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Dans un monde traversé par le chaos, comment garder sa clarté d'esprit et suivre les principes qui ont présidé à l'avènement de la civilisation européenne ?
Figure italienne du nationalisme révolutionnaire, Gabriele Adinolfi propose une lecture du déclin contemporain à travers les prismes de la tradition immémoriale et du combat politique le plus immédiat, synthèse qu'il a autrefois qualifiée d' "évoléninisme".
Une constat radical qui pousse à réfléchir sur ce que signifie tenir debout — intellectuellement, moralement, politiquement — lorsque tout semble s'effondrer autour de soi.
Émission du "Libre Journal des lycéens", animée par Pascal Lassalle.


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Faut-il continuer à honorer George Orwell en héros de la démocratie contre le totalitarisme ? Depuis la fin des années 1940, "l'Occident", toutes composantes réunies, traite le romancier britannique George Orwell en démocrate exemplaire, entre les années 1930 (guerre d'Espagne incluse, où il aurait soutenu les militants révolutionnaires espagnols contre les féroces bolcheviques), et l'après-guerre, où il aurait fait la lumière sur l'enfer soviétique, avec des textes régulièrement réédités et exaltés : La Ferme des animaux (1945) et 1984 (1949).
Que faut-il penser, à la lumière des archives originales accessibles et des nombreux travaux historiques anglophones censurés de fait par la non-traduction en français, de cette sacralisation qui unit tous les courants politiques de la droite extrême à "l'extrême gauche" dite "anti-stalinienne" ?
- 0'00'00 : Introduction
- 0'05'52 : La fameuse "liste d'Orwell" (1996)
- 0'23'46 : Orwell et l'extrême gauche (T. Discepolo)
- 0'30'40 : La bibliographie anglophone a tué Orwell
- 0'38'54 : Petit portrait de George Orwell
- 0'49'15 : Orwell et la guerre d'Espagne
- 1'01'50 : Orwell pendant la 2nde guerre mondiale
- 1'17'00 : Orwell dans la Guerre froide officielle, au service des services secrets britanniques puis américains




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Au fil des siècles, de nombreux courants de pensée ont façonné notre conception du monde et notre manière d'appréhender l'existence : Qu'est-ce que la vérité ? Comment peut-on vivre heureux ? Dieu existe-t-il ? Quel est le sens de notre vie ?
Bien loin du jargon des spécialistes, le professeur de philosophie Charles Robin nous rend accessible les œuvres des plus grands philosophes afin d'en faciliter la compréhension et, pourquoi pas, de nous faire changer le regard que nous portons sur nous-mêmes et sur le monde.
Une initiation sérieuse à une discipline souvent difficile d'accès, dans un langage clair et une atmosphère détendue.


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Les livres changent le monde. En douteriez-vous ? C'est en compagnie de l'écrivain philospohe Régis Debray et du haut fonctionnaire Didier Leschi qu'au travers de cette série d'émissions nous allons comprendre pourquoi, mais surtout comment.
Cette série sur l'histoire des idées, l'histoire du monde, l'Histoire donc tout simplement dessine le paysage (subjectif) de la trentaine de livres qui ont bouleversé, depuis 1900, la marche des choses et transformé les représentations à l'échelle internationale.
Introduite par une émission sur l'histoire de la diffusion des textes, l'étude se termine sur une tentative de dessiner l'avenir. Il y a des livres qui font tomber des murs.


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À l'occasion de la sortie du livre Une vie en lettres, correspondance (1903-1950) (Agone, 2014) rassemblant 268 lettres de George Orwell et 35 de son entourage, pour la plupart inédites en français, deux émissions sont consacrées à cet écrivain emblématique.
La première d'entre elles est consacrée à sa vie tandis que la seconde est dédiée à sa pensée politique, en compagnie de Bernard Hœpffner, le traducteur du recueil, et de Jean-Jacques Rosat, maître de conférences en philosophie au Collège de France et directeur de la collection Banc d'essais qui présente cette "véritable autobiographie épistolaire".
Émission "Les amis d'Orwell".


