Alain de Benoist a un jour résumé son combat en 4 grands axes :
1. la critique conjointe de l'individuo-universalisme et du nationalisme (ou de l'ethnocentrisme) en tant que catégories relevant l'une et l'autre de la métaphysique de la subjectivité
2. la déconstruction systématique de la raison marchande, de l'axiomatique de l'intérêt et des multiples emprises de la Forme-Capital, dont le déploiement planétaire constitue à ses yeux la menace principale qui pèse aujourd'hui sur le monde
3. la lutte en faveur des autonomies locales, liée à la défense des différences et des identités collectives
4. une nette prise de position en faveur d'un fédéralisme intégral, fondé sur le principe de subsidiarité et la généralisation à partir de la base des pratiques de la démocratie participative.
Le présent entretien fait écho à la sortie des mémoires d'Alain de Benoist : "Mémoire Vive".
Historienne spécialiste du XVIIIeme siècle, Marion Sigaut s’est révélée au grand public lorsqu’elle publia une "contre-enquête" sur l’affaire Damiens, accusé, jugé et condamné pour la tentative de meurtre sur le roi Très-Chrétien Louis XV.
Démystifiant l’histoire officielle, son récit palpitant revient sur une affaire dans laquelle les mensonges et la manipulation côtoient la trahison et l’hypocrisie. Depuis lors, toujours sur sa lancée, elle s’attelle à démythifier l’épopée "lumineuse" du XVIIIeme siècle, en mettant l’accent sur le rôle trouble joué par une secte méconnue, les jansénistes.
Héritiers présumés de l’évêque d’Ypres Cornelius Jansen, "les juges", d’après Marion Sigaut, favorisèrent l’essor des "lampions", tout en accélérant la chute du régime qu’ils étaient censés servir.
Dans cet entretien palpitant, Franck Abed revient sur le parcours d’historien emprunté par Marion Sigaut, son analyse de cette période charnière des "Lumières", ainsi que sur le reste de son œuvre passionnante qui l’a conduit, entre autres, des rives calmes de la Néva aux rivages tumultueux du Jourdain…