Dieu et la révélation. Avec Jean-Luc Marion à l'Université Saint-Louis - Bruxelles.


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03.2023

Le grand philosophe catholique Jean-Luc Marion nous invite à considérer la fin du mythe de la mort de Dieu : penser autrement "la mort de Dieu", c'est avant tout considérer la mort d'un concept, d'une certaine primauté de l'Etre et du "Dieu moral". En somme, le Dieu qui est mort est une représentation (une idole) contre lequel il faut lutter et Dieu, lui, est mort sur la croix et est donc en retrait – manière, pour nous, d'éprouver la filiation.
Ce retrait du divin pourrait d'ailleurs bien être l'ultime figure de la révélation. Mais quelle révélation ?
La pensée chrétienne revendique radicalement une Révélation en se fondant sur la tradition biblique. Cela soulève des difficultés, car la divinité se manifeste par ce que les philosophes nomment : des phénomènes. Yahvé se révèle à Abraham et à sa descendance, Dieu se révèle aux disciples à travers Jésus.
La philosophie a contesté la réalité et la possibilité même de tels phénomènes. Ce refus d'une Révélation en philosophie peut-il se discuter ?
Sans doute, à condition d'élaborer une réflexion sur ces phénomènes qui reconnaisse toutes leurs dimensions possibles. Jusqu'à envisager "un phénomène absolument saturé" se manifestant à ceux qui consentent à le recevoir.

Philosophies. Avec Blandine Kriegel sur Radio J.


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2021

Accompagnée de divers spécialistes reconnus, la philosophe Blandine Kriegel nous propose de parcourir les grands auteurs de la philosophie qui ont fait l'histoire de cette discipline et continuent à être d'actualité, de l'Antiquité à nos jours.
L'occasion pour un large public d'être informé de l'évolution de la philosophie et de participer de plein droit à sa réflexion à partir de la lecture préalable d'un texte philosophique.

Le phénomène Husserl. Avec Julien Farges et Philippe Cabestan sur France Culture.


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03.2020

Né en 1859 dans l’actuelle république Tchèque et mort en 1938 en Allemagne, Edmund Husserl est l'un des plus grands penseurs du XXe siècle, père de la phénoménologie. Son projet philosophique ? Refonder la métaphysique en repensant la façon dont l'Homme saisit l'essence des choses. Ses outils ? Les mathématiques et la logique.
Mais comment revenir au monde ? Et surtout, pourquoi et comment en sommes-nous partis ? La phénoménologie cesse de s'intéresser sur le "quoi" du monde pour s'intéresser au "comment". Pour Husserl, le monde est l'horizon de notre expérience. Mais alors, comment le monde se donne-t-il ? Quel est son mode d'expérience ? Et de quel monde parle-t-on ? Vit-on chacun dans son monde ? Et comment saisir l'expérience de la conscience ? Comment la temporaliser ? Et quelle est la nature de la conscience ?
Autant de questions auxquelles il faut bien répondre, tant la méthode philosophique d'Edmund Husserl est sans précédent et engendra une vaste postérité.

Émission "Les Chemins de la philosophie", animée par Adèle Van Reeth.

Le tournant théologique de la phénoménologie. Avec Jean-Luc Marion sur KTOTV.


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05.12.2019

Introduit, dès ses plus jeunes années à la pensée d'Edmund Husserl et à celle de Martin Heidegger, influencé par le philosophe Ferdinand Alquié et le théologien Hans Urs von Balthasar, Jean-Luc Marion est emblématique du "tournant théologique de la phénoménologie".
En effet, en France, dès 1935, s'opère une division entre phénoménologie athée avec Sartre et Merleau-Ponty et phénoménologie religieuse avec Ricoeur et Lévinas. C'est dans la postérité de celle-ci que s'inscrit Jean-Luc Marion.
Il nous parle ici simplement de ce qui l'a amené à étudier l'histoire de la philosophie, la phénoménologie, sa philosophie du don et, choisissant ses mots pour être compris de tous, nous invite à penser.

"7 conversations philosophiques" animées par François Huguenin.

1938, il faut sauver les archives d'Husserl. Avec Bruce Bégout sur France Inter.


