L'ordre contre l'harmonie : anthropologie de l'anarchisme. Avec Charles MacDonald au Centre international de recherches sur l'anarchisme à Marseille.


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18.10.2018

L'ethnologie, ou l'anthropologie, en tant qu'étude de formes différentes de vie collective, peut-elle jouer un rôle de critique sociale ? Charles Macdonald pense que oui. L'une est anarchique et grégaire (il n'y a pas de pouvoir mais une cohésion qui vient d'ailleurs), l'autre est hiérarchique et "social" (il y a du pouvoir et la cohésion en dépend principalement).
C'est dans ces termes qu'il développe un modèle attesté par des applications historiques, ethnographiques et sociologiques concrètes (notamment Cosaques, pirates, Inuit, Palawan, communautés hippies et post-catastrophiques) dont le nombre et la variété infinies au cours de l'histoire récente et ancienne démontrent l'existence universelle dans notre espèce d'une aspiration anarchique. L'anthropologie de cette façon valide et prolonge les idées des penseurs et militants anarchistes.
D'autre points sont également traités, comme la violence collective et le rôle évolutionnaire de la coopération, thématiques au fondement d'une théorie des organisations anarchiques et sociales.

L'Ordre contre l'Harmonie : anthropologie de l'Anarchie. Avec Charles MacDonald sur Radio Libertaire.


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18.02.2019

Charles Macdonald est l'auteur d'un travail passionnant : "Une flamme anarchique couvait sous la cendre académique. Jʼai abouti à des conclusions proches de lʼanarchisme sur la base dʼobservations ethnologiques et dʼun raisonnement anthropologique".
Il rapporte lʼexistence dans lʼaventure humaine de nombreux groupes "anarcho-grégaires" pratiquant le partage, "contrat social égalitaire", égalité qui est un processus construit, valorisé, maintenu volontairement : pas de chef avec pouvoir de coercition, ressources propriété commune de tous, décisions collectives avec recherche du consensus. "Pour coopérer dans un groupe, il ne doit pas y avoir de compétition, mais de la solidarité, une interaction bienveillante dʼindividus autonomes et égalitaires. Lʼégalité formant système avec lʼautonomie et la solidarité sont le fondement de lʼanarchie".
Ces réalités issues de la préhistoire, mais aussi de périodes plus récentes, rappellent quʼil nʼexiste aucune prédestination dans la "nature" de lʼHomo Sapiens pour une forme de vie hiérarchisée, individualisée, marchandisée, qui tend aujourdʼhui à devenir hégémonique. Charles Macdonald montre que les valeurs anarchiques, enfouies en nous, ressurgissent régulièrement dans les "brèches de lʼHistoire".

Émission "Trous noirs".

Révolutionnaire et dandy, la vie trépidante de Miguel Almereyda. Avec Anne Steiner à la Bibliothèque Associative de Malakoff.


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29.10.2021

Premier sur la liste des "principaux révolutionnaires de Paris" dressée en 1911 par les services de la Sûreté, Miguel Almereyda, né Eugène Bonaventure Vigo, a connu la prison dès ses 16 ans. Anarchiste puis blanquiste, on le retrouve au cœur de toutes les mobilisations politiques de la "Belle Époque". Maniant la titraille comme de la dynamite, il fait de La Guerre sociale le journal subversif le plus lu de son temps. À la tête de la Jeune Garde, il boute les Camelots du roi, milice de l'Action française, hors du Quartier latin où ils semaient la terreur. Puis, après bien des désillusions, il se convertit au réformisme et crée en 1913 Le Bonnet rouge, favorable au rapprochement entre socialistes et radicaux. Abandonné par ses anciens amis qui ne lui pardonnent ni son évolution politique, ni son élégance flamboyante, il n'échappe pas à la haine de ses vieux ennemis, les nationalistes antisémites de l'Action française. Arrêté le 6 août 1917, il meurt huit jours après à la prison de Fresnes dans des conditions mystérieuses. Il a 34 ans et laisse orphelin un fils de 12 ans, le futur cinéaste Jean Vigo.
Anne Steiner nous fait le récit, vivant et enlevé, de cette extraordinaire trajectoire. Un récit qui nous fait pénétrer dans des univers aussi infâmes que les prisons pour enfants ou aussi exaltants que ceux de la presse militante alors vigoureusement réprimée, et nous plonge dans les affrontements entre anarchistes, socialistes et syndicalistes révolutionnaires dont la Grande guerre sera le chant du cygne.

Les grandes philosophies. Avec Charles Robin sur Le Précepteur.


