Au fil des siècles, de nombreux courants de pensée ont façonné notre conception du monde et notre manière d'appréhender l'existence : Qu'est-ce que la vérité ? Comment peut-on vivre heureux ? Dieu existe-t-il ? Quel est le sens de notre vie ?
Bien loin du jargon des spécialistes, le professeur de philosophie Charles Robin nous rend accessible les œuvres des plus grands philosophes afin d'en faciliter la compréhension et, pourquoi pas, de nous faire changer le regard que nous portons sur nous-mêmes et sur le monde.
Une initiation sérieuse à une discipline souvent difficile d'accès, dans un langage clair et une atmosphère détendue.
Qu'il y ait des actions mentales est indéniable : concentrer son attention, adopter une position, changer d'avis, former une hypothèse, accepter une proposition, calculer ou même imaginer semblent être des choses qui impliquent une activité dans le domaine épistémique.
Mais cela implique-t-il qu'il y ait réellement de l'agir épistémique ? Certes beaucoup de philosophes, comme Descartes, considèrent que le jugement est sous le contrôle de la volonté, et d'autres, comme James, pensent qu'on peut parler de volonté de croire. On peut essayer de juger, de juger rapidement ou lentement mais peut-on essayer de croire ou de savoir, et croire ou savoir rapidement ou lentement ?
Sans discuter en détail le cas complexe de la croyance et du jugement, Pascal Engel essaie de donner divers critères de l'action dans le domaine épistemique : le rôle du vouloir, le jugement pratique, la phénoménologie de l'agir et les actes mentaux qui font partie de l'enquête.
Malgré la présence d'actions mentales dans chacune de ces caractérisations, il soutient qu'il ne peut pas y avoir réellement d'agir épistemique, parce que la structure normative des actions dans le domaine épistemique est fondamentalement différente de celle des actions dans le domaine pratique.
Historien amoureux de l'Antiquité, Paul Veyne est l'un des plus fervents pour nous transmettre ce que furent les manières de vivre, d'aimer, de penser, d'habiter dans la Grèce classique puis dans la Rome Antique.
Auteur de nombreux livres écrits dans une langue savoureuse, il sait nous rendre présent le climat intellectuel et les joutes oratoires qui se livrèrent dans ce passé si lointain et qu'il nous restitue de manière incandescente. Il fut aussi l'ami de Michel Foucault et de Réné Char.
Professeur honoraire au Collège de France, il publie aux éditions du Seuil, un livre important sur le basculement de la civilisation grecque vers la romanité : L'empire gréco-romain.
De la vocation originelle jusqu'au sentiment de finitude, de la méthode d'écriture de l'Histoire à la construction des mythes, des contradictions de la société romaine à l'héritage grec, ces entretiens nous permettent de (re)découvrir l'un de nos plus grands historiens de l'Antiquité.
Une série d'émissions animée par Laure Adler.
Y a-t-il une vérité certaine ? L'intelligence humaine peut-elle savoir ce qui est vrai ou faux ? Questions essentielles auxquelles cette série de cours a l'ambition de répondre en retournant aux vérités philosophiques fondamentales qui sont les principes directeurs de la vie individuelle. Il y a, en effet, contrairement à ce que pensent beaucoup de nos contemporains, des certitudes obtenues par l'expérience et le raisonnement et dont les conclusions peuvent être admises et comprises par tous.
Issu de dizaines d'années de pratique, cet enseignement suit un plan pédagogique en abordant la question de l'être, de l'objet de la connaissance et des limites de l'intelligence, des moyens d'action de l'homme et enfin des êtres immatériels, de la conscience et de l'existence de Dieu et de ce que nous pouvons connaître de lui sans faire appel à la révélation.
Jean Daujat n'écarte pas non plus le statut des vérités révélées. En effet, même la foi a besoin de l'intelligence. Elle présuppose que l'intelligence humaine qui va adhérer aux vérités révélées en les croyant vraies est une faculté de connaissance qui sait discerner le vrai du faux et reconnaître la vérité avec certitude.
Une vague de folie et d'intolérance submerge le monde occidental. Venue des universités américaines, la religion woke, la religion des "éveillés", emporte tout sur son passage : universités, écoles et lycées, entreprises, médias et culture.
