Les conséquences des révolutions russes sur le mouvement ouvrier mondial. Avec Jean-Jacques Marie à Clermont-Ferrand.


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16.12.2017

Pour Lénine et tous les bolcheviks à l'époque, la révolution russe n'est qu'un maillon d'une révolution mondiale, plus exactement internationale, et pose donc la question d'une organisation internationale qui réponde à cette nécessité. Lorsque la révolution politique éclate en Allemagne et en Autriche en novembre 1918, il n'existe encore  aucune organisation indépendante de la social-démocratie, attachée au maintien -et donc à la défense- du système capitaliste.
La création de l'Internationale communiste proclamée en mars 1919 divise le mouvement ouvrier organisé en deux courants : la vieille social-démocratie attachée à la défense du système capitaliste et de son Etat et le mouvement communiste qui proclame comme but le renversement de la propriété privée des moyens de production.
Cette division se répercutera sur le mouvement syndical et débouchera ainsi dès 1921 sur la scission de la CGT à l'initiative des réformistes dirigés par Léon Jouhaux, rallié de la première heure d'août 1914 à la défense nationale, division jamais résorbée malgré des réunifications provisoires.

Une conférence prononcée dans le cadre du colloque d'histoire sociale "1917 : le mouvement ouvrier, la CGT, les révolutions russes", organisé par l'Institut d'Histoire Sociale CGT du Puy-de-Dôme.

La guerre des Russes blancs. Avec Jean-Jacques Marie au café Histoire à Paris.


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04.10.2017

De 1917 à 1922, la guerre civile a causé des ravages en Russie : des millions de morts, des épidémies de typhus et de choléra, la famine, la misère, des populations terrorisées, déportées, massacrées. À l'abdication de Nicolas II en 1917, les bolcheviks - les rouges - prennent le pouvoir. Comment les Blancs ont-ils pu perdre une guerre dont ils s'étaient vus tant de fois les vainqueurs ?
Les Blancs, des généraux de l'ancienne armée proscrits – notamment Denikine, Koltchak, Wrangel – organisent la lutte pour le retour du régime tsariste. Leur action prend naissance dans le sud du pays, puis s'étend jusqu'en Sibérie.
Face à la terreur rouge et blanche qui s’abat sur eux, les paysans se révoltent contre les réquisitions des récoltes et la conscription imposée, souvent appuyés par des bandes de pillards partisans. Les "Verts", comme on les appelle, se battent également contre les Blancs et les Rouges. Le pays est en plein chaos. Mais les Blancs connaissent des divisions politiques et militaires.
Devant l'ampleur des menaces, le gouvernement bolchévique proclame la mobilisation générale et obligatoire. Trotsky prend la direction de l'Armée rouge, qui passe d'un million d’hommes en 1918 à plus de cinq millions en 1920, et élimine les unes après les autres les armées blanches. Les dernières forces blanches rassemblées en Crimée par le général Wrangel sont battues par l'Armée rouge en novembre 1920.
C'est avec Jean-Jacques Marie, historien, spécialiste de l'histoire des révolutions russes et de l'Union soviétique, que nous redécouvrons ces années d'affrontements, d'exactions et de terreur qui firent des millions de morts parmi les troupes et la population victimes des combats, de la famine, des épidémies.

De la révolution d'octobre à la chute de l'URSS. Avec Jean-Jacques Marie et Eric Aunoble pour l'Organisation Socialiste Internationaliste à l'Université de Liège.


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17.03.2018

Il y a cent ans, survint la révolution russe, dont l'actualité, par les enjeux qu'elle sous-tend, est confirmée aujourd'hui par de nombreux exemples. Blâmée par l'ordre établi à la mesure de la sympathie dont elle bénéficia dans les foules de nombreux pays, la révolution soviétique de 1917 contrarie les desseins de nombreux dirigeants des pays belligérants qui, jusque-là, s'étaient surtout distingués par leurs inlassables appels au combat...
Dans un retour de flamme caractéristique à ce genre de situations, le république soviétique naissante est tout de suite placée face à des défis immenses. Il s'agit rien moins que de recréer des conditions d'existence dans un pays anéanti par la guerre et la décadence tsariste, alors que l'absence totale de moyen qui en découle est exacerbée par les décrets d'embargo et par la guerre civile attisée et soutenue militairement par les puissances impérialistes étrangères.
Cette situation alourdit la souffrance du peuple déjà exténué et contraint le nouveau pouvoir à imposer des sacrifices supplémentaires pour pourvoir à l'effort de guerre, favorisant ainsi l'émergence de la bureaucratie en même temps que l'abandon par celle-ci de l'idéal internationaliste initialement affiché par tout le mouvement ouvrier.
Comment la dérive dite du "socialisme dans un seul pays", intimement liée à la gangrène bureaucratique, a-t-elle pu marquer définitivement l'évolution de l'URSS jusqu'à en provoquer sa chute et quelles sont ses impacts sur l'évolution du monde ? Voilà les questions qui sont ici abordées par les historiens Eric Aunoble et Jean-Jacque Marie.

Communisme et totalitarisme (1902-1989). Avec Stéphane Courtois à l'Institut d'Histoire Sociale.


