Publié 10 ans après Comprendre l'empire, Comprendre l'époque n'est pas un livre comme les autres. C'est une odyssée conceptuelle qui remonte au racine grecques de la raison et de l'égalité. Une longue épopée qui aboutie à travers une mathématisation du monde, à un dévoiement de l'égalité pour la mettre au service de l'inégalité.
Un entretien mené par Rachid Achachi.
L'Homme n'a pas de rapport direct au réel. Il passe par un intermédiaire (langage, mathématiques, idée, concept, etc.) et vit dans un monde de symboles. Mais ce dernier est-il un brouillard obscurcissant sa vue ou un outil lui permettant de mieux appréhender le réel ?
La réponse nous est donnée par la pensée dialectique. Forgée depuis Platon et poussée à son paroxysme par Hegel et Marx, la pensée dialectique est l'outil conçu par les philosophes pour disséquer ce monde de symboles.
Tout comme le bois est la matière première du menuisier, le monde de symboles est la matière première du philosophe mais également, l'objet de convoitise du pouvoir politique. La manipulation des mots dans le débat politique et l'utilisation des mathématiques dans les sondages sont autant de façons de prendre le pouvoir sur le monde symbolique et donc sur les hommes.
Mohamed Ridal, au travers de multiples "clefs de lecture", nous aide à comprendre ce qu'est la pensée dialectique et comment elle nous aide à atteindre le réel. Ce au travers de l'étude d'oeuvres réputées ardues, principalement d'inspiration hégéliennes et marxistes, avec pour principe de donner des clefs de compréhension permettant de déverrouiller le texte.
S'appuyant notamment sur les travaux de Ruwen Ogien et de Michel Clouscard, Romain Roszak intervient sur les questions d'éthique et de morale.
Conférence :
- 0'00'00 : Introduction de Loïc Chaigneau
- 0'05'15 : Introduction Romain Roszak
- 0'08'43 : Principes de l'éthique minimale d'Ogien
- 0'18'51 : Principes de l'éthique de la praxis
- 0'22'21 : Quel lien y a-t-il entre l'éthique et les rapports de production-consommation ? À propos de quoi l'éthique de la praxis s'oppose-t-elle à l'éthique minimale (et à l'ambiance morale dominante en général) ?
- 0'31'33 : Explicitation du rapport entre plaisir et exploitation. Pourquoi le minimalisme est intenable
- 0'42'10 : L'éthique de la praxis comme suppression et accomplissement de la morale (répressive ou émancipatrice)
Questions :
- 0'55'11 : Le Frivole et le Sérieux de Clouscard est-il idéaliste ?
- 1'06'29 : Quelle application individuelle de l'éthique de la Praxis ?
- 1'12'01 : Quel rapport entre l'éthique minimale et certaines activités amorales visant uniquement le gain ?
- 1'17'18 : La polarisation et la décadence morale de la bourgeoisie est-il annonciateur de sa fin proche ?
- 1'26'01 : Clouscard réalise t-il un retour marxiste à l'impératif catégorique kantien ?
- 1'33'32 : Clouscard met-il à jour le marxisme-léninisme ?
Henri Guillemin ne se contente pas, quant à la Révolution française de 1789, des versions officielles et convenues.
En 1789, on assiste à une révolution des gens de bien, qui doit permettre à la bourgeoisie d'affaires d'accéder au pouvoir, quitte à le partager avec l'aristocratie dans le respect d'un certain ordre social. La vraie Révolution, populaire, qui se préoccupe réellement des classes pauvres, du Quart Etat, restait à venir. Elle aura vécu de 1792 à 1794 et sera liquidée avec la mort de Robespierre.
C'est donc de ces deux Révolutions françaises que traite ici Henri Guillemin, en bousculant singulièrement, une fois de plus, les idées reçues.
L'écrivain François Bégaudeau s'attaque, au travers de son oeuvre et plus particulièrement dans Histoire de ta bêtise, à la classe bourgeoise et sa pensée jugée "bête et détestable" même sous des habits devenus plus "acceptables".
Cette bourgeoisie, dans laquelle il semble aussi se ranger par moments pour mieux la critiquer, autorise en contre-point une réflexion sur notre époque, ses tensions et ses aspirations.
Une approche proprement littéraire où les paroles, les attitudes, ne sont souvent que l'illustration de réflexes de classe...
Émission du "Libre Journal des littératures", animée par Hector Burnouf.
Ce sont les conceptions de l'Etat chez Lénine qui sont ici exposées par le professeur de philosophie Victor Sarkis, notamment à partir des brochure L'Etat et la Révolution en 1917 et La Révolution prolétarienne et le renégat Kautsky en 1918, rédigée immédiatement après la révolution d'Octobre.
Afin d'en saisir tous les enjeux, il faut d'abord accomplir un détour substantiel par Hegel et par Marx, qui ont posé les bases théoriques qui seront celles à partir desquelles le prolétariat pensera la question de l'Etat au XXe siècle.
Une question plus actuelle que jamais, alors que la prochaine élection présidentielle arrive à grands pas.
Une société libérale est une société où dominent la primauté de l'individu isolé, l'idéologie du progrès, l'idéologie des droits de l'homme, l'obsession de la croissance, la place disproportionnée des valeurs marchandes, l'assujettissement de l'imaginaire symbolique à l'axiomatique de l'intérêt. Le libéralisme a acquis en outre une portée mondiale depuis que la mondialisation a institué le capital en tant que réel sujet historique de la modernité. Il est à l'origine de cette mondialisation, qui n'est jamais que la transformation de la planète en un immense marché. Il inspire ce qu'on appelle aujourd'hui la "pensée unique" libérale-libertaire. Et bien entendu, comme toute idéologie dominante, il est aussi l'idéologie de la classe dominante.
Le libéralisme est une doctrine philosophique, économique et politique, et c'est comme tel qu'il doit être étudié et jugé. Le vieux clivage droite-gauche est à cet égard de peu d'utilité, puisque la gauche morale, oubliant le socialisme, s'est ralliée à la société de marché, tandis qu'une certaine droite conservatrice ne parvient toujours pas à comprendre que le capitalisme libéral détruit systématiquement tout ce qu'elle veut conserver.
Alain de Benoist nous propose d'aller à l'essentiel, au coeur de l'idéologie libérale, à partir d'une analyse critique de ses fondements, c'est-à-dire d'une anthropologie essentiellement fondée sur l'individualisme et sur l'économisme - celle de l'Homo oeconomicus.
Émission "Fréquence Cartouche".
Après deux ans de questions-réponses en vidéo sur ERTV, l'émission Soral répond revient sous un nouveau format sur ERFM, la radio en ligne et en continu d'Égalité & Réconciliation.
Le principe : les auditeurs qui le souhaitent posent leurs questions sur le répondeur du polémiste qui choisit ensuite les meilleures et y répond.