Au nom de la lutte contre les discriminations, elle enseigne des vérités pour le moins inédites. La "théorie du genre" professe que sexe et corps n'existent pas et que seule compte la conscience. La "théorie critique de la race" affirme que tous les Blancs sont racistes mais qu'aucun "racisé" ne l'est. L' "épistémologie du point de vue" soutient que tout savoir est "situé" et qu'il n’y a pas de science objective, même pas les sciences dures. Le but des wokes : "déconstruire" tout l'héritage culturel et scientifique d'un Occident accusé d'être "systémiquement" sexiste, raciste et colonialiste. Ces croyances sont redoutables pour nos sociétés dirigées par des élites issues des universités et vivant dans un monde virtuel.
L'enthousiasme qui anime les wokes évoque bien plus les "réveils" religieux protestants américains que la philosophie française des années 70. C'est la première fois dans l’histoire qu'une religion prend naissance dans les universités. Et bon nombre d'universitaires, séduits par l’absurdité de ces croyances, récusent raison et tolérance qui étaient au cœur de leur métier et des idéaux des Lumières. Tout est réuni pour que se mette en place une dictature au nom du "bien" et de la "justice sociale". Il faudra du courage pour dire non à ce monde orwellien qui nous est promis.
"Les uns font accroire au monde qu'ils croient ce qu'ils ne croient pas. Les autres, en plus grand nombre, se le font accroire à eux-mêmes, ne sachant pas pénétrer ce que c'est que croire" écrivait Montaigne dans son Apologie de Raymond Sebond.
Aujourd'hui plus encore qu'au XVIe siècle, nous ne savons plus croire ni ce que veut dire croire. Et après avoir longtemps craint d'être les dupes de nos anciennes croyances, le paradoxe veut que nous nous soyons rendus à nouveau follement crédules. Il faudrait tout réapprendre et réintroduire la foi dans la philosophie.
Car il faut bien que la croyance soit tout autre chose que le savoir, fût-il un savoir amoindri, pour que, marquée d'un déficit qui lui est propre, nous aspirions à nouveau vers elle. Partir ainsi à la redécouverte des sources antiques où la foi s'était abreuvée et qui semblent aujourd'hui taries, c'est réactiver "le grand tournant de la philosophie" qui s'était opéré "de Pascal à Nietzsche" et que Deleuze résume d'un trait bref : "remplacer le modèle du savoir par la croyance".
Au fil des siècles, de nombreux courants de pensée ont façonné notre conception du monde et notre manière d'appréhender l'existence : Qu'est-ce que la vérité ? Comment peut-on vivre heureux ? Dieu existe-t-il ? Quel est le sens de notre vie ?
Bien loin du jargon des spécialistes, le professeur de philosophie Charles Robin nous rend accessible les œuvres des plus grands philosophes afin d'en faciliter la compréhension et, pourquoi pas, de nous faire changer le regard que nous portons sur nous-mêmes et sur le monde.
Une initiation sérieuse à une discipline souvent difficile d'accès, dans un langage clair et une atmosphère détendue.
Dans le contexte d'une modernité en déroute, Michel Michel, sociologue de son état, appelle au recours à la Tradition, celle du "pérennialisme" : "ce qui été cru par tous, toujours et partout". Non pas une nostalgie du passé, mais parce que les principes qui fondent le monde moderne – individualisme, croyance au Progrès, "désenchantement du monde" rationaliste, Homme Nouveau autocréé – sont pour paraphraser Chesterton "des idées chrétiennes devenues folles".
Il a été plus facile à l'Église "d'aller aux barbares" que de résister à ses propres hérésies. À la fin du XXe siècle, la pastorale de l'Église ne s'est pas contentée de "s'adapter" au monde, mais semble s'être massivement ralliée aux hérésies idéologiques de la modernité.
Or le monde passe; aussi, le ralliement de l'Église à la "religion séculière prométhéenne" de la modernité est inefficace car cette religion est elle-même en déclin.
Avec la postmodernité, le recours à la Tradition est la plus probable arche de salut pour passer le naufrage de la modernité.