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25.09.2018

Il n'est pas question ici de traiter de la phénoménologie de Husserl en tant que telle, mais de savoir comment les archives de Husserl sont passées à Louvain, y devenant alors une source importante de la pensée contemporaine.
Car dans ses dernières années, Husserl, d'origine juive, avait été ostracisé. Après sa disparition, ses papiers que conservait sa veuve, contrainte à l'isolement, étaient à la merci des nazis. Or ces papiers, quelque 40'000 feuillets, représentaient une vie de travail. Husserl, homme de peu de publications, y avait jeté ses réflexions qu'il notait en sténo tant elles se bousculaient.
L'été 1938, un franciscain belge, Von Breda, vient  proposer à Madame Husserl d'organiser un transfert de ces archives vers l'Université de Louvain. Mais il faut transférer aussi les deux assistants de Husserl, seuls à même de déchiffrer les textes, Madame Husserl elle-même, la bibliothèque et, à tout prendre, les cendres du maître. C'est difficile, dangereux. Hitler a commencé ses attaques contre la Tchécoslovaquie, l'Europe se mobilise, le temps presse.
Mais il est ici question de Von Breda plus que de Husserl. Le franciscain savait d'instinct qu'en la circonstance, il gardait la liberté de soulever le joug. Il la prit. Le joug n'existe que parce que nous tendons le cou.
Quelque chose de la pensée européenne se joua ici.

Émission "La marche de l'histoire", animée par Jean Lebrun.

Phénoménologie des objets temporels audiovisuels. Avec Bernard Stiegler à l'Université de technologie de Compiègne.


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2015

Le système mondial repose désormais intégralement sur les technologies numériques. Une conséquence majeure de cet état de fait est l’intégration fonctionnelle des mnémotechnologies au système de production des biens matériels, ce qui constitue une immense rupture historique : ce sont les dispositifs de production des symboles qui sont désormais totalement absorbés par l’organisation mondiale du commerce et de l’industrie. Les industries culturelles se sont emparées des dispositifs rétentionnels et configurent le temps dans sa forme la plus pure : comme flux de conscience.
C'est en suivant, actualisant la phénoménologie husserlienne et en l'appliquant à l'étude du cinéma que Bernard Stiegler nous montre l’importance de la compréhension du processus d’extériorisation technique de l’imagination qui permet le devenir industriel de l’activité de l’esprit et, partant, sa soumission exclusive aux critères marchands de sélection.

La post-modernité : crise du sens et déconstruction de la culture. Avec Jean-François Mattéi au Collège des Bernardins.


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2010

Le philosophe Jean-François Mattéi nous offre deux conférences pendant lesquelles il se penche sur le sens -ou l'absence de sens- de la post-modernité :

 1. La notion de "crise" a saisi notre civilisation à la fin du XIXe siècle et influe désormais tous les domaines de la société (la pensée, les arts, la politique, la religion, l’industrie), au point où nous ne parvenons plus à nous en détacher. Retour sur les origines du problèmes.

 2. Au XXe siècle, la culture est ébranlée après les chocs successifs de la Première et de la Deuxième Guerre mondiale, ainsi que de la découverte de la Shoah. Elle entre alors dans une phase d'auto-destruction. Pouvons-nous comprendre les raisons de cette déconstruction méthodique en explorant les grandes textes de la philosophie ?

Poésie de la pensée. Avec George Steiner sur France Culture.


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04.2012

George Steiner est un esprit libre qui agace certains et en fascine d'autres par sa culture encyclopédique, sa connaissance des langues anciennes et son amour de la philosophie. Cet auteur d'une œuvre complexe, prolifique, qui navigue entre poésie, linguistique et métaphysique, Laure Adler a souhaité dans des entretiens réalisés chez lui à Cambridge, l’interroger sur les chaos du monde, la montée des intégrismes, le bonheur de l’existence.
Au cours de ces émissions, il revient sur son adolescence au moment de la montée du nazisme, évoque son apprentissage de la science, sa fascination pour les grands mythes qui structurent notre pensée occidentale, évoque les figures de Gershom Scholem, Walter Benjamin, Heidegger, avoue son sens de la contemplation qu’il assouvit dans l’amour infini de la lecture et de la musique lui qui, en raison d'un handicap, fut un musicien contrarié.
George Steiner, un intellectuel insoumis, insolent, luttant contre toutes les modes.