L'anthropologie des Lumières. Avec Xavier Martin sur Radio Courtoisie.


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24.10.2020

Chaque jour dans les médias, sur la scène politique et dans notre enseignement, l'on entend dire que les "Lumières", fierté française, ont découvert et apporté à l'univers l'idée majeure d'une unité du genre humain. Exorbitante anomalie : car c'est l'inverse ; mettant en doute cette unité, en réalité elles ont disloqué la famille humaine, ou obstinément incliné à le faire.
Que les Diderot, Voltaire, Helvétius et consorts aient clairement nié la consistance d'un genre humain, était logique en fait, selon certains principes dont ils étaient imbus, et dont ils étaient fiers, car c'était du "progrès". Par voie de conséquence, ils en sont arrivés à sous-humaniser de nombreux "appelés hommes". Plus souvent qu'à leur tour, les gens de couleur, les femmes, les gens du populaire notamment paysans, ont fait les frais de ce traitement désobligeant.
L'affaire est surprenante. Erreur ou ignorance, ou autre chose encore, les meilleurs historiens cautionnent le contresens, qu'avec simplicité les travaux de Xavier Martin s'essaient à établir et à analyser.
Purgées du lourd malentendu qui de la sorte les obère, les fameuses "valeurs de la République", que déjà l'univers nous enviait, n'en rayonneront, possiblement, que davantage.

Émission "Libre Journal de la plus grande France", animée par Philippe Pichot-Bravard.

La grande révolution a-t-elle abîmé la France ? Avec Xavier Martin sur Radio Courtoisie.


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08.06.2019

Il n'appartient guère à l'historien de se poser une telle question, encore moins d'essayer d'y répondre. En revanche, si les contemporains en ont eu le sentiment, comme ce fut le cas de façon massive, y compris parmi les républicains les plus convaincus, il lui faut en prendre acte, et explorer accessoirement les trop bonnes raisons qu'ils se pouvaient croire de penser ainsi.
Ce sentiment inattendu, Xavier Martin a donc été conduit, selon sa manière déjà éprouvée, à en établir la réalité au prix d'un recours intensif aux sources directes les plus variées. Car les témoignages sont nombreux, abondants, suggestifs, de cette impression pesante et tenace d'une France abîmée : un sentiment qui volontiers a pu aller jusqu'au regret sans équivoque du temps béni d'Ancien Régime, et parfois même s'est cru fondé à faire état explicitement d'un lien tangible entre les Lumières et la subversion révolutionnaire des plus hautes valeurs.

Émission du "Libre Journal de Lumière de l'espérance", animée par Philippe Pichot-Bravard.

Lumières, Droit pénal et Codes napoléoniens. Avec Xavier Martin sur Radio Courtoisie.


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28.04.2018

Vulgate académique, quant à l'évolution du droit pénal français : la législation révolutionnaire (1791) se serait prévalue de l'humanisme de Voltaire et de celui du grand Italien Beccaria, l'illustre visionnaire de la refondation de ce secteur du droit, à l'inverse, les codes "criminels" napoléoniens (1808, 1810), avec leur regain de sévérité, auraient pris leurs distances avec cet humanisme.
Or cette approche "classique" est sujette à caution. Une prise en compte de la vision du temps sur l'homme relativise sensiblement un tel contraste : de Voltaire lui-même à Napoléon, sans en excepter la Révolution, elle a propension à mettre en valeur une continuité utilitariste. Et l'on se doit d'y constater que l'idéal d'humanité, omniprésent dans les paroles, a dès l'origine et continûment, difficulté à se faire autre qu'illusoire en profondeur, dans les esprits et dans les faits.
L'inconvénient d'une telle recherche, c'est que l'image convenue de l'esprit des Lumières, de la Révolution, de la phase impériale, s'en trouve au bout du compte, quant à l'orientation de son axe majeur, quelque peu écornée...

Émission du "Libre Journal de Lumière de l'espérance", animée par Philippe Pichot-Bravard.

Discriminations et ambiguïtés de l'humanisme officiel. Avec Xavier Martin sur Radio Courtoisie.


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01.06.2014

Les philosophes des Lumières sont-ils à l'origine de la notion de sous-homme ? Aussi étonnant que cela puisse paraître, c'est pourtant ce que démontre Xavier Martin dans ses travaux.
Car les philosophes,. dans leurs écrits, ne considèrent l'homme que comme une machine de chair et affichent un souverain mépris des ethnies exotiques, des hommes imparfaits, sous-humanisent l'espèce féminine et le peuple en général.
Le siècle des Lumières est bien aussi le siècle de la construction intellectuelle du sous-homme.

Émission du "Libre Journal de Lumière de l'espérance", animée par Philippe Pichot-Bravard.

L'emprise étatique révolutionnaire sur l'individu. Avec Xavier Martin sur Radio Courtoisie.


