Y a-t-il une vérité certaine ? L'intelligence humaine peut-elle savoir ce qui est vrai ou faux ? Questions essentielles auxquelles cette série de cours a l'ambition de répondre en retournant aux vérités philosophiques fondamentales qui sont les principes directeurs de la vie individuelle. Il y a, en effet, contrairement à ce que pensent beaucoup de nos contemporains, des certitudes obtenues par l'expérience et le raisonnement et dont les conclusions peuvent être admises et comprises par tous.
Issu de dizaines d'années de pratique, cet enseignement suit un plan pédagogique en abordant la question de l'être, de l'objet de la connaissance et des limites de l'intelligence, des moyens d'action de l'homme et enfin des êtres immatériels, de la conscience et de l'existence de Dieu et de ce que nous pouvons connaître de lui sans faire appel à la révélation.
Jean Daujat n'écarte pas non plus le statut des vérités révélées. En effet, même la foi a besoin de l'intelligence. Elle présuppose que l'intelligence humaine qui va adhérer aux vérités révélées en les croyant vraies est une faculté de connaissance qui sait discerner le vrai du faux et reconnaître la vérité avec certitude.
Au cours de la deuxième moitié du XXe siècle s'est opéré en France, suite au célèbre plan Langevin-Wallon et parallèlement à de nombreuses sociétés occidentales, un vaste mouvement d'allongement de la scolarité et d'ouverture des études à toutes les catégories sociales.
C'est en compagnie d'Alexandre Laplace que l'on tente de dresser un bilan de la démocratisation scolaire que l'on peut plutôt analyser comme un processus de massification tant les inégalités de réussite et de parcours scolaires liées à l'origine sociale restent persistantes.
On déplore aujourd'hui la faillite de l'éducation officielle. Jean de Viguerie éclaire parents et professeurs sur les origines du désastre : ses principaux responsables sont les pédagogues. Les innombrables réformes de l'enseignement, accomplies par les pouvoirs publics depuis un demi-siècle, ne représentent que la cause immédiate. Les pédagogues contemporains bien connus, Freinet, Ferrière, Piaget, Meirieu, se réfèrent toujours à ceux des siècles passés, comme Érasme, Comenius et Jean-Jacques Rousseau.
Le système utopiste, mis au point au cours du temps, est devenu aujourd'hui doctrine d'État et réglemente l'enseignement dans une grande partie du monde. On doit en démasquer le mensonge.
L'utopie pédagogique annonce la "réussite de tous" mais, en même temps, elle proscrit les véritables moyens d'apprendre et dévalue le savoir. Elle se targue de placer l'enfant au cœur du système scolaire, mais en même temps elle lui refuse l'intelligence innée, la mémoire et l'appétit de savoir. Elle s'empare de lui, le façonne et le manipule. Toute la faillite vient de là.
Libérons l'enfant de sa tutelle oppressive en en dénonçant l'utopie !
Émission du "Libre Journal", animée par Philippe Pichot-Bravard.
L'histoire des relations entre l'Etat et les religions en France a été marquée de rudes rapports de force et de violents conflits. Dans la longue période où le catholicisme est dominant, la France affirme sa spécificité dans le gallicanisme puis avec le Constitution civile du clergé et par le Concordat de 1801.
Le régime de laïcité résulte de cette histoire. Il se trouve confronté à l'islam sunnite, qui pose le problème de la représentation d'une religion dépourvue de structures.
Agrégé de philosophie, historien de la Révolution française et du libéralisme politique, Lucien Jaume retrace dans son livre L'éternel défi (Taillandier) nos itinéraires politiques et philosophiques pour dégager les nouvelles voies d'un dialogue entre l'Etat laïc et des religions qui ne cessent de se renouveler.
Une large coalition d'experts auto-proclamés, de pédagogues aventureux et d'économistes bien-pensants a profité de la crise du Coronavirus et de la fermeture subséquente des écoles pour avancer deux pièces maîtresses du libéralisme sur l'échiquier des débats scolaires : l'école numérique et la "classe inversée".
Et si le succès de ces doctrines devait moins à leur prétendue valeur pédagogique qu'à leur adéquation avec les attentes de l'économie ?
Dans cette intervention, Nico Hirtt analyse cette évolution sous plusieurs angles : celui de la transmission du savoir (l'aspect pédagogique), celui des inégalités scolaires et celui du contexte économique sous-jacent (la marchandisation de l'enseignement).
La gauche radicale est-elle soluble dans la République sociale ? C'est en tout cas à un débat d'idées entre le romancier François Bégaudeau et la journaliste Natacha Polony que nous sommes conviés, débat qui permet de mesurer les points de contact et de friction entre les diverses forces politiques qui résisent encore au néolibéralisme au nom de la défense des classes populaires.
- 0'00'00 : Introduction
- 0'03'30 : Présentations
- 0'06'20 : Vision du quinquennat Macron des deux invités
- 0'18'05 : C'est quoi la "Macronie" ?
- 0'38'00 : Le souverainisme
- 0'48'00 : La place du RN en 2022
- 1'38'00 : Votre vision de la république ? Ses forces, faiblesses, limites ?
- 1'48'15 : Le débat est-il vraiment utile ? N'assistons-nous pas à une division au sein du peuple ?
- 2'04'00 : Conclusion, qu'avez-vous pensé de ce débat ?
Quel avenir pour un pays dont l'école se porte mal ?
Jean-Paul Brighelli, agrégé de lettres modernes, enseignant et essayiste français, est l'auteur de La fabrique du crétin, sorti en 2005, dans lequel il fustige l'effondrement du système éducatif français.
Un constat amer dont il précise l'argumentation dans le cours de cet entretien.
Un entretien mené par Vincent Lapierre.
C'est en compagnie de l'écrivain François Bégaudeau que sont abordés les rapports étroits et apparemment conflictuels entre l'émancipation et le déterminisme.
Se pose dans un premier temps la question de savoir si l'on peut s'émanciper de nos déterminismes alors que nous sommes précisément agis en permanence par ceux-là.
L'occasion de sillonner une pluralité de domaines en lien avec la thématique : l'école, la place de la spiritualité ou encore les mouvements politiques et autonomes actuels.
François Bégaudeau évoque enfin le conditionnement social vécu comme un poids étouffant et sclérosant non seulement par les classes populaires, mais aussi par la bourgeoisie.
Un échange organisé par l'association Droit Philosophie de l'Université Jean Moulin Lyon III.