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22.10.2009

Découpage et contenu de l'échange :

[  00:00] Introduction
[  08:56] Présentation de l'ouvrage « Communisme et Totalitarisme »
[  10:59] I. « Lénine, inventeur du totalitarisme »
[  20:25] Stéphane Courtois vs. Jean-Jacques Marie (historien trotskiste) #1
[  27:26] II. « Staline ou le triomphe du totalitarisme »
[  36:07] Stéphane Courtois vs. Annie Lacroix-Riz (historienne communiste)
[  39:52] III. « Communisme, crime contre l'humanité, génocide »
[  48:42] Stéphane Courtois vs. Jean-Jacques Marie (historien trotskiste) #2
[  49:14] IV. « Histoire et mémoire du communisme »
[  56:27] Pacte germano-soviétique & alliance germano-soviétique (70e anniversaire)
[1:02:22] Chute du mur de Berlin (20e anniversaire)
[1:32:13] Débat (Questions / Réponses)
[1:32:24] Q/R1 L'exception Raymond Aron, rôle de l'Armée Rouge
[1:36:47] Q/R2 Totalitarisme et économie
[1:38:36] Q/R3 Orientation des manuels scolaires, Hannah Arendt
[1:42:15] Q/R4 L'imposture Guy Môquet
[1:45:26] Q/R5 Jacques Duclos, Santiago Carrillo, Franco, origines & mythes de la guerre d'Espagne
[1:54:28] Q/R6 Vladimir Poutine & le KGB, Gorbatchev & le putsch de Moscou, Deng Xiaoping & la Chine

De la révolution contre le capital à l'Etat de la contre-révolution. Avec Jean-Jacques Marie, Jean-Paul Depretto et Eric Sevault à Toulouse.


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03.12.2011

Comment comprendre la dérive totalitaire du système soviétique ? Quelles furent les forces qui s'opposèrent, au sein de la révolution, à la dérive autocratique de l'URSS ?

Première session du cycle de conférences-débats "État et Capital" organisé par le collectif Smolny.

Staline : la bureaucratie dans un seul pays ? Avec Jean-Jacques Marie à la Librairie Tropiques.


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23.03.2013

À l'occasion de la (60ème) commémoration du rappel de Staline au paradis des petits pères des peuples, Jean-Jacques Marie repose la question du "socialisme dans un seul pays".
Face à l'occident sombrant dans la "grande crise" de 1929, les successeurs de Lenine sauront sortir leur pays de l'age féodal, mais pas de sa pénurie !
Une description érudite et raisonnée de la période stalinienne de l'URSS, de ses apparatchicks et des contradictions qui déboucheront, aujourd'hui, sur leur mutation en oligarchie mafieuse, marquant la fin de l'Union Soviétique, et de la pénurie... pour certains.

Questions à la Révolution russe. Avec Jean-Jacques Marie à la Bibliothèque municipale de Lyon.


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07.02.2008

"Camarades, la révolution des ouvriers et des paysans, dont les bolcheviks n'ont cessé de montrer la nécessité, est réalisée. Que signifie cette révolution ouvrière et paysanne ? Avant tout que nous aurons un gouvernement des soviets, notre pouvoir à tous, sans la moindre participation de la bourgeoisie. Les masses opprimées créeront elles-mêmes le pouvoir. Le vieil appareil d'état sera radicalement détruit et il sera créé un nouvel appareil de direction, dans la personne des organisations de soviets. Une nouvelle étape s'ouvre dans l'histoire de la Russie, et cette troisième révolution doit en fin de compte mener à la victoire du socialisme." Lénine, 25 octobre 1917, devant le IIe congrès des Soviets.
Cette Révolution de 1917 a-t-elle correspondu à une nécessité historique ou s'agit-il ni plus ni moins d'un coup d'état, une sorte d'accident de l'histoire ? Les suites de la révolution (stalinisme…) étaient-elles inscrites dans le processus révolutionnaire de 1917 ? Y a-t-il une sorte de filiation entre la Révolution française et la Révolution russe ? Y a-t-il un mythe d'Octobre ? Quel véritable impact a eu cette révolution sur l'Occident ? Depuis, la chute du "mur", peut-on parler de la fin des révolutions ?

Lénine. Par Jean-Jacques Marie à la Librairie Tropiques.


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04.11.2011

Dans la période qui s'ouvre, il y a certainement des enseignements utiles à tirer du parcours étonnant du camarade Vladimir Ilitch Oulianov.
L'occasion de se remémorer la longue série de réformes dont il est à l’origine et qui, pour la plupart, ne seront adoptées dans les pays occidentaux que beaucoup plus tard : la nationalisation des banques, l'annulation de la dette, la création d’une inspection du travail, l’avènement des congés payés et de la journée de huit heures, la séparation de l’Église et de l’État, l’instauration du mariage civil, l’abrogation du code pénal tsariste qui entraîna une dépénalisation de l’homosexualité, le droit au divorce, et enfin la liberté d’avortement.
Mais aussi et surtout des réponses concrètes et sans cesse renouvelées à la question plus que jamais d'actualité : Que faire ?