La Première Guerre mondiale a souvent été présentée comme une grande guerre civile européenne. On l'a aussi désignée comme marquant le véritable début du XXe siècle. Mais ce qui est plus fascinant encore, c'est que ce conflit mondial a déterminé toute l'évolution du XXe siècle.
En Russie, la guerre permit aux bolcheviks de parvenir au pouvoir. En Allemagne, le national-socialisme, lui aussi fils de la guerre, se nourrira à la fois de la menace soviétique et de l'humiliation imposée aux allemands par le traité de Versailles. Hors d'Europe, l'avènement du pricipe des nationalités aboutit à la décolonisation.
Et nous n'avons pas encore fini aujourd'hui de percevoir les conséquences de ces phénomènes...
Au commencement, la Grande Guerre fut une dispute au sein de l'Europe. Elle s'est terminée par la montée de l'empire américain.
Dans son dernier ouvrage Le Déluge. 1916-1931 : un nouvel ordre mondial (Les Belles Lettres), Adam Tooze examine l'émergence de ce nouveau système de puissance mondiale et de la crise économique et politique qu'il provoque.
La présentation et l'échange qui suit la conférence sont animés par Johann Chapoutot.
Dans cet entretien où Pierre-Yves Rougeyron passe en revue l'actualité du mois d'octobre 2015, les sujets suivants sont abordés : le souverainisme et Hollande, Air France, la racialisation du débat, Philippe Verdier licencié, Hollande hué à la Courneuve, le rapport de force avec les gens du voyage, un tour d'horizon géopolitique (États-Unis, Syrie, Pologne, Allemagne, Turquie, Asie) et une réponse au droitards !
Si nous devions nous souvenir d'un seul pays où la franc-maçonnerie aurait combattu de front l'église catholique, il s'agirait du Mexique !
De la laïcisation forcée du pays jusqu'à la guerre des Cristeros, les petites gens (souvent catholiques) ont beaucoup souffert des assauts répétés de l'état libéral et des ingérences américains, et ce pour conserver la pratique de leur religion.
Cette émission nous enseigne une double leçon : d'abord d'histoire politique, et ensuite de resistance populaire.
Que celui qui a des oreilles pour entendre...