S’il est un mot qui se présente tel un épouvantail devant des corbeaux, c’est bien celui de crise, qu'elle soit morale, de la dette, du couple, de la famille ou encore de civilisation ! C’est la preuve que nous ne vivons pas seulement une crise financière et qu’il existe plusieurs économies humaines : politique, symbolique ou encore discursive.
Ceci explique que l’on ait pu parler récemment de politique de civilisation et que des auteurs désireux de rompre avec la société de consommation ont pu émerger.
Le philosophe Dany-Robert Dufour s’est fixé comme programme d’établir les axiomes minimaux nécessaires à la survie des sociétés démocratiques et laïques. Il prétend même que l’individualisme véritable et l’humanisme ne sont pas encore nés. Avec ce philosophe, il existerait vraiment une vie possible après le libéralisme…
Emission "Les nouveaux chemins de la connaissance".
Le philosophe expose le cœur de l'anthropologie libérale était cette formule : "Les vices privés font la vertu publique", l'idée en somme qu'il ne faut pas d'instances de répression des pulsions, et que celles-ci, laissées à elles-mêmes, généreraient une organisation bénéfique à tous. Le libéralisme économique, qui a trouvé sa pleine expansion dans les années 80, s'est appuyé sur les valeurs anti-répressives portées par le mouvement de 68 et congruentes de fait avec les valeurs libérales.
On se représente souvent la folie comme un regrettable accident pouvant survenir dans le parcours de tout un chacun. Le philosophie prendra le parti inverse et soutiendra que la folie se trouve au cœur de la condition humaine. La folie ne serait donc pas accidentelle, mais structurelle.
La question serait alors de savoir
1° pourquoi ?
2° quels sont les effets de cette diffusion de la folie dans l'histoire ?
3° Quels seraient les remèdes ?