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C'est un paradoxe rarement souligné : bien rares sont les intellectuels de gauche à avoir glorifié les vertus ordinaires, en les attribuant au mode de vie des gens simples.
George Orwell, lui, croyait à l'existence d'un sens moral inné chez les gens ordinaires. En 1939, à la veille de l'entrée de son pays à reculons dans la guerre la plus effroyable de l'histoire européenne, il écrit : "Tout le message de Dickens tient dans une constatation d'une colossale banalité : si les gens se comportaient comme il faut, le monde serait ce qu'il doit être". Et quelques dizaines de pages plus loin dans le même texte, on lit : "en dernier ressort, Charles Dickens n'admire rien, si ce n'est la common decency, l'honnêteté des mœurs". Cette "décence commune", cette décence ordinaire, est la pierre angulaire sur laquelle Orwell a bâti sa propre vision de la politique.
Orwell, qui se proclamait socialiste différait radicalement du léninisme alors triomphant. Il ne croyait pas que les masses étaient aliénées par l'idéologie des classes dirigeantes. Il n'adhérait nullement à l'idée qu'il fallait "conscientiser" les opprimés, afin qu'ils entrent en lutte. Il misait, au contraire, sur les croyances spontanées et les manières de vivre des gens simples ; il les opposait à la fois aux élites dirigeantes traditionnelles – égoïstes et incapables - et aux intellectuels donneurs de leçons.
De ces derniers, il écrit dans Le lion et la licorne, ce sont "des gens qui vivent dans le monde des idées et ont très peu de contacts avec la réalité matérielle". Il pensait que la méfiance spontanée des gens simples envers l'autorité ferait barrage à la montée des régimes autoritaires et totalitaires dont il était l'un des témoins les plus lucides de son temps.


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À travers une succession de témoignages, c'est la figure du romancier et essayiste George Orwell qu'on fait ici revivre. On y découvre son enfance dans une école stricte jusqu'à la rédaction de son livre 1984 publié quelques mois avant sa mort, en passant par son expérience fondatrice dans la police coloniale en Birmanie et son engagement aux côtés des milices du POUM pendant la guerre d'Espagne.
Du point de vue littéraire, on peut l'inscrire dans la tradition de l'humour anglais, de l'humour subversif, quand il écrit La Ferme des animaux. Contrairement aux intellectuels et écrivains de son temps, il se met en danger en acceptant d'avoir des opinions différentes de celles de ses semblables.
En consacrant son écriture à une dystopie (1984) dans laquelle il annonce une société basée sur le scientisme, il veut nous faire traverser le mur de l'idéologie. Le langage, chez George Orwell, est d'ailleurs un enjeu central : toujours dans 1984, il invente le novlangue, qui est un appauvrissement du langage dans une société totalitaire, ayant pour fonction de réduire les réalités pensables auxquelles son vocabulaire renvoie.
Une leçon d'intégrité intellectuelle et de courage politique.
Émission "Une vie, une oeuvre", produite par Philippe Barthelet.


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Issu d'une famille communiste de la banlieue de Paris, Jean-Claude Michéa nous raconte son parcours personnel qui l'aura vu devenir révolutionnaire davantage par fidélité à une tradition familiale que par volonté de rupture avec son milieu d'origine.
Après une enfance heureuse viennent les années de formation et son départ pour la ville de Montpellier, où il aura le bonheur de faire carrière dans l'enseignement.
Mais c'est autour de son autre carrière d'auteur, d'auteur cette fois-ci, que l'entretien se poursuit. Car si chacun des livres que Michéa écrit lui demande un immense effort, ses idées commencent à être largement diffusées... et entendues ! Revient fréquemment, en filigrane, le personnage et l'oeuvre d'Orwell.
Enfin, Michéa nous raconte sa dernière aventure, celle qui le voit retourner à une vie simple et campagnarde à la suite de son installation dans une petite ferme des Landes, depuis sa retraite. Pas de commerces, pas de richesse, mais un retour à la terre vécu comme l'expérience d'une ruralité authentique : la décroissance en acte !
Une émission animée par Guillaume Erner.