Idéaux d'autonomie, santé mentale, psychologie. Avec Alain Ehrenberg pour l'Association des Conseillers d'Orientation Psychologues de France.


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20.09.2017

La création du corps unique des psychologues de l’Éducation Nationale s’inscrit dans la dynamique d’ascension des questions qu’on appelle de "santé mentale". Celles-ci ne relèvent plus seulement de la psychopathologie des maladies mentales, elles se sont élargies à des enjeux de socialisation, donc de désocialisation, et traversent de part en part la vie sociale, dont l’école.
La conférence d'Alain Ehrenberg porte sur le grand changement sociologique qui en constitue le contexte moral et social : nous sommes passés, entre les années 1970 et le tournant du 21e siècle, d’une société où l’on protégeait par des statuts à une société où il s’agit de sécuriser des parcours de vie en les accompagnant.
Cela tient à ce que nous vivons désormais dans un individualisme de capacité imprégné par les idées et valeurs de l’autonomie.

Une conférence qui se tient lors des 66èmes journées nationales d’étude à Lyon.

Le syndrome du bien-être. Avec Carl Cederström et André Spicer sur Radio Libertaire.


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29.04.2016

Vous êtes accro à la salle de sport ? Vous ne comptez plus les moutons mais vos calories pour vous endormir ? Vous vous sentez coupable de ne pas être suffisamment heureux, et ce malgré tous vos efforts ? Alors vous souffrez sûrement du syndrome du bien-être. Tel est le diagnostic établi par Carl Cederström et André Spicer.
Ils montrent dans leurs travaux comment la recherche du bien-être optimal, loin de produire les effets bénéfiques vantés tous azimuts, provoque un sentiment de mal-être et participe du repli sur soi. Ils analysent de multiples cas symptomatiques, comme ceux des fanatiques de la santé en quête du régime alimentaire idéal, des employés qui débutent leur journée par un footing ou par une séance de fitness, des adeptes du quantified self qui mesurent – gadgets et applis à l'appui – chacun de leurs faits et gestes, y compris les plus intimes...
Dans ce monde inquiétant, la bonne santé devient un impératif moral, le désir de transformation de soi remplace la volonté de changement social, la culpabilisation des récalcitrants est un des grands axes des politiques publiques, et la pensée positive empêche tout véritable discours critique d'exister.
Résolument à contre-courant, Carl Cederström et André Spicer démontent avec une grande lucidité les fondements du culte du corps et de cette quête désespérée du bien-être et de la santé parfaite.

Une conférence initialement prononcée à la Librairie Quilombo.

Nihilisme, mal de vivre et crise de la modernité. Avec Thibault Isabel à l'École des Mines.


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06.05.2015

Chaque fois qu’un peuple fait sa révolution industrielle et se modernise, il sombre dans un nihilisme de masse, comme en témoigne alors l’explosion des courbes statistiques du suicide et de la dépression.
Pourquoi l’entrée dans la modernité s’accompagne-t-elle visiblement toujours de la généralisation du spleen et du mal-être ? En quoi les modes de vie actuels sont-ils susceptibles d’entretenir cet état de déprime ? L’individualisme et la solitude, qui sont désormais le lot quotidien de milliards d’hommes et de femmes à travers le monde, ne forment-ils pas en définitive les contours d’un nouveau mal du siècle ?

Plan de l'exposé :
 1/ Etat des lieux : le suicide et la dépression sont des problèmes majeurs aujourd’hui
 2/ Le mal-être se développe avec la richesse économique des nations
 3/ Les modes de vie modernes favorisent la solitude
 4/ Les pauvres souffrent plus que les riches de la modernité, au XXIe siècle
 5/ La mondialisation des menaces rend toute action individuelle ou collective impossible et nous déprime
 6/ Notre ère se caractérise par le désenchantement et la fin des idéaux
 7/ La société de consommation aggrave le processus, en valorisant le présent plutôt que l’avenir
 8/ La modernité comporte malgré tout de nombreux mérites, comme le goût pour la réalisation personnelle

La religion globale du bien-être : histoires et territoires. Avec Raphaël Liogier, Arnaud de Saint Simon et Olivier Germain-Thomas sur France Culture.


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02.10.2012

"Ce n’est pas une ultime résistance du religieux que l’on constate, ni même son retour triomphal, car il ne s’en était pas allé, mais sa recomposition dans la langue et les couleurs d’une nouvelle mythologie…" affirme Raphael Liogier dans ses enquêtes auprès de ceux qu’il appelle les "croyants post-industriels", sortes de "touristes de la foi et de l’être qui se cherchent perpétuellement dans les expériences de l’altérité."
Qui sont ces hypermodernes ? Quelles sont les nouvelles formes des spiritualités globales nées de la mondialisation des échanges, a fortiori religieux ?