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2023

Au fil des siècles, de nombreux courants de pensée ont façonné notre conception du monde et notre manière d'appréhender l'existence : Qu'est-ce que la vérité ? Comment peut-on vivre heureux ? Dieu existe-t-il ? Quel est le sens de notre vie ?
Bien loin du jargon des spécialistes, le professeur de philosophie Charles Robin nous rend accessible les œuvres des plus grands philosophes afin d'en faciliter la compréhension et, pourquoi pas, de nous faire changer le regard que nous portons sur nous-mêmes et sur le monde.
Une initiation sérieuse à une discipline souvent difficile d'accès, dans un langage clair et une atmosphère détendue.

L'Anarchisme de Marché et sa Théorie de la Valeur. Avec Robin Chaudron pour la Maison du Savoir.


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2021

Dans ce cycle d'interventions, Robin Chaudron présente les théories de l'anarchisme de marché américain de gauche, déroutantes au premier abord.
En effet, alors que le marché libre est associé au développement du capitalisme, les anarchistes de marché abordent ce dernier comme étant potentiellement anticapitaliste. Le marché n'a jamais été libre sous le capitalisme. L'enjeu pour ces théoriciens anarchistes étant alors de libérer le marché... du capitalisme !
Pour soutenir cette thèse originale, Robin Chaudron revient d'abord sur les fondements de l'anarchisme de marché, en passant par une relecture des économistes classiques. En découle une étude critique de la théorie objectiviste de la valeur, à laquelle répond une réévaluation de la théorie subjective de la valeur.

Anthropologie et anarchisme. Avec Charles MacDonald pour le Centre international de recherches sur l'anarchisme à Marseille.


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04.10.2014

Les ethnologues ont pu observer depuis longtemps des communautés qui ne suivaient pas les règles qui sont celles des sociétés modernes, mais ceux-ci, et les sciences sociales en général, n'ont pas su en tirer les conséquences théoriques qui auraient permis de mieux comprendre l'histoire et le fonctionnement des collectivités humaines.
Ces petites communautés marginales exhibent des traits paradoxaux. Au contraire de nos sociétés fondées sur l'inégalité, la compétition, l'échange et le pouvoir conduisant à l'État, ces communautés sont strictement égalitaires, non compétitives, pratiquent le partage, ne connaissent aucune forme de pouvoir personnel ou institutionnel. Elles sont aussi, fréquemment, non violentes. L'existence de telles communautés est un état ancien qu'il est possible de considérer comme analogue à celui qu'a connu l'ensemble de l'humanité pendant les neuf dixièmes de son existence terrestre.
Or ces communautés, pour marginales et minoritaires qu'elles soient aujourd'hui, contiennent les principes mêmes de la forme anarchique fondamentale de notre moralité humaine. Leurs principes sont toujours à l'œuvre même dans les sociétés capitalistes et industrielles modernes et inspirent toujours les mouvements anarchistes, en nom ou en esprit, qui mettent ces principes en œuvre.
L'existence de sociétés "anarchiques" et les concepts qui les expliquent renouvellent la problématique des sciences sociales et permettent de beaucoup mieux comprendre la vie politique contemporaine.

Anarchie et démocratie radicale, accords et désaccords. Avec Cornelius Castoriadis sur Radio Libertaire.


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30.05.1996

Alors qu'il vient de publier La montée de l'insignifiance, Cornélius Castoriadis prend le temps de détailler les masques utilisés par la société capitaliste pour perpétuer sa domination.
Un travail de démystification et de confrontation au marxisme qui permet également de mesurer les principaux points de convergence -et de divergence- entre l'anarchisme et le projet de démocratie radicale tel que Castoriadis le porte.

Kropotkine et l'actualité de l'anarchisme. Avec Renaud Garcia pour le Centre international de recherches sur l'anarchisme à Marseille.


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08.06.2019

1886. Suite à un second exil en Angleterre, Pierre Kropotkine, figure de proue du mouvement anarchiste international, participe à la création du journal "Freedom". En parallèle à de multiples autres travaux théoriques et activités militantes, il en sera pendant plus de vingt ans le contributeur principal. Le volume Agissez par vous-mêmes (2019, nada éditions), rassemble les articles que Kropotkine y a écrits, où le théoricien envisage l'organisation d'une société anarchiste à l'échelle de l'Angleterre.
L'occasion de revenir, en compagnie de son traducteur Renaud Garcia, sur les fondamentaux politiques de l'anarchisme, la signification véritable du communisme et le le sens et la valeur du travail dans une société émancipée.
L'occasion également de constater la surprenante fraîcheur de ces écrits au regard de la situation sociale actuelle en France, où nombre de Gilets jaunes font leurs, que cela soit conscient ou non, les idées présentées par le "prince de l'anarchisme".
Aujourd'hui comme hier, avoir le courage d'agir par et pour soi-même en se méfiant des intermédiaires demeure la voie la plus sûre pour l'émancipation.