Alexis de Tocqueville et les Etats-Unis. Avec Lucien Jaume et Philippe Raynaud sur France Inter.


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14.11.2020

Pour ne pas avoir à prêter serment à Louis Philippe, Alexis de Tocqueville partit aux Etats-Unis, muni tout de même d'une mission d'études sur le système pénitentiaire d'outre-Atlantique.
De ce long voyage aux Etats-Unis, en 1831, il rapporta un maitre-livre où sa réflexion balance toujours d'un point de vue à l'autre. Faut-il admirer -ou redouter- la démocratie en Amérique ?
Retour sur une oeuvre séminale, rédigée par un aristocrate qui pensait contre lui-même.

Émission "Intelligence service", animée par Jean Lebrun.

Institution, imaginaire, autonomie : autour de Cornelius Castoriadis. Avec François Furet, Marcel Gauchet, Claudia Moatti, Ramin Jahanbegloo, Joël Roman, Pierre Rosanvallon et Paul Thibaud au Centre Culturel International de Cerisy.


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1990

Depuis les années 1970, l'œuvre de Cornélius Castoriadis apparaît de plus en plus comme une référence majeure pour tous ceux qui s'efforcent d'analyser la dynamique des sociétés contemporaines, d'élucider le sens du projet démocratique, ou de mettre en lumière les conditions auxquelles on peut penser l'histoire et la liberté.
Ce colloque a pour but de montrer et de discuter les principaux apports de cette pensée exigeante à la philosophie et à la théorie politique, mais aussi à la compréhension du présent et à l'épistémologie du savoir contemporain.
Cinq thèmes ont été retenus qui donnent lieu à des exposés et à des débats entre Cornélius Castoriadis et des intellectuels de divers pays :
 - ontologie et épistémologie
 - la théorie de la démocratie et l'expérience grecque
 - le social-historique et l'imaginaire social des sociétés modernes
 - les conflits politiques et les perspectives contemporaines
 - l'inconscient et la psychanalyse

Démocratie et libéralisme. Avec Lucien Jaume sur France Culture.


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24.12.2018

Le libéralisme n'implique pas la démocratie mais il tente de s'unir avec elle, mais jusqu'où ce mariage est-il possible ? N'y a-t-il pas aujourd’hui un divorce entre démocratie et libéralisme ?
Lucien Jaume, professeur de philosophie politique et spécialiste du libéralisme français, revient sur plusieurs siècles de controverses qui ne sont toujours pas résolues.

Émission "Les Chemins de la philosophie", animée par Anastasia Colosimo.

Augustin Cochin et la Machine révolutionnaire. Avec Patrice Gueniffey à la Nouvelle Action Royaliste.


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13.02.2019

C'est François Furet qui tira d'un oubli qui n’était pas innocent un historien et sociologue qui travailla hors du cadre universitaire et produisit une œuvre indispensable à la compréhension du phénomène révolutionnaire : Augustin Cochin étudie en effet le rôle des sociétés de pensée dans le déclenchement de la Révolution française et dans le développement de la démocratie – loin des analyses complotistes et de la mystique du peuple révolutionnaire.
Chartiste de formation et historien de métier, Patrice Gueniffey a préfacé les œuvres complètes d'Augustin Cochin et nous présente La Machine révolutionnaire.

Les croyances collectives. Avec Raymond Boudon à l'Université de tous les savoirs.