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05.05.2013

Fin 1789, un "étonnant vieillard" chargé de cent vingt ans vient faire sensation à la Constituante. L'émoi qu'il y cause arbore les traits préromantiques, non dénués d'équivoque, de la sensiblerie d'alors. Un théoricien de la pédagogie prétend aussitôt, pour ses leçons de choses, "s'emparer de l'auguste vieillard", qu'en réalité ses proches manipulent pour en faire argent.
Au-delà de l'anecdote, l'affaire - à maints égards tragicomique - met en jeu les ressorts, visibles ou cachés, d'une autre facette de l'esprit du temps : l'utilitarisme. De fil en aiguille, ce qu'évoque Xavier Martin, c'est, avec ses saveurs inégalement douces, tout l'univers mental de la Révolution, au centre duquel un souci majeur et déterminant : s'approprier homme.

Émission du "Libre Journal de Lumière de l'espérance", animée par Philippe Pichot-Bravard.

L'anthropologie des Lumières. Avec Xavier Martin sur Radio Courtoisie.


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30.09.2014

Un mérite essentiel de l'esprit des Lumières ? Avoir promu et fortifié la haute idée d'une unité du genre humain. Tous les traités, tous les manuels, tous ceux qui forgent l'opinion en réitèrent l'affirmation avec un tel ensemble et un tel enthousiasme, qu'il est probable qu'ils y croient.
Étrange phénomène : la réalité est très différente. L'esprit de libre examen, dont également sont crédités avec ferveur les "philosophes" ceux-ci l'ont appliqué, parmi d'autres objets de quelque conséquence, à la notion même de l'humanité, qu'ils en sont venus à nier comme essence au nom du progrès. Il en résulte, sous leur plume, au moins à titre de tendance très appuyée, une dilution du genre humain dans l'animalité, dilution d'autant plus séduisante à leurs yeux qu'elle bat en brèche, comme dépassée scientifiquement, la conception biblique de l'homme.
Les retombées n'en sont pas minces. L'humanité, dans le propos des "philosophes" devient friable. Lorsque ceux-ci vont jusqu'au bout des conséquences de leurs principes, des éboulements s'en suivent, qui sont spectaculaires : ce sont des pans entiers de la famille humaine qui se trouvent dissociés de l'humanité pleine, qui sont "bestialisés" ou sous-humanisés, ou exposés à l'être. Pierre-André Taguieff avait pu l'écrire : le siècle des Lumières est bien celui, effectivement, "de la construction intellectuelle du "sous-homme" ". Vont en faire les frais des minorités. très majoritaires : les ethnies exotiques, le sexe féminin, le peuple en général.
Cet effondrement de l'image de l'homme appellera des suites. Il pèsera sur toute l'anthropologie du XIXè siècle. Au bout du compte, en procéderont un peu plus tard des hécatombes qu'il est curieux, voire incongru, de n'imputer tout au contraire qu'à la noirceur de prétendues et improbables "anti-Lumières".

Émission du Libre journal de Lydwine Helly.

Voltaire reste à découvrir ! Avec Xavier Martin sur Radio Courtoisie.


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07.07.2015

Voltaire chantre de la tolérance, incarnation des Lumières et de l'humanisme, préfigurateur de la Révolution française et de l'émancipation des peuples... Que n'avons-nous pas entendu ces qualificatifs concernant l'illustre philosophe de Ferney ?
Xavier Martin nous dresse le portrait de François-Marie Arouet, bien éloigné des mythes que son personnage historique continue à véhiculer. Une étude bienvenue qui révèle une imposture.

Émission "Les mardis de la mémoire", animée par Anne Collin et Dominique Paoli.

Voltaire et l'anthropologie des Lumières. Avec Xavier Martin et Philippe Pichot-Bravard sur Radio Courtoisie.


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31.05.2015

Un mérite essentiel de l'esprit des Lumières ? Avoir promu et fortifié la haute idée d'une unité du genre humain. Tous les traités, tous les manuels, tous ceux qui forgent l'opinion en réitèrent l'affirmation avec un tel ensemble et un tel enthousiasme, qu'il est probable qu'ils y croient. 
Étrange phénomène : la réalité est très différente. L'esprit de libre examen, dont également sont crédités avec ferveur les "philosophes" ceux-ci l'ont appliqué, parmi d'autres objets de quelque conséquence, à la notion même de l'humanité, qu'ils en sont venus à nier comme essence au nom du progrès. Il en résulte, sous leur plume, au moins à titre de tendance très appuyée, une dilution du genre humain dans l'animalité, dilution d'autant plus séduisante à leurs yeux qu'elle bat en brèche, comme dépassée scientifiquement, la conception biblique de l'homme.
Les retombées n'en sont pas minces. L'humanité, dans le propos des "philosophes" devient friable. Lorsque ceux-ci vont jusqu'au bout des conséquences de leurs principes, des éboulements s'en suivent, qui sont spectaculaires : ce sont des pans entiers de la famille humaine qui se trouvent dissociés de l'humanité pleine, qui sont "bestialisés" ou sous-humanisés, ou exposés à l'être. Vont en faire les frais des minorités. très majoritaires : les ethnies exotiques, le sexe féminin, le peuple en général.
Voltaire étant bien évidemment à la pointe de cette vision appauvrie du genre humain...