De l'empire Ottoman à partir du XVIe siècle jusqu'à l'hégémonie américaine contemporaine en passant par les colonialismes britanniques et français, le monde arabe n'arrive toujours pas à retrouver son autonomie stratégique en s'érigeant en pôle géopolitique majeure. Et ce, malgré des richesses autant naturelles qu'humaines incommensurables.
Les facteurs de blocage sont-ils d'ordre historiques ? culturels ? religieux ? idéologiques ?
Responsable de brutalités atroces pendant l'histoire récente, l'impérialisme turc continue de poser un réel problème à la Grèce et à l'Arménie. Spécialiste français de la Grèce et des Balkans, Olivier Delorme est tout indiqué pour évoquer ce sujet brûlant d'actualité.
Et alors que les relations entre Athènes et Ankara se sont à nouveau détériorées, il est important de comprendre l'évolution des tensions dans cette région du monde, région où l'Union européenne se comporte de façon déplorable face un Erdogan conquérant et où l'Allemagne joue un jeu plus que trouble.
Agrégé d'histoire, Olivier Delorme nous explique l'histoire méconnue de la Grèce, libérée de l'empire Ottoman, confrontée à la Première Guerre mondiale, puis martyrisée par les Allemands et enfin déchirée par la guerre civile. Après la dictature des Colonels, les espoirs engendrés par l'Union européenne ont fait place à la désillusion puis à la colère face aux contraintes imposées par la Troïka.
L'occasion de mieux comprendre la victoire de Syriza et la bataille, cruciale pour la Grèce et toute l'Europe, qui se déroule depuis le 25 janvier.
Comment définir un phénomène aussi insaisissable que le terrorisme ? Quelle est sa nature, son histoire et son avenir ? Défini comme un crime, il n'en demeure pas moins un concept flou dont les définitions sont extrêmement variables selon les époques, les histoires nationales et le droit.
Cette entretien, en établissant une typologie des terrorismes, fait le point sur les connaissances des violences polymorphes qui sont rassemblées sous ce vocable.
Développement, migrations, paix, dialogue des civilisations, accès à l'eau et à l'énergie, environnement, changement climatique : c'est au sud de l'Europe que notre avenir se joue. Comprendre la Méditerranée, son passé, ses réalisations, c'est anticiper cet avenir.
Du "petit âge glacière", au XVIe siècle, à l'apogée d'une Méditerranée coloniale et latine au XIXe siècle, Henry Laurens revisite 400 ans d'histoire et nous livre une mise en perspective passionnante.
Une conférence qui s'inscrit dans le cyce "L'Histoire méditerranéenne de la France" de l'Université populaire de l'iReMMO.
Olivier Delorme, agrégé d’histoire et maître de conférences à Sciences-Po Paris a écrit une somme en trois volumes, La Grèce et les Balkans, directement en rapport avec le sujet traité dans cette conférence.
Depuis l’indépendance en 1832, la Grèce a presque toujours été sous une tutelle étrangère : ce fut l'Angleterre après la guerre civile de 1947 à 1949, puis vinrent les USA et aujourd'hui c'est l'Allemagne qui a repris ce rôle. Quant à l'Europe de la CEE, elle a été remplacée par une Union européenne ultra-libérale dont la monnaie (l'Euro) défavorise les pays les plus pauvres.
Seule une sortie intelligente de l'Euro-zone, c'est à dire avec l'appui et l'accompagnement des pays les plus riches de l'Union européenne, permettrait d'éviter à la Grèce de s'enfoncer toujours plus dans la récession.
Au Moyen-Orient, les frontières héritées du XXe siècle sont fragiles. En témoignent les drames vécus par les populations locales et l'avènement de Daech.
Le problème est ancien, tant la mosaïque ethnique et religieuse est complexe. La région a une histoire plurimillénaire : les premiers États sumériens, la conquête d'Alexandre le Grand, les Empires perse, arabe et ottoman y ont laissé des traces.
Lieu de fractionnements permanents, de frontières mouvantes, de conflits incessants, le Moyen-Orient est cependant un espace de construction d'États et de systèmes politiques puissants. Ici, les frontières ne sont pas de simples traits sur une carte, mais définissent des territoires, des communautés et des identités changeantes. L'étude de cette histoire millénaire permet une meilleure compréhension des fractures culturelles et géopolitiques contemporaines.
Olivier Hanne nous invite à un voyage à travers l'histoire et la géographie du Moyen-Orient pour en dévoiler les "seuils", c'est-à-dire les barrières mentales et géographiques.
D’aucuns se souviennent du film Lawrence d’Arabie de David Lean et de ce qui s’y joue : la réalisation du nationalisme arabe ou "panarabisme". Ce vieux rêve fédéraliste prit naissance au XVIIIe siècle, en réaction à la tutelle ottomane ; il mena à la "grande révolte arabe" de 1916, fut trahi par les accords Sykes-Picot, puis, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il prit une ampleur considérable avec l’action du parti Baas et la plume de Michel Aflak – ce "Maurras arabe", selon Charles Saint-Prot. L’âme arabe, ce n’est pas l’islamisme ! Au contraire, l’islamisme est né, du moins s’est développé, grâce à la chute du dernier régime baasiste qui fut celui de Saddam Hussein.
À l’heure où les Occidentaux ont pris, plus ou moins directement, plus ou moins consciemment, le parti de l’internationale djihadiste contre celui des nations arabes, le Cercle Henri Lagrange propose la vidéo d’un entretien passionnant sur l’histoire et l’actualité du panarabisme.