Upaya : moyens habiles ou déviances ? Jusqu'où un maître peut-il aller ? À partir de quand l'habileté devient-elle perverse, c'est-à-dire un détournement ?
La question est d'autant plus délicate que la société occidentale n'a pas de repères traditionnels. L'habileté est plutôt associée à la mètis, c'est-à-dire à la ruse, une intelligence astucieuse et industrieuse.
C'est la philosophe et essayiste Françoise Bonardel qui, soucieuse de faire dialoguer Orient et Occident, tente de trouver une réponse à ces questions en soulignant les convergences et les divergences de la pensée bouddhique et de la philosophie occidentale.
Le néo-bouddhisme actuel a-t-il encore quelque chose à voir avec la rigueur de renoncement prêché par le bouddhisme originel ?
Françoise Bonardel, dans une confrontation serrée entre les enseignements bouddhiques et la tradition philosophique occidentale, fait apparaître un paysage plus nuancé et des clivages plus accentués que ne le laisse paraître l'image idyllique d'une rencontre de l'Occident avec une spiritualité censée témoigner d'une rationalité quasi scientifique et d'un athéisme purificateur.
Émission "Le monde de la philosophie", animée par Rémi Soulié.
C'est à partir de Diogène, Thoreau, Heidegger et Tiberghien que Bruce Bégout nous invite à interroger la place qu'occupe la cabane dans le rapport que le philosophe noue avec la pensée.
Si, lorsqu'on évoque la cabane, sa relation avec la nature semble évidente, elle peut aussi faire figure de site dévolu à la réflexion, méditation et contemplation.
Il se pourrait également que la révélation la plus cruciale de l'expérience de la cabane ne soit pas celle de l'espace alentour mais du temps, de la contingence et de la périssabilité de toutes choses.
Au fil des siècles, de nombreux courants de pensée ont façonné notre conception du monde et notre manière d'appréhender l'existence : Qu'est-ce que la vérité ? Comment peut-on vivre heureux ? Dieu existe-t-il ? Quel est le sens de notre vie ?
Bien loin du jargon des spécialistes, le professeur de philosophie Charles Robin nous rend accessible les œuvres des plus grands philosophes afin d'en faciliter la compréhension et, pourquoi pas, de nous faire changer le regard que nous portons sur nous-mêmes et sur le monde.
Une initiation sérieuse à une discipline souvent difficile d'accès, dans un langage clair et une atmosphère détendue.
Le fait qui s'impose à tous au XXIè siècle est l'ère Anthropocène comme menace fondamentale contre la vie et l'humanité – cette menace consistant avant tout en une augmentation dans la biosphère des taux d'entropie thermodynamique, d'entropie biologique et d'entropie informationnelle.
Les différentes interventions s'attachent aux questions des rapports entre ce qui est en fait et ce qui est en droit, la différence entre les deux, qu'il faut faire, fondant aussi bien le champ scientifique que le champ juridique. Il est aussi tenté de spécifier les conséquences qu'il conviendrait d'en tirer en ce qui concerne l'avenir de l'économie, du travail et des coopérations internationales dans l'ère Anthropocène.
1. Bernard Stiegler - Eléments de réponse à António Guterres et Greta Thunberg
2. Alain Supiot - Entre globalisation et repliements identitaires : quel ordre juridique pour la mondialisation ?
3. Giuseppe Longo - Mécaniques de la nature, ou comment on a désarticulé les écosystèmes. Pistes pour une autre compréhension
4. Ana Soto - La prolétarisation de la pensée biologique
Des contributions qui sont données dans le cadre des "Entretiens du nouveau monde industriel".
Les concepts aujourd'hui promus par les neurosciences permettent mais aussi obligent à réaborder autrement des questions anciennes comme les relations corps/esprit ou encore le débat nature/culture. Les progrès incontestables de ce champ scientifique ces dernières années mettent-elles en question la discipline que Freud a "inventée" et que Lacan a "réinventée" ? Leurs avancées ne contraignent-elles pas à revisiter les rapports du corps et du langage ?
Évitant tout réductionnisme, Dany-Robert Dufour discute les thèses de Jean-Pierre Lebrun et Marc Crommelinck autour du fonctionnement du cerveau pensant, loin des énoncés simplistes auxquels nous ont habitué les médias.
Une conférence organisée par l'Association Freudienne de Belgique.
Les lieux communs ont la vie dure. Ainsi cette idée d'un Moyen Age dualiste, qui aurait instauré une guerre entre le corps et l'âme : d'un côté, un corps coupable, source du péché, de l'autre, une âme pure tournée vers Dieu.
Réfutant cette construction, Jérôme Baschet montre plus subtilement que le Moyen Age chrétien a développé une pensée positive du lien entre l'âme et le corps, soucieuse de valoriser l'unité psychosomatique de la personne.
Ce modèle a permis de penser non seulement l'être humain mais aussi l'ordre social dont l'Eglise est alors l'institution dominante.
Jérôme Baschet dépasse les limites habituelles du Moyen Age en prolongeant l'analyse jusqu'au moment où, avec Descartes et Locke, s'impose une conception radicalement nouvelle de la personne, identifiée à la conscience, qui ne doit son activité à rien d'autre qu'à elle-même.
En montrant enfin les différentes perceptions de la personne dans d'autres cultures - de la Chine impériale aux sociétés amérindiennes en passant par l'Afrique ou la Nouvelle-Guinée - Jérôme Baschet nous offre un voyage comparatiste indispensable pour évaluer la singularité des conceptions occidentales de l'humain et mettre à distance l'idée moderne du moi.
Émission "La Fabrique de l'Histoire", animée par Emmanuel Laurentin.
Les lieux communs ont la vie dure. Ainsi cette idée d'un Moyen Age dualiste, qui aurait instauré une guerre entre le corps et l'âme : d'un côté, un corps coupable, source du péché, de l'autre, une âme pure tournée vers Dieu.
Réfutant cette construction, Jérôme Baschet montre plus subtilement que le Moyen Age chrétien a développé une pensée positive du lien entre l'âme et le corps, soucieuse de valoriser l'unité psychosomatique de la personne.
Ce modèle a permis de penser non seulement l'être humain mais aussi l'ordre social dont l'Eglise est alors l'institution dominante.
Jérôme Baschet dépasse les limites habituelles du Moyen Age en prolongeant l'analyse jusqu'au moment où, avec Descartes et Locke, s'impose une conception radicalement nouvelle de la personne, identifiée à la conscience, qui ne doit son activité à rien d'autre qu'à elle-même.
En montrant enfin les différentes perceptions de la personne dans d'autres cultures - de la Chine impériale aux sociétés amérindiennes en passant par l'Afrique ou la Nouvelle-Guinée - Jérôme Baschet nous offre un voyage comparatiste indispensable pour évaluer la singularité des conceptions occidentales de l'humain et mettre à distance l'idée moderne du moi.