Dieu n'est pas mort, il est en chantier, et nous sommes ses ingénieurs. Telle est sans doute la devise des cosmistes russes, mouvement aussi surveillé et persécuté à l'époque du communisme, qu'il est revendiqué par l'actuel pouvoir russe.
Lointainement émané de Dostoïevski, incarné par des figures comme celles des philosophes Fiodorov ou Vernadski, lié à l'histoire de la conquête soviétique de l'espace, le cosmisme vise à l'unification cosmique de l'homme et de l'univers, un homme promis à l'éternité et à la résurrection, au contrôle de la planète et à la conquête du cosmos.
Entre messianisme cosmique et révolution industrielle, voilà un aspect méconnu de l'histoire contemporaine parfaitement éclairé par Michel Eltchaninoff dans Lénine a marché sur la lune. La folle histoire des cosmistes et transhumanistes russes (éditions Solin/Actes Sud).
Émission "Mauvais Genres", animée sur François Angelier.
Contrairement à une idée reçue qui a la vie dure, les savants médiévaux savaient parfaitement que la Terre est ronde. Comment l'expliquaient-ils, et comment cette connaissance s'inscrivait-elle dans leur représentation du monde ?
Jean-Marc Mandosio, historien des sciences et de la philosophie, nous présente cet exposé.
Le très fin connaisseur de la société russe qu'est Gérard Conio, pour avoir enseigné la civilisation russe à l'université et traduit nombre de ses grands auteurs, nous propose un voyage fascinant dans la pensée de ce pays entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle.
Il explique la relation particulière qu'ont les Russes avec le Cosmos et revient sur l'idéologie du cosmisme russe, qui justifie la nécessité de la conquête spatiale de l'Homme, et ce à travers de grands auteurs et philosophes tels que Nikolaï Fiodorov ou Alexandre Tsiolkovski.
Émission "Histoire vivante", animée par Jacques Mouriquand.
Les religions semblent retrouver une nouvelle vie dans des sociétés à la fois désertées par la pensée et livrées à de profondes mutations démographiques. Abusée, l'opinion en oublie que la République laïque s'est construite sur l'affirmation de la liberté de conscience par rapport à la religion. Tout citoyen est libre de croire ou de ne pas croire. Il ne saurait être d'emblée assigné à une identité religieuse, sous peine de régression historique.
À l'ère de la liberté éclairée de l'individu et de la souveraineté du peuple, cultes et croyances restent nécessairement confinés à la sphère privée. S'il y a des religions sur le territoire de la République, aucune ne peut être dite "de la République". Philippe Forget s'emploie donc à décrypter les nouvelles recettes idéologiques par lesquelles un cléricalisme médiatique s'évertue à tarauder la conscience critique du citoyen. Obnubilé par ses "racines", celui-ci ne conçoit plus l'universalité de l'intérêt public, il consent à être traité en individu mineur et ordonné à des tâches subsidiaires.
Comme l'explique Philippe Forget, la publicité des "minorités visibles", l'apologie du "multiculturalisme" et le culte de l'Autre aboutissent à ruiner l'unité républicaine du peuple qui dès lors macère dans ses mémoires, aux dépens du progrès commun. Les "élites" parasitaires prospèrent sur l'usure morale et politique de la conscience collective qu'elles privent ainsi d'horizon.
Parce que la science se comprend comme le fruit d'un débat public et d'expériences controlées, et parce qu'elle se veut également méthodique - elle tient tout entière dans la démarche qu'elle met en œuvre pour forger son questionnement -, elle est aussi en constant renouvellement.
Etienne Klein, physicien, professeur à l'Ecole centrale à Paris et directeur du laboratoire de recherche sur les sciences de la matière au Commissariat d'Energie Atomique, docteur en philosophie des sciences, est tout indiqué pour nous exposer les conquêtes récentes et les problématiques de la physique contemporaine.
C'est une démarche de vulgarisation qui fait entrer en résonance physique et philosophie à vocation populaire parce que l'exercice de la raison qui nous est demandé s'adresse à tous.
Ces "cours méthodiques et populaires" doivent donc permettre à un large public de se familiariser avec la physique, ses grands noms et ses thématiques incontournables.
Etienne Klein, physicien et philosophe des sciences, revient dans ce cours sur les fondements de la physique, les implications philosophiques des découvertes des physiciens ainsi que l'évolution des rapports entre la science et la société et les questions éthiques soulevées par l'avancée des sciences et des technologies.
L'objectif étant de nous ouvrir l'esprit en nous présentant les connaissances scientifiques les plus importantes ayant été obtenues au cours du XXe siècle et de nous amener à réfléchir sur leurs implications pratiques et théoriques.
Le pessimisme qui nous envahit aujourd’hui suscite plus que jamais une demande de paradis chez un public inquiet devant l’avenir. Jean Delumeau nous donne ici une synthèse de ses travaux en conservant l'itinéraire du "jardin des délices" au "bonheur éternel", en passant par l’attente de "mille ans de paix sur terre". Les interrogations d’aujourd’hui, sur le sens de la vie et de la mort, sont aussi présentes.
Cette conférence se présente donc comme une méditation, à base d’histoire, sur le thème de l’espérance.
Terre et Famille est une association qui a pour objet de faire grandir le bagage culturel des participants en restaurant l’esprit médiéval hérité de la France chrétienne. Ce projet est parfaitement résumé par l'énoncé "S'enraciner pour s'élever".
Pierre Magnard, dans cette conférence inaugurale, nous livre une réflexion sur ce qui relie l'homme à la terre, à sa terre.
Puissons-nous entendre ce message, reconquérir nos âmes de paysans et devenir ce que nous sommes vraiment.