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Schopenhauer jugeait les femmes infantiles et superficielles. Mais leurs déficiences mêmes, dans un retournement dont elles n'ont pas conscience et dont elles ne pourraient s'enorgueillir, se révèlent parfois indispensables, aux hommes ou à l'espèce dont elles ont la charge d'assurer la continuité.
C'est pourquoi, nous dit-il : "La morale secrète, inavouée et même inconsciente, mais innée des femmes, est celle-ci : "Nous sommes fondées en droit à tromper ceux qui s'imaginent quils peuvent, en pourvoyant économiquement à notre subsistance, confisquer à leur profit les droits de l'espèce. C'est à nous qu'ont été confiés […] la création de la génération future" […] dans le fond le plus obscur de leur cœur, elles sentent vaguement qu'en trahissant leurs devoirs envers l'individu, elles le remplissent d'autant mieux envers l'espèce qui a des droits infiniment supérieurs."
Mais leur subsistance et leur rang reposent pourtant bien sur la qualité de l'homme auquel elles ont su plaire et cette dépendance, cette fragilité ont généré chez elles un esprit de corps – alors qu'elles sont naturellement ennemies – qui les fait parler de respect et d'honneur, alors qu'il ne s'agit, selon l'auteur, que de contraindre l'homme à la monogamie et à la capitulation par le mariage.
Félix Niesche, préfacier de l'Essai sur les femmes de Schopenhauer, utilise cette oeuvre pour mettre en lumière les principaux aspects du féminisme : son origine, ses causes et son chemin dans l'histoire.
Érudition et drôlerie au programme !
Émission "Pourquoi tant de haine ?", animée par Lounès Darbois.
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