Le diable est un curieux personnage, aux multiples facettes. Tour à tour Belzébuth, Bélial, Satan, Lucifer, Mammon, Astaroth, le Malin, le Démon, l'Accusateur, l'Adversaire, le Serpent ou légion, cette incarnation du mal est diverse et ne cesse de fasciner.
Mais notre modernité occidentale, elle, semble en avoir fini avec le négatif. Comment donc la littérature continue-t-elle de composer avec le diable ? Car comme le disait Baudelaire, sa plus grande ruse ne consiste-t-elle pas à nous laisser croire qu'il n'existe pas ?
Émission du "Libre journal des littératures", animée par Hector Burnouf.
Entretien-fleuve avec le critique littéraire et essayiste Juan Asensio durant lequel il est question de l'état actuel de la littérature et de son pouvoir réel dans une époque qui a non seulement oublié mais aussi sali la puissance du verbe.
Un entretien à contre-courant, donc, nourri de nombreuses références et des prises de position intransigeantes d'un lettré dont l'exigence et la verve polémique ne sont plus à démontrer...
S'illustre ainsi pleinement, au fil de questions diverses interrogeant la place de la littérature aujourd'hui, en France et sur le plan international, le rôle du critique.
Critique littéraire, Juan Asensio est l'un des rares représentants de cette confrérie des lettres qui pratique encore cet exercice avec exigeance et intransigeance. Auteur de plusieurs ouvrages tels que La Littérature à contre-nuit (recueil de textes consacrés à l’étude du démoniaque dans la littérature) ou encore Le Temps des livres est passé (2019, éditions Ovadia), il tient également un blog "Stalker, Dissection du cadavre de la littérature" dont la première note date de 2004.
Un entretien mené par Elie Thomas et Sophie Di Malta.
Le combat pour la beauté, contre la laideur, nous emmène à démasquer le mal comme principe... et ses serviteurs !
Un pouvoir dont la devise est "en même temps" instaure forcément une métaphysique de la confusion. Le critique littéraire Juan Asensio, féru de démonologie, nous aide à discerner les abstractions qui président aux transformations actuelles.
Émission "Éloquence du Vulgaire", animée par Lounès Darbois.
Il ne travaille pour aucun journal, pour aucune maison d'édition. Il n'est professeur dans aucune université, n'est le chroniqueur d'aucune émission télévisée.
Depuis 2004, Juan Asensio publie en toute indépendance des critiques littéraires sur le blogue qu'il a fondé : "Stalker". Des centaines de notes de lecture dans lesquelles ce tonitruant pamphlétaire étrille les fausses gloires littéraires d'aujourd’hui. Ce sont cependant l'admiration et l'enthousiasme qui prévalent chez ce lecteur infatigable, dont l'éclectisme nous fait côtoyer tour à tour les livres de Bernanos, Conrad et Léon Bloy, des contemporains comme Roberto Bolaño, Cormac McCarty et Sebald, en passant par les grands classiques de la science-fiction. Inlassablement, Juan Asensio mène également un travail salutaire et salubre de réhabilitation des chefs-d'œuvre méconnus ou carrément oubliés de la littérature.
Un exemple revigorant de ce que fut la critique littéraire et de ce qu'elle n'est plus que trop rarement.
C'est en compagnie du critique littéraire Juan Asensio que nous revenons, à l'occasion de sa nouvelle et récente adaptation cinématographique par Denis Villeneuve, sur le livre de science-fiction qui est très probablement le plus connu au monde. Dune, premier volet de la saga de Frank Herbert, est en effet un livre-monde qui permet des lectures multiples.
Eternels enjeux de pouvoir, révolte des humains contre les machines pensantes, messianisme et millénarisme : autant de thèmes qui sont abordés ici et donnent une idée de la richesse de cette oeuvre.
Émission "Le monde de la philosophie", animée par Rémi Soulié.
Il devient salutaire de quitter la pression des événements médiatiques pour scruter les cieux littéraires. Ne se privant pas d'une critique acerbe contre nos écrivains contemporains, ces auteurs qui "jouent au Lautréamont portant cache nez et pantoufles", cet entretien en compagnie du critique littéraire Juan Asensio, centré sur son dernier ouvrage Le temps des livres est passé, nous permet de déceler quelques bribes de son exigence littéraire.
Loin de s'inscrire dans des discussions byzantines à propos des grands auteurs, sa critique est d'un style unique, alliant flamboyance et érudition. Entre Paul Gadenne, Bernanos et László Krasznahorkai, nous assistons à une suite d'éloge des grands écrivains à lire et à relire.
Longue vie au Stalker et longue vie aux petites petites structures qui se battent pour faire revivre la grande littéraure et qui soutiennent et la préservent par là un certain esprit Français !
Pour les amoureux de la littérature, nous vivons très certainement aujourd'hui une ère de grand désenchantement. C'est justement ce dont le critique littéraire Juan Asensio fait la chronique depuis 2004 sur blog érudit et polémique Stalker - Dissection du cadavre de la littérature.
Et c'est en sa compagnie qu'est passée en revue la littérature contemporaine, affligeante, et les quelques rares auteurs nous permettant de ne point trop désespérer, eux qui produisent encore de la "littérature à l'estomac"...