment collectif, sachant qu'une équipe brillante de jeunes plumes et de militants est chaque jour plus déterminée à reprendre le pouvoir. Jusqu'au coup de force ?

L'Europe face au féminisme et à l'antiracisme. Avec François Bousquet chez Academia Christiana.


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08.2018

En un peu plus d'une trentaine d'années, la gauche est passée du déni du réel (les races n'existent pas) au délit du réel (la pénalisation du racisme), avant de succomber au délire du réel (les races sont partout). Les "3 D" de la gauche : déni, délit, délire ! Ils symbolisent à eux seuls les contradictions du gauchisme culturel.
C'est en revenant longuement sur le drame de Cologne, à savoir les agressions sexuelles et physiques massives commises par des migrants lors de la nuit de la Saint-Sylvestre de 2015, que François Bousquet, journaliste et rédacteur en chef du magazine Elements, nous montre les réactions stupéfiantes d'aveuglement de ces milieux.
Il entreprend enfin une généalogie intellectuelle du gauchisme culturel en revenant sur les grands idéologues de la déconstruction.
L'objectif avoué n'est rien moins que de déconstruire les déconstructeurs de la réalité : féministes et antiracistes.

Une conférence donnée dans le cadre de l'université d'été 2018 d'Academia Christiana : "Rebâtir la Cité".

Qu'est-ce que la vie de l'esprit ? Avec Pascal Engel et Barbara Carnevali au Centre de Recherches sur les arts et le langage.


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01.02.2016

Les mots clefs du programme du dernier Foucault sont : subjectivité et vérité. La subjectivité, le souci de soi, priment sur la vérité. Le souci de soi n’est pas la recherche d’une connaissance de soi, de l’intériorité, c’est une recherche des manières de maitriser son corps, ses désirs, de parvenir à une hygiène de vie et à la sagesse, que Foucault appelle aussi une "spiritualité".
Foucault a souvent insisté sur la séparation, à l’âge moderne, de la vie de l’esprit comme recherche de la vérité et entreprise de connaissance, et de la vie éthique, au sens d’une recherche de la sagesse. La vie de l’esprit a été opposée, dans la tradition chrétienne, à la vie du corps. A l’âge moderne, quand s’est formée l’image de la science, l’opposition s’est accrue entre la poursuite de la vérité et celle de la sagesse, entre connaissance et éthique.
Le "retour aux Grecs" de Michel Foucault est en grande partie une archéologie de cette opposition, et une tentative pour renouer les liens entre vérité et subjectivité, entre connaissance et éthique.
Dans L’usage des plaisirs et dans les autres textes de cette période de son œuvre, Foucault essaie de dépasser l’opposition vérité/subjectivité et objectif/subjectif. Mais cela passe par une conception non aléthique de la subjectivité, par une théorie sceptique ou nihiliste de la vérité, intenable à la fois en elle-même et du point de vue historique. Cela passe aussi par une conception de l’authenticité et de la subjectivité très biaisée. On le voit par exemple dans la manière dont Foucault traite de la curiosité, désir épistémique.
Pascal Engel lui oppose une autre conception de la vie de l’esprit, classique et néo-aristotélicienne, selon laquelle la vérité est le but de la connaissance, laquelle est coextensive à l’eudaimonia, et selon laquelle le vrai a une valeur intrinsèque. Une autre conception de la curiosité est requise, et une autre conception de la généalogie des valeurs et des vertus de vérité est également requise. Elle constituera les prémisses d’une conception anti-foucaldienne de la vérité, de la subjectivité et de la généalogie, et du slogan "vitam impendere vero".