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29.11.2001

On prend ici le mot croyance dans le sens le plus large (le fait de croire à une proposition, à une théorie, etc.). L'analyse des croyances collectives est un des sujets essentiels de la sociologie. Elle pose une question fondamentale : par quels mécanismes des individus appartenant à un groupe (au sens le plus large de ce mot) croient-ils la même chose ?
S'agissant de croyances scientifiques, on n'a guère de peine à discerner ces mécanismes. L'explication peut ne pas être immédiate et impliquer de laborieuses recherches mais, s'agissant des croyances scientifiques, celles-ci peuvent être vues comme le résultat d'une discussion rationnelle. Qu'en est-il lorsqu'il s'agit de croyances qui paraissent infondées (comme les croyances en des relations de causalité imaginaires qui définissent la magie) ou de croyances qui, par principe, ne paraissent pas pouvoir être fondées, comme les croyances prescriptives : celles qui traitent, non de l'être, mais du devoir-être ? La coupure entre les croyances scientifiques et les autres types de croyances est peut-être moins nette qu'on ne le croit : il n'est pas plus facile d'expliquer pourquoi Descartes croyait que la nature a horreur du vide que d'expliquer les croyances magiques.
Une première ligne de pensée répond à ces questions, en évoquant l'existence de forces psychologiques ou culturelles qui feraient que, dans telle culture, dans tel groupe ou tel ensemble d'individus, l'esprit humain obéirait à des règles d'inférence particulières, serait affecté par des biais, fonctionnerait dans des cadres mentaux invalides. Cette hypothèse a été mise sur le marché par Lévy-Bruhl ; elle est toujours présente dans les sciences sociales. L'autre ligne de pensée, inaugurée par Durkheim est également très présente dans les sciences sociales contemporaines. Elle paraît devoir l'emporter en raison de son efficacité scientifique. Elle consiste à admettre que les croyances ordinaires se forment selon des mécanismes fondamentalement identiques à ceux qui expliquent la cristallisation des croyances scientifiques. Des exemples démontrant son efficacité peuvent être facilement empruntés aux sciences sociales classiques et contemporaines. La même ligne de pensée apparaît comme très prometteuse s'agissant de l'explication des croyances prescriptives : des études portant sur divers sujets et notamment sur les sentiments de justice le suggèrent.

Le libéralisme face à son histoire. Débat entre Domenico Losurdo et Alain Laurent pour Citéphilo à Lille.


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12.11.2013

L'influence de la doctrine libérale sur le monde comme il va, ses économistes, ses banquiers, ses gouvernements et ses politiques -ne dit-on pas d'une politique qu'elle est d'inspiration libérale ?- mais également son impact sur les modalités de la production et de la consommation, les manières de vivre qu'elle suppose ou impose, n'est plus à démontrer. Les libéraux habitent tous les continents, parlent toutes les langues, et participent quotidiennement à la promotion de leurs idées.
De ces idées nous nous demanderons si elles parviennent à assumer une histoire à la fois violente, sanglante et asservissante, tout autant qu'un essor lent puis fulgurant mais demeuré paradoxal. De quelque façon qu'on aborde cette question, il est temps, enfin, de revenir aux commencements du libéralisme pour l'interroger à nouveaux frais.

Le despotisme démocratique selon Tocqueville. Avec François L’Yvonnet à Canal Académie.


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08.08.2010

Une des thèses centrales d'Alexis de Tocqueville (1805-1859), l’auteur de "La Démocratie en Amérique", nous est ici présentée. Tocqueville voit en effet une logique égalitariste à l'oeuvre dans l'histoire : avec son habituel talent d’observation et d’analyse, il note l’égalisation des conditions, l’atomisation sociale, la disparition des corps intermédiaires et des médiations entre l’État et les citoyens, la peur du désordre ou la centralisation des pouvoirs comme autant de pas vers l'instauration d'un "despotisme démocratique", totalitarisme d'un type nouveau.

Le malaise dans la société, une clarification sociologique. Avec Alain Ehrenberg à la Maison du Banquet à Lagrasse.


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08.08.2013

Le "malaise dans la société" est moins un point de départ de l’analyse sociologique qu’un problème à élaborer et à clarifier.
Alain Erhenberg propose de remplacer l’idée individualiste que la société cause des souffrances psychiques par l’idée sociologique que la souffrance psychique est aujourd’hui une forme d’expression obligatoire, c’est-àdire attendue, du mal social.
Cela le conduit à l’hypothèse qu’avec la santé mentale, on assiste à une généralisation de l’usage d’idiomes personnels pour donner forme et résoudre des conflits de relations sociales. Ces jeux de langage consistent à mettre en relation malheur personnel et relations sociales perturbées à l’aune de la souffrance psychique, unissant ainsi le mal individuel et le mal commun.
À partir de là, le conférencier développe l’hypothèse que, brouillée dans le malaise, se joue une crise de l’égalité à la française, c’est-à-dire d’une égalité conçue essentiellement dans les termes de la protection, et une protection en termes de statut, sur le modèle de la fonction publique, alors que l’égalité d’aujourd’hui, et donc la lutte contre les inégalités sociales, se joue dans les termes